Grand Oral

Grand oral 2022 : « Comment j’ai eu 19/20 ! »

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Pour la deuxième année consécutive après la réforme du baccalauréat, les lycéens aspirants bacheliers vont se confronter à l’épreuve du Grand oral. C’est peut-être ton cas. Cet exercice d’expression orale face à un jury est une épreuve qui stresse un bon nombre de candidats. Et c’est normal ! Jusqu’alors, l’oral n’avait pas vraiment de place dans la tradition de l’école à la française. Pour t’aider à déstresser et relativiser, AuFutur te propose une série de témoignages d’élèves de terminale qui ont vécu cette nouvelle épreuve l’an dernier.

Voici l’histoire de Gaëtan, étudiant en école de design après un baccalauréat ST2DA (Sciences et technologies du design et des arts appliqués) au lycée Jean Monnet à Yzeure (03). Il a obtenu la magnifique note de 19/20 à son Grand oral l’année dernière !

“S’entraîner à bien parler”, une des clés pour réussir le Grand oral

On imagine que la clé pour bien réussir cette épreuve, c’est de travailler et de se préparer. Est-ce que ça a été ton cas ?

Oui tout à fait, je me suis beaucoup préparé. Vu que c’était la première année après la réforme, l’épreuve et ses modalités étaient assez floues pour tout le monde, les professeurs, comme nous. Dès que ça s’est éclairci, on a commencé à vraiment se préparer et à comprendre les enjeux de l’épreuve.

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Comment t’es-tu préparé ? Est-ce que tes professeurs t’ont aidé en classe ? Ou est-ce que c’était une préparation plus individuelle ?

Comme je le disais, les professeurs eux-mêmes ne savaient pas vraiment à quoi s’apparentait l’épreuve. Ils ont eu différentes réunions pour y voir plus clair et mesurer ce qu’on attendait de nous. Ils nous ont plutôt bien préparés. On a d’abord fait des entraînements oraux en cours, ne serait-ce que pour être à l’aise à l’oral et savoir bien prendre la parole posément. Il fallait d’abord s’entraîner à “bien parler”. Par exemple, un des exercices était de décrire un objet dans la salle.

Comment s’est passée la préparation de tes deux questions ?

C’est un petit peu particulier parce que j’étais en STD2A (l’une des séries du bac technologique, ndlr.), et je ne devais pas choisir deux spécialités, mais simplement me concentrer sur la spécialité de mon baccalauréat, à savoir le design. On a dû trouver chacun de notre côté nos deux questions, qui devaient toucher à la fois le côté “création” ou “pratique” et le côté théorique lié au design.

Après avoir choisi ses questions, on avait quand même un suivi par nos professeurs de l’évolution de nos recherches.

As-tu mis du temps à avoir la version finale de ces questions ?

Oui, pas mal de temps. C’est un peu long de choisir ses deux problématiques. Disons qu’on a commencé à réfléchir à nos questions dès qu’on y a vu plus clair sur l’épreuve. La formulation de mes questions a évolué en fonction de l’avancée de mes recherches. Personnellement, je voulais travailler sur le développement durable en lien avec le design. Ce n’est qu’à la fin de mes recherches que je suis arrivé à mes problématiques finales.

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Pendant le Grand oral : “rester spontané et libre dans l’exposé”

Sur quelle question as-tu été interrogé ?

J’ai été interrogé sur la question “Quelle est la place du développement durable dans le design prospectif ?”.

Avais-tu des craintes liées à ton passage ?

Non, pas vraiment, j’étais un peu stressé de tomber sur la question qui me plaisait le moins. Mais j’ai eu de la chance, le jury a choisi ma question préférée. Dans tous les cas, je m’étais tellement préparé que même en tombant sur l’autre question, je n’aurais pas stressé énormément, même si je ne suis pas d’une nature stressée. Mais je pense qu’en se préparant bien, il n’y a pas de raison d’avoir des craintes particulières.

Est-ce que tu avais une technique d’apprentissage particulière ?

Non pas vraiment, à part le fait de bien connaître mes deux sujets, mais de ne pas apprendre mes présentations par cœur. Par exemple, pendant les 20 minutes de préparation, j’ai seulement noté les axes de ma présentation, et fait quelques annotations sur ce qui était important, ou sur les exemples dont je devais parler. Mon but, c’était vraiment de rester spontané et libre dans mon exposé, et même m’autoriser à dériver un peu, si je voyais que c’était pertinent.

Comment s’est passé ton entretien en lui-même ? Le jury était-il bienveillant ?

Mon entretien s’est bien déroulé. Tout s’est enchaîné comme prévu. Je suis arrivé dans le lycée, j’ai attendu que les examinateurs choisissent la question et je suis ensuite allé la préparer. Je suis revenu dans la salle et j’ai commencé mon exposé. Le jury nous laisse vraiment parler en “monologue” pendant nos 5 minutes de présentation et revient ensuite sur certains points à éclaircir dans le temps d’échanges.

Pour ma part, je n’ai pas eu de questions pièges, ou alors je ne m’en suis pas rendu compte ! La seule chose, c’est que le jury est revenu sur des questions périphériques à mon exposé et à son sujet. Je n’avais pas spécialement préparé des questions externes sur des sujets liés à ma question, mais normalement, si on a bien préparé ses questions, on est passé par là dans nos recherches.

En ce qui concerne les questions sur l’orientation, le jury m’en a posé quelques-unes après avoir exposé rapidement ce que je voulais faire, mais ça n’a duré, en tout, pas plus de trois minutes.

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Quelques conseils pour aider les terminales qui passent le Grand oral

Est-ce que tu aurais quelques derniers conseils à donner aux lycéens qui vont passer leur grand oral ?

Oui, bien sûr ! Je pense que le plus important c’est de bien se préparer pour être à l’aise à l’oral, chacun à son niveau, le jour J. Il faut connaître assez son sujet pour être confiant, parce qu’il n’y a rien de pire de stresser parce qu’on n’a pas assez révisé, et d’arriver sans connaître son sujet.

Je dirais aussi que c’est super important de se laisser une certaine liberté dans notre exposé, notamment pour ceux qui ont du