figures de style

Figures de style : définition, exemples et listes

À lire dans cet article :

Bac français 2024. Qu’est-ce qu’une figure de style ? Comment et pourquoi les utiliser ? Si tu es en classe de première cette année, ou même en terminale (après tout, il n’est jamais trop tard pour améliorer sa maîtrise des figures de style), cet article pourrait t’intéresser. Nous te disons tout ce que tu dois savoir à propos des figures de rhétorique comme on les appelle dans le milieu.

Qui dit année de première, dit également… ce bon vieux bac de français ! Et les figures de style font partie des choses que tu dois connaître sur le bout des doigts si tu espères bluffer ton correcteur. Malheureusement, tu ne les connais pas très bien ? Bonne nouvelle pour toi, tu trouveras ci-dessous une définition et des exemples pour chacune des figures de style les plus utilisées dans la littérature. N’hésite pas à prendre quelques notes et à faire des petites fiches pour devenir un(e) expert(e) !

Petit rappel : l’épreuve écrite du bac de français se tiendra le 14 juin 2024 au matin.

 

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Qu’est-ce qu’une figure de style ?

Définition d’une figure de style

Petit point vocabulaire avant de commencer, qu’est-ce qu’une figure de style ? Il s’agit d’une utilisation particulière et expressive du langage qui se distingue de l’usage ordinaire et qui a pour effet de créer une image, une émotion ou une association particulière dans l’esprit du lecteur ou de l’auditeur. Les figures de style se cachent un peu partout à l’écrit dans les textes que tu vas étudier cette année, en revanche elles sont souvent beaucoup plus discrètes à l’oral (parce que moins naturelles). Ces procédés rhétoriques (mot un peu savant pour parler de l’art du discours) peuvent être utilisés pour donner du rythme, de la couleur ou de la profondeur à un texte, et elles sont largement utilisées dans la poésie, la prose, le discours politique, la publicité et d’autres formes de communication.

Il existe de nombreuses figures de style, chacune avec ses propres caractéristiques et effets, mais quelques exemples courants incluent la métaphore, la comparaison, l’anaphore, l’antithèse, l’hyperbole, la litote, la personnification, l’allitération, l’assonance et la répétition.

Et voilà, maintenant que tu en sais (un peu) plus, nous pouvons rentrer dans le vif du sujet et aborder la véritable question des figures de style.

L’histoire des figures de style

L’histoire des figures de style trouve ses racines dans l’Antiquité, au moment où les orateurs et poètes grecs et romains ont découvert diverses techniques d’expression artistique et rhétorique. Ces figures de style étaient alors considérées comme des outils indispensables pour rendre un discours plus persuasif, éloquent et mémorable. En Grèce, elles ont été scrutées et systématisées par des penseurs, parmi lesquels Aristote et Platon. Aristote, dans son traité « Rhétorique », a défini et classé plusieurs de ces figures, notamment la métaphore, la métonymie, l’anaphore et l’antithèse. Les orateurs grecs se sont largement servis de ces figures pour perfectionner leur éloquence et leur pouvoir de persuasion lors de leurs discours politiques et de leurs débats. À l’époque romaine, Cicéron, un poète et orateur renommé, a également joué un rôle crucial dans l’étude et l’utilisation des figures de style. Son traité « De Oratore » a influencé de nombreux écrivains et orateurs ultérieurs, mettant en avant l’importance de la variété et de l’ornementation dans la parole.

Au Moyen Âge, les figures de style ont continué à être employées dans la poésie et la rhétorique, notamment dans la poésie lyrique et les sermons religieux. Toutefois, leur approche a évolué pour refléter les transformations culturelles et linguistiques de l’époque. Des figures telles que l’allégorie, l’apostrophe et le chiasme étaient fréquemment utilisées pour exprimer des idées à connotation religieuse et morale.

Durant la Renaissance, la rhétorique classique et les figures de style ont regagné en intérêt. Les écrivains et poètes de cette période ont scruté les textes classiques grecs et romains afin de s’inspirer de leurs techniques stylistiques et de les appliquer à leurs propres œuvres. L’hyperbole, la litote et l’ironie étaient parmi les figures fréquemment employées pour embellir le langage et créer des effets poétiques.

