Grand oral témoignage étudiant

Grand oral : le témoignage d’une élève sur son épreuve

À lire dans cet article :

Le Grand oral, épreuve introduite après la réforme du bac, se tiendra cette année entre le 19 juin et le 30 juin 2023 et pour l’heure, cette nouvelle épreuve est source de bien de stress chez les élèves en classe de terminale. Et c’est tout à fait normal ! Dans cet article, nous avons interrogé Alicia, élève au lycée Bois Joly Poitier de la Réunion, sur son expérience du Grand oral qu’elle a passé il y a deux ans, en 2021, lors de la première édition. 

Alicia, a partagé avec nous son ressenti au sujet de l’épreuve et ses quelques conseils pour aider d’autres élèves actuellement en classe de terminale à se préparer au Grand oral, alors qu’elle faisait partie de la première fournée d’élèves à passer cette toute nouvelle épreuve. 

Quelques rappels sur le Grand oral 

Le déroulé de l’épreuve

Pour rappel, l’épreuve du Grand oral porte sur deux questions que les candidat(e)s doivent préparer à l’avance tout au long de l’année. Ces questions doivent être en lien avec une ou les deux spécialités que les candidat(e)s suivent en terminale. Les élève sont aiguillés et encadrés durant leurs recherches par leurs professeurs de spécialité, notamment pour trouver les deux problématiques les plus pertinentes. Pendant l’examen, les candidat(e)s doivent exposer leur argumentation sur l’une des deux problématiques choisies par un jury composé de deux professeurs, pendant une durée de 5 minutes. Il est donc recommandé de commencer les recherches dès que possible pour avoir le temps de faire évoluer les questions, et de conduire une argumentation claire, cohérente et structurée. 

La durée de l’épreuve 

Le Grand oral, ayant un coefficient de 10 dans la note final du baccalauréat est un examen oral d’une durée totale de 40 minutes, auquel les candidat(e)s en classe de terminale se préparent en répartissant leur temps comme suit :

  • 20 minutes de préparation : après avoir reçu leur question, les candidat(e)s disposent de 20 minutes pour organiser leur réponse et prendre des notes si nécessaire. Attention ! Il ne faut pas trop écrire durant ce temps de préparation. En effet, ces notes doivent servir de support pour mener son argumentation, mais pas plus. Tout écrire ne servirait à rien et nuirait à la spontanéité des 5 minutes de présentation qui suivent. 

  • 5 minutes de présentation : les candidat(e)s doivent répondre de manière argumentée à la question posée pendant 5 minutes en montrant leurs connaissances. Le but est de répondre de manière claire et précise et montrer que les élèves ont bien préparé leur sujet. 

  • 10 minutes de questions/réponses : une fois la présentation terminée, le jury pose des questions aux candidat(e)s. Ces questions peuvent être en lien direct avec la présentation que vient de terminer l’élève, ou bien sur des sujets annexes à la problématique présentée.

  • 5 minutes de discussion sur leur projet professionnel : les dernières 5 minutes du Grand oral sont consacrées à la discussion autour du projet professionnel des candidat(e)s. Il s’agit d’un véritable échange pendant lequel l’élève doit faire part de ses projets d’orientation futurs. 

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Une épreuve encadrée par les professeurs 

Le contexte de l’épreuve 

Tout d’abord, pourrais-tu nous dire quand as-tu passé ton épreuve du Grand oral ?

J’ai passé mon épreuve le lundi 21 juin 2021, dans l’après-midi, mes deux spécialités étant l’HGSP et HLP.

Le contexte sanitaire n’a pas impacté ta préparation ? 

Pas du tout, j’ai eu la chance d’être en présentiel tout au long de l’année, ce qui m’a aussi beaucoup aidé pour préparer mon épreuve du Grand oral. 

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La préparation à l’épreuve du Grand oral 

As-tu le sentiment d’avoir bien été préparée par tes professeurs tout au long de ton année scolaire ? Peux-tu dire un mot sur leur accompagnement ?

Je suis issue d’un très bon lycée, les élèves ont eu le chance d’être véritablement accompagnés dans leur préparation. L’accompagnement « intensif » a commencé aux alentours de février-mars. Sinon, depuis le début de l’année, une heure hebdomadaire est aménagée dans notre emploi du temps pour la préparation du Grand oral. Lors de cette heure, on travaillait sur la gestion du stress, la posture à adopter quand on parle à l’oral et tous ces éléments. Ce moment était davantage dédié à la forme de l’oral qu’au fond. C’est à partir de mars que le rythme de préparation est devenu plus soutenu. On prenait deux heures sur nos six heures consacrées à la spécialité pour préparer notre passage. Le professeur organisait des roulements où on travaillait individuellement avec lui. Pendant ce temps, les autres élèves se consacraient à l’étude de leur projet pro. C’était bien organisé et très utile.

