Métaphore définition et exemple

Métaphore : définition et exemples

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Dans cet article, nous faisons le point avec toi sur la métaphore, une figure de style que tu croises bien plus souvent que tu ne le penses.

Avec son nom un peu barbare à première vue, la métaphore n’est pas toujours simple à saisir et pourtant, tu comprendras très vite qu’elle est omniprésente dans la littérature, que ce soit dans la poésie, au théâtre ou encore dans les romans. C’est pourquoi il est nécessaire de savoir l’identifier et de comprendre son utilisation.

Qu’est-ce qu’une métaphore ?

Avant d’aller plus loin, un petit point vocabulaire s’impose. Une métaphore, késako ? Il s’agit d’une figure de style qui consiste à employer un mot ou un groupe de mots pour désigner un autre terme, ou bien même une idée. L’étymologie du mot métaphore est à ce titre intéressante : metaphora signifie « transport » en latin.

La différence avec la comparaison ? Ces deux figures de style, si elles paraissent similaires, ne le sont pas attention. La comparaison utilise un outil comparatif (tel que, comme, similaire à, etc.), alors que la métaphore n’en utilise pas. Les deux termes sont ainsi liés l’un à l’autre par un effet d’analogie : ils se ressemblent ou l’un évoque l’autre. Une métaphore peut porter sur un nom, un verbe ou un adjectif.

Maintenant que tu en sais un peu plus sur la définition de la métaphore, n’attendons plus et rentrons dans le vif du sujet ! Utilisation, formes, exemples, etc. Nous passons la métaphore au peigne fin !

L’emploi de la métaphore

Commençons par un exemple simple : « Vous êtes mon lion superbe et généreux », dit dona Sol à Hernani dans la pièce éponyme de Victor Hugo. Ici, le mot « lion » désigne Hernani, il s’agit donc d’une métaphore qui permet de mettre en valeur le courage du personnage.

Une métaphore sert toujours à révéler un aspect, un trait de personnalité ou une caractéristique de ce qu’il désigne. Cet aspect peut être positif, mais également négatif.

Prenons cet exemple : « Quel vieil ours mal léché tu fais ! » peut être utilisé pour se moquer d’une personne.

La métaphore doit donc faire passer au lecteur une forte impression.

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Quelles différences entre la métaphore et la comparaison ?

La métaphore et la comparaison ont deux éléments en commun : le comparé et le comparant.

Tout d’abord, le comparé est le terme que l’on veut désigner métaphoriquement. Ensuite, le comparant est, au contraire, le terme qui sert à désigner l’autre.

Dans la métaphore suivante : « Les yeux sont le miroir de l’âme », « les yeux » est le comparé, « le miroir de l’âme » est le comparant.

Comparaison et métaphore sont deux figures de style différentes (même si elles peuvent paraître très similaires !). À la différence de la métaphore, la comparaison lie le comparé et le comparant par un outil de comparaison, tel que « comme, autant que, tel que, etc. ». Tu l’auras compris, la métaphore est une comparaison sans outil de comparaison explicite.

Les différents types de métaphore

On peut différencier plusieurs types de métaphore, selon l’impression qu’elles servent à donner.

  • Les métaphores animalières : elles utilisent un animal pour décrire un être humain (être un âne, faire une tête de chien battu) ;
  • Les métaphores qui utilisent des qualités inanimées ou des éléments naturels à des êtres animés : une voix de crécelle, un rire cristallin ;
  • Les métaphores utilisant des associations d’idées : être pétrifié par la peur, avoir le cœur brisé.

 Métaphore filée : définition et exemple

Tu as peut-être déjà entendu parler de métaphore filée, en poésie notamment. Une métaphore filée est une métaphore qui se poursuit le long d’un texte, en reprenant le même thème.

En voici un exemple, développé par Jean Anouilh dans Antigone. Nous avons sous les yeux la tirade de Créon :

« Mais, bon Dieu ! Essaie de comprendre une minute, toi aussi, petite idiote ! J’ai bien essayé de te comprendre, moi. Il faut pourtant qu’il y en ait qui disent oui. Il faut pourtant qu’il y en ait qui mènent la barque. Cela prend de l’eau de toutes parts, c’est plein de crimes, de bêtise, de misère…et le gouvernail est là qui ballottent. L’équipage ne veut plus rien faire, il ne pense qu’à piller la cale et les officiers sont déjà en train de se construire un petit radeau confortable, rien que pour eux, avec toute la provision d’eau douce pour tirer au moins leurs os de là. Et le mât qui craque, et le vent siffle et les voiles vont se déchirer, et toutes ces brutes vont crever toutes ensemble, parce qu’elles ne pensent qu’à leur peau, à leur précieuse peau et à leurs petites affaires. Crois-tu, alors, qu’on a le temps de faire le raffiné, de savoir s’il faut dire « oui » ou « non », de se demander s’il ne faudra pas payer trop cher un jour et si on pourra encore être un homme après ? On prend le bout de bois, on redresse devant la montagne d’eau, on gueule un ordre et on tire dans le tas, sur le premier qui s’avance. Dans le tas ! Cela n’a pas nom. C’est comme la vague qui vient de s’abattre sur le pont devant vous ; le vent qui vous gifle, et la chose qui tombe dans le groupe n’a pas de nom. C’est peut-être celui qui t’avait donné du feu en souriant la veille. Il n’a pas de nom. Et toi non plus, tu n’as plus de nom, cramponné à la barre. Il n’y a plus que le bateau qui ait un nom et la tempête. Est-ce que tu le comprends, cela ? »

Il s’agit ici d’une métaphore filée qui reprend un champ lexical maritime. En effet, l’équipage désigne ainsi le gouvernement, le bateau désigne la nation et la tempête les remous politiques auxquels le peuple d’Athènes est confronté. Une métaphore filée renforce donc l’impression faite sur le lecteur, et fait appel à son imagination.

 La métaphore dans la littérature

La métaphore est une figure de style très répandue dans la littérature. On la retrouve d’ailleurs dans les romans d’amour courtois du Moyen-Âge, elle permet de flatter la dame, dans le surréalisme, qui fait appel aux associations d’idées, mais également dans le mouvement de la préciosité (dont La Princesse de Clèves fait partie). En effet, visant à embellir la langue française, ce courant littéraire du XVIIe siècle défend un raffinement du langage qui passe notamment par la métaphore. Les précieuses parlent ainsi du « conseiller des grâces » pour désigner un miroir, ou des « commodités de la conversation » pour évoquer les fauteuils.

 Des exemples de métaphore

Maintenant que les métaphores n’ont plus aucun secret pour toi, laisse-nous te présenter les plus célèbres de la littérature française !

« Le temps n’a point de rive/ Il vole », Le lac, Lamartine

« C’est un trou de verdure où chante une rivière », Le dormeur du val, Rimbaud

« La vie est un voyage plein d’aventures », Baudelaire

« Ma valise m’accompagne au massif de la Vanoise , et déjà ses nickels brillent et son cuir épais embaume. Je l’empaume , je lui flatte le dos, l’encolure et le plat. » La valise, Ponge

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