Au fil du temps, de nouvelles figures de style ont vu le jour et les approches stylistiques ont continué à évoluer. Les mouvements artistiques et littéraires tels que le romantisme, le symbolisme, le surréalisme, et d’autres encore, ont introduit de nouvelles formes d’expression et d’expérimentation stylistique. Aujourd’hui, les figures de style demeurent un élément central de divers domaines, tels que la littérature, la poésie, la publicité, la musique et l’oratoire, offrant ainsi des moyens créatifs pour embellir et renforcer la communication.

Les figures de style, à quoi ça sert ?

Les figures de style permettent d’enrichir un texte par une originalité de forme. Elles créent ainsi un effet de sens et contribuent à frapper l’esprit du récepteur du discours ou peuvent parfois produire un effet comique. Elles soulignent un travail et un effort de pensée lors de la formulation du texte.

Certaines figures créent de l’émotion chez le lecteur par leurs effets ou le jeu sur des sonorités. Parfois, en revanche, l’intérêt d’une figure est purement esthétique.

Qu’est-ce que la rhétorique ?

Comme nous l’évoquions un peu plus haut dans cet article, la rhétorique peut se définir par l’art de discourir (faire un discours). Elle fait bien souvent référence à un discours oral, mais elle s’intéresse également à l’écrit dans la mesure où il s’agit d’une transcription ou d’une mimèsis (imitation) de l’oral. En d’autres termes, la rhétorique est l’art (ou la science) de bien parler.

Elle englobe un ensemble de techniques, de principes et de stratégies visant à composer des discours efficaces pour atteindre un objectif spécifique, que ce soit pour convaincre, informer, divertir ou inspirer.

La rhétorique repose sur trois piliers fondamentaux :

  • L’ethos : il s’agit d’un appel à la crédibilité de l’orateur. Il cherche à établir sa propre autorité pour gagner la confiance de son public.
  • Le pathos : il fait appel aux sentiments et aux émotions de l’auditoire. En utilisant par exemple des anecdotes, des histoires émouvantes ou encore des éléments passionnés, l’orateur chercher à créer une connexion émotionnelle avec son public.
  • Le logos : l’orateur cherche à convaincre par le raisonnement logique. Il utilise des arguments rationnels, des faits, des statistiques et des preuves pour soutenir son point de vue et construire une argumentation solide.

La rhétorique s’appuie également beaucoup sur les figures de style, comme la métaphore, la comparaison, l’ironie, l’hyperbole, entre autres, pour renforcer son pouvoir de persuasion.

Les figures de style par analogie

Première catégorie de figures de style, et non des moindres, les figures de style par analogie. Elles permettent de créer une image, afin de sublimer ou bien, au contraire, d’enlaidir une réalité. On t’en dit un peu plus juste en dessous !

La comparaison

Cette figure de style est sans doute la plus connue de toutes et également la plus simple à utiliser (tu l’utilises très régulièrement sans même t’en rendre compte !).  Elle permet de comparer deux éléments (le comparé et le comparant) grâce à un outil de comparaison, par exemple « comme », « tel que », etc.

Un exemple ?  « La terre est bleue comme une orange », Paul Eluard

Cette figure de style ressemble fortement à la comparaison, à un détail près : elle permet de comparer deux éléments (le comparé et le comparant) sans outil de comparaison.

La métaphore

La métaphore consiste à désigner une chose par une autre qui lui ressemble ou partage avec elle une qualité commune. Il s’agit d’une comparaison sans outils de comparaison.

Un exemple ? « Cette femme est une véritable déesse ». Ici, le mot « femme » est le comparé et le mot « déesse » est le comparant.

La personnification

Encore une fois, tu utilises très souvent cette figure de style sans même t’en rendre compte. Elle consiste à attribuer un comportement humain à un objet ou à un animal.

Comment ? Pour attribuer un comportement humain à un objet ou à un animal, on utilise souvent des verbes d’action, des adjectifs qualificatifs spécifiques ou encore la majuscule.

Un exemple ?  « La forêt gémit sous le vent », Arthur Rimbaud

L’allégorie

Cette figure de style représente de façon concrète et symbolique une idée abstraite. En d’autres termes, elle rend concret quelque chose qui ne l’est pas.