Ce qui n’était pas trop rassurant lors des premiers mois de préparation, c’est que nos professeurs n’avaient pas toutes les directives. En effet, vu qu’il s’agissait de la première année où cette épreuve été mise en place, tout le monde était un peu perdu, y compris nos professeurs. Ils ignoraient si on aurait droit à un support et d’autres détails de ce type. Mais à partir du moment où les attendus se sont précisés, c’était très rassurant. Notre préparation a pu gagner en fluidité.

En amont, as-tu eu de nombreux oraux blancs pour t’entraîner ? 

Non, je n’ai eu qu’un seul oral blanc, une semaine avant l’épreuve, mais il venait en complément de la préparation annuelle que nous avons eu. 

Comment as-tu appréhendé ton épreuve sachant qu’elle faisait sa première rentrée parmi les épreuves du bac ? 

Je suis une élève de nature très stressée, je redoutais mon passage. Au tout début de l’année, j’abordais vraiment très très mal cette épreuve, son fort coefficient me faisait peur. Mais le jour de l’épreuve, quand je suis arrivée, le jury m’a mise très à l’aise. On m’a demandé quelle question je préférais (j’ai été surprise, sachant qu’ils ne sont pas censés nous poser la question). J’ai donc choisi le sujet que je maîtrisais le mieux. J’ai simplement un peu dépassé le temps imparti. 

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Un jury composé de membres bienveillants

Le déroulement de son épreuve

Comment s’est déroulé ton entretien avec le jury ? 

L’échange a été fluide. Quand je ne connaissais pas les réponses aux questions, je le signalais au jury. Il était très rassurant car il me disait que ce n’était pas grave si j’hésitais. Aussi, il me tendait des perches en me donnant d’autres pistes pour m’aider à répondre. Et je pense que c’est vraiment important de reconnaître quand on ne connaît pas la réponse à une question. Les jurys préfèrent cela à une réponse qui sort de nulle part. 

Certains déplorent la mauvaise organisation de l’épreuve (pas bonne composition du jury, problème dans les convocations…). As-tu été affectée par ces désagréments ? 

Je n’ai rencontré aucun problème personnellement. 

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Les objectifs du Grand oral 

Le but de cet oral apparaissait-il clair à tes yeux ? Connaissais-tu le barème et les attendus ? 

Alors pour être honnête, je ne savais pas vraiment sur quoi j’allais être notée, ce qui m’a un peu perturbée tout de même. Mes professeurs nous disaient que les jurys étaient surtout attentifs à notre capacité à argumenter et à échanger. 

Cyril Delhay, professeur d’art oratoire à Science Po, conçoit le Grand oral comme un levier d’égalité des chances. Qu’en penses-tu ? 

Ces paroles sont bien fondées. J’ai aussi trouvé que cette épreuve était une manière de prendre confiance en soi. Dans les études secondaires, la place de l’oral est assez minime et c’est appréciable de pouvoir se confronter à une épreuve comme celle-ci. 

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Un retour en force des épreuves orales 

Jusqu’à présent, les épreuves écrites prennent le dessus sur les épreuves orales au bac. Penses-tu qu’on devrait octroyer davantage de place aux épreuves orales ?

En effet, je suis pour plus d’épreuves orales, c’est professionnalisant de savoir bien s’exprimer, et c’est utile dans la vie de tous les jours. 

Quelques conseils aux futurs bacheliers 

Enfin, quelques questions sur ta préparation pour le Grand oral. Comment t’es tu préparée ? 

J’ai surtout préparé le fond de mon propos, à l’oral je ne faisais pas beaucoup de simulations. Dans les dernières semaines, j’ai commencé à pratiquer à l’oral, je m’entraînais devant mon miroir. C’est un bon outil de mémorisation !

Enfin, as-tu des conseils de dernières minutes à donner aux autres candidats qui n’ont pas encore passé leur épreuve du Grand oral ?

Sachez que vous connaissez votre sujet car vous l’avez manipulé tout au long de l’année. Je ne conseille pas forcément de réviser juste avant l’épreuve, il faut s’aérer l’esprit. Aussi, le jury est composé d’humains, on n’a pas à le redouter, donc n’ayez pas peur sur ce point. Il faut vraiment avoir un état d’esprit positif et se dire qu’ils sont là pour nous écouter et non nous enfoncer. C’est rassurant et ça met dans de bonnes conditions pour réussir au mieux son épreuve. 

Pour finir, si tu regardes rétrospectivement ta présentation, est-ce que tu modifierais quelque chose ?

Je pense que j’élaborerais beaucoup plus de recherches !

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Nous t’invitons à consulter nos contenus sur le Grand oral, notamment les témoignages d’élèves ayant passé l’examen, comme celui de Gaëtan qui a obtenu la remarquable note de 19/20. Tu y trouveras également des conseils pour te préparer au mieux et briller lors de cet examen.

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