Comment ? Cette figure de style est facilement identifiable par l’utilisation de majuscules ou encore d’adjectifs qualificatifs et de verbes.

Un exemple ?  « Je veux peindre la France une mère affligée, / Qui est, entre ses bras, de deux enfants chargée. », Paul Verlaine

L’hypallage

Il s’agit d’une figure de style de décalage de la relation logique entre les éléments d’une phrase.

Un exemple ?  « Le mélancolique animal », Jean de La Fontaine, Le lièvre et les grenouilles

Le cliché

Le cliché est une figure de style qui consiste en une image considérée comme usée.

Un exemple ?  « Le premier homme qui a comparé une femme à une fleur était un poète, le deuxième un imbécile », Gérard de Nerval

D’où l’expression  « c’est cliché », quand quelque chose nous semble un peu dépassé et gnangnan.

Lire aussi : Bac de français : ce qu’on attend de toi à l’écrit

Les figures de rupture

L’anacoluthe

Cette figure de style consiste à rompre une construction syntaxique.

Un exemple ?  « Le nez de Cléopâtre, s’il eût été plus court, la face de la terre en eût été changée », Blaise Pascal

Lire aussi : Bac de français : ce qu’on attend de toi à l’oral

Les figures qui jouent sur les sons

Une assonance

Il s’agit d’une répétition d’un même son de voyelle dans une phrase ou dans un ensemble de vers.

Un exemple ?  « Les sanglots longs / des violons / de l’automne / blessent mon cœur / d’une langueur / monotone », Paul Verlaine.

Une allitération

Cette figure de style ressemble à l’assonance, à un seul détail près : il s’agit de la répétition d’un même son de consonne.

Un exemple ?  « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? », Jean Racine (pour la petite anecdote, cette citation extraite d’Andromaque est très célèbre pour son allitération qui imite le son d’un serpent)

L’homéotéleute

Il s’agit de la répétition d’un son ou d’un groupe de sons à la fin de plusieurs mots successifs (comme des rimes).

Un exemple ?  « Cette tour était la flèche la plus hardie, la plus ouvrée, la plus menuisée, la plus déchiquetée, qui ait jamais laissé voir le ciel à travers son cône dentelle », Victor Hugo, Notre-Dame de Paris

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Les figures de l’atténuation

La litote

Cette figure de style, très utilisée pour la bienséance au théâtre notamment, consiste à dire moins pour faire comprendre plus.

Un exemple ?  « Va, je ne te hais point. », Corneille, Le Cid

L’euphémisme

Il s’agit du remplacement d’un mot, d’une expression par un terme adouci.

Un exemple ?  « Les non-voyants »,  « Il est un peu enveloppé. »

La prétérition

Cette figure de style consiste à parler de quelque chose après avoir dit que l’on n’en parlerait pas.

Un exemple ?  « Je n’essaierai donc pas de vous décrire quel sombre enthousiasme se manifesta dans l’armée insurgée après l’allocution de Biassou. Ce fut un concert distordant de cris, de plaintes, de hurlements. Les uns se frappaient la poitrine, les autres heurtaient leurs massues et leurs sabres… », Victor Hugo, Bug-Jargal

Les figures de l’insistance ou de l’amplification

L’hyperbole

Cette figure de style consiste à exagérer la réalité. Elle est notamment très utilisée dans les textes épiques.

Un exemple ?  « Je meurs de soif. »

La gradation

Il s’agit d’une énumération de termes organisée de façon croissante ou décroissante.

Un exemple ?  « C’est un roc ! … c’est un pic !… c’est un cap ! / Que dis-je, c’est un cap ? … c’est une péninsule ! », Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac

L’accumulation

Très connue, cette figure de style consiste en une énumération plus ou moins longue de termes.

Un exemple ?  « Rien n’était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux armées. », Voltaire, Candide

L’anaphore

Cette figure de style consiste à répéter des termes en début de phrases, de vers ou de propositions.

Un exemple ?  « Cœur qui a tant rêvé / O cœur charnel / O cœur inachevé, / Cœur éternel », Charles Péguy

Le parallélisme

Un parallélisme est très reconnaissable, il s’agit de la répétition de la même construction syntaxique.

Un exemple ?  « Innocents dans un bagne, anges dans un enfer », Victor Hugo

Lire aussi : Bac de français : comment se présentent les épreuves écrites et orales ?

L’anadiplose

Il s’agit de la reprise juxtaposée de mêmes mots au sein d’une phrase.

Un exemple ?  « Comme le champ semé en verdure foisonne, de verdure se hausse en tuyau verdissant », Du Bellay, Les Antiquité de Rome

L’épanadiplose

Cette figure consiste à reprendre à la fin d’une proposition le même mot que celui qui était situé au début, il s’agit de l’inverse de l’anadiplose.

Un exemple ?  « L’homme peut guérir de tout, non de l’homme », Georges Bernanos

L’épanalepse

Il s’agit de la reprise d’un mot ou d’un groupe de mots au début d’une proposition (pour mettre en lumière ce fameux mot).

Un exemple ?  « Songe, songe, Céphise, à cette nuit cruelle », Jean Racine, Andromaque

L’anaphore

L’épiphore

Cette figure de style est reconnaissable assez facilement, il s’agit de la répétition d’un mot ou d’un groupe de mots à la fin de deux ou plusieurs phrases ou vers qui se succèdent.

C’est une figure de l’insistance et de l’inverse de l’anaphore.

Un exemple ?  « Longue comme des fils sans fin, la longue pluie, Interminablement, à travers le jour gris, Ligne les carreaux verts avec ses longs fils gris, Infiniment, la pluie, La longue pluie, La pluie. », Émile Verhaeren, Les Villages illusoires, La Pluie

La dislocation

La dislocation est une figure de style qui consiste à répéter un nom et un pronom là où ce ne serait pas utile.

Un exemple ?  « Moi, je ne pense pas », « Claire, elle n’aime pas les pâtes” ».

Les figures de l’omission

L’ellipse

L’ellipse omet volontairement des éléments dans une phrase donnée (qui devraient normalement être présents). Mais rassure-toi, même s’il manque des mots, la phrase est tout à fait compréhensible. Seuls les mots dont le sens est implicite peuvent être retirés.

Un exemple ?  « Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage », Du Bellay

Eh oui, il faudrait plutôt comprendre : heureux est la personne qui comme Ulysse a fait un beau voyage.

Les figures d’opposition

L’antithèse

Cette figure de style rapproche, dans une phrase, deux mots de sens opposés.

Un exemple ?  « Je sentis tout mon corps et transir et brûler », Jean Racine

L’oxymore

Cette figure de style réunit deux termes opposés dans un paradoxe apparent.

Un exemple ?  « Un silence assourdissant », Albert Camus

L’antiphrase

Il s’agit d’une formulation qui exprime le contraire de ce que l’on pense.

Un exemple ?  « Je suis dans de beaux draps ! »

Un chiasme

Cette figure de style consiste en un enchaînement de deux expressions, dans lequel la deuxième adopte l’ordre inverse de la première (A-B / B’-A’)

Un exemple ?  « Il y a de l’Urgo dans l’air, il y a de l’air dans Urgo. »

Un paradoxe

Cette figure de style consiste à énoncer une opinion contraire à l’idée commune.

Un exemple ?  « Les premiers seront les derniers. »

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Les figures de substitution

Ces figures de style remplacent un terme par un autre terme ou par toute une expression.

La métonymie

Cette figure de style désigne un objet, une idée, un être par un autre mot qui lui est associé par un lien logique, une relation analogique.

Un exemple ?  « C’est une décision de l’Elysée », « manger un morceau », « boire un verre »

La synecdoque

C’est une métonymie qui consiste à nommer un tout pour désigner une partie ou l’inverse.

Un exemple ?  « Les voiles disparurent à l’horizon. », « La France a gagné contre l’Allemagne. »

La périphrase

Cette figure de style remplace un mot par une expression qui le définit.

Un exemple ?  « La langue de Shakespeare »

L’antonomase

Cette figure de style consiste à employer un nom propre comme nom commun.

Un exemple ?  « Cet homme est un Apollon »

Utiliser les figures de style au bac

Les figures de style les plus utilisées

Tu l’as compris, les figures de style sont très utilisées dans la littérature et même à l’oral (sans que tu ne t’en rendes compte). Les plus communes sont sans doute la comparaison, la métaphore, la périphrase, la métonymie et la personnification.

Il est impératif de bien maîtriser ces principales figures de style pour bien réussir tes commentaires de textes. N’hésite pas à également regarder d’autres articles notionnels utiles pour les commentaires des textes !

Identifier les figures de style dans un commentaire de texte

Pour trouver des figures de style lors d’un commentaire de texte, il faut d’abord les connaître et les mémoriser. Pour cela, plusieurs méthodes sont à ta disposition. Tu peux par exemple procéder via des fiches mnémotechniques ou des cartes mentales. Tu peux aussi retenir un exemple de chaque figure de style que tu apprends pour toujours t’y référer. Rassure-toi cependant, tu n’as besoin d’apprendre toute la liste par cœur.

L’essentiel lors d’un commentaire de texte est d’être capable d’expliquer à quoi correspond une figure en particulier et de citer un exemple à chaque fois. N’hésite pas à t’entraîner et à pratiquer cet exercice.

Utiliser les figures de style pour l’oral du bac

Les figures de style peuvent aussi t’être utiles lorsque tu parles à l’oral et notamment pour tes oraux du baccalauréat. Par exemple, si tu te rends compte que tu fais souvent des pléonasmes, tu seras plus à même de te corriger afin de t’améliorer. Si tu utilises des figures de style à l’oral, c’est aussi le signe d’une bonne maîtrise de la langue française et c’est ça qui peut faire la différence.

Utiliser les figures de style à l’écrit

Tu souhaites utiliser les figures de style dans tes écrits ? Nous te donnons quelques petits conseils pour le faire avec brio.

  • Choisis les figures de style appropriées : certaines figures de style peuvent être plus appropriées que d’autres pour le genre d’écriture que tu crées. Par exemple, la poésie peut bénéficier de figures de style comme la métaphore et la personnification, alors que la prose narrative peut utiliser des figures de style comme la description détaillée et la caractérisation.
  • Utilise-les avec parcimonie : les figures de style doivent être utilisées avec parcimonie pour être efficaces. L’excès de figures de style peut rendre le texte trop compliqué ou difficile à comprendre pour le lecteur. Utilise-les donc avec modération et seulement lorsque c’est nécessaire.
  • Pense à l’effet désiré : avant d’utiliser une figure de style, réfléchis à l’effet que tu souhaites créer chez le lecteur. Veux-tu créer une image vive, susciter une émotion ou souligner un point particulier ? En fonction de l’effet souhaité, tu peux choisir la figure de style la plus appropriée.
  • Utilise-les pour varier la structure de ton texte : les figures de style peuvent être utilisées pour varier la structure de ton texte et le rendre plus intéressant à lire. Par exemple, l’utilisation d’une répétition ou d’une anaphore peut aider à créer un rythme ou une cadence spécifiques dans ton écriture.
  • Évite les clichés : évitez d’utiliser des figures de style qui sont des clichés ou qui ont été utilisées à l’excès dans la littérature. Les lecteurs peuvent trouver ça ennuyeux ou démodé.
  • Pratique, pratique, pratique : la pratique est la clé pour utiliser efficacement les figures de style. Plus tu écris et utilises des figures de style, plus tu deviendras compétent(e) dans leur utilisation et plus tu seras en mesure de choisir la bonne figure de style pour ton écriture.

Les figures de style dans les expressions et les chansons françaises

En réalité, les figures de style font parties du patrimoine culturel de la langue française. Tu n’es pas sans savoir que la langue de Molière est une langue riche et complexe. Les figures de style sont une richesse linguistique que nous avons l’habitude d’utiliser au quotidien sans même nous en rendre compte. 

Ici, on a décidé de te donner quelques exemples de figures de style utilisées dans notre vie de tous les jours au travers d’expressions françaises et de musiques de variétés françaises. En espérant que ces quelques exemples t’aident à y voir plus clair.

Expressions françaises avec des figures de style

  • « Mettre tous ses œufs dans le même panier. » : Métaphore. Les œufs dans le panier symbolisent la possibilité de diversifier les risques.
  • « Avoir le cœur sur la main. » : Métaphore. Le cœur symbolise la générosité et la bonté.
  • « C’est la fin des haricots. » : Hyperbole. Cela signifie être dans une situation difficile, l’exagération pour souligner le désespoir.
  • « Avoir le compas dans l’œil. » : Métaphore. Ici, on parle du compas pour montrer la précision d’une personne.
  • « Tomber dans les pommes. » : Métaphore. Cela représente la perte de connaissance.
  • « Avoir des fourmis dans les jambes. » : Métaphore. Les fourmis sont utilisées pour décrire la sensation d’engourdissement.
  • « Prendre le taureau par les cornes. » : Comparaison. L’expression compare symboliquement la résolution d’un problème via l’image de l’animal.
  • « Casser sa pipe. » : Euphémisme. Ici, l’image de « casser la pipe » fait référence à la mort.
  • « Il pleut des cordes. » : Hyperbole. L’intensité de la pluie est exagérée pour montrer qu’il pleut énormément.

Musiques avec des figures de style 

  • « Non, je ne regrette rien » – Édith Piaf  avec « Ni le bien qu’on m’a fait, ni le mal, tout ça m’est bien égal.” Anaphore. La répétition de « ni le bien… ni le mal” renforce le sentiment d’absence de regrets. 
  • « La Bohème » – Charles Aznavour avec « Des nuits d’amour à ne plus en finir, un grand bonheur qui prend sa place. »: Hyperbole. Il décrit une joie immense est exagérée pour souligner son intensité.
  • « Formidable » – Stromae avec « Et qu’c’est dur de te dire que tout est fini. Formidable. »  Antiphrase. L’utilisation de « formidable » dans le contexte de la fin d’une relation crée une ironie.
  • « Sous le ciel de Paris » – Édith Piaf avec « Le soleil du mois d’août a brûlé tous les toits. » : Personnification. Le soleil est personnifié en tant que personne capable de brûler les toits. 
  • « Ne me quitte pas » – Jacques Brel avec « Moi, je t’offrirai des perles de pluie venues de pays où il ne pleut pas. » : Métaphore. Les « perles de pluie » symbolisent des cadeaux précieux et rares. 
  • « Libérée, délivrée » – La Reine des Neiges (Interprétée par Anaïs Delva) avec « C’est décidé, je m’envole avec le vent. » : Métonymie. « Je m’envole avec le vent » utilise le vent comme une partie pour représenter le voyage.
  • « Djadja » – Aya Nakamura avec « Djadja, tu deviens froid, comme la banquise. » : Comparaison. La comparaison avec la banquise symbolise une froideur émotionnelle.
  • « Les écorchés » – Madame Monsieur feat. Jérémy Frérot avec « On va s’aimer à travers les blessures, à travers les failles, les faiblesses, les murs. » : Accumulation. L’accumulation de termes renforce l’idée de surmonter les obstacles dans l’amour.

Un quiz sur les figures de style

Envie de tester tes connaissances sur les figures de style ? Sauras-tu deviner quelle figure de style se cache derrière ces phrases ? Découvre nos quiz spécial figures de style, idéal pour tes révisions.

Les œuvres au programme du bac de français 2024

Maintenant que tu en sais davantage au sujet des figures de style, laisse-nous te parler des œuvres au programme du bac de français 2024. Dans lesquelles tu pourras analyser les figures de style que nous avons citées un peu plus haut dans cet article.

Le programme du bac de français 2024 se divise en 4 objets d’études :

La poésie du XIXe siècle au XXIe siècle 

  • Rimbaud, Cahier de Douai (aussi connu sous les titres Cahiers de Douai, « Recueil Demeny »  ou Recueil de Douai), 22 poèmes, de « Première soirée » à « Ma Bohème (Fantaisie) » / parcours : émancipations créatrices.
  • Ponge, La rage de l’expression / parcours : dans l’atelier du poète.
  • Hélène Dorion, Mes forêts / parcours : la poésie, la nature, l’intime.

Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle

  • Abbé Prévost, Manon Lescaut / parcours : personnages en marge, plaisirs du romanesque.
  • Balzac, La Peau de chagrin / parcours : les romans de l’énergie : création et destruction.
  • Colette, Sido suivi de Les Vrilles de la vigne / parcours : la célébration du monde.

Le théâtre du XVIIe siècle au XXIe siècle

La littérature d’idées du XVIe siècle au XVIIIe siècle

Lire aussi : Bac français 2024 : les œuvres au programme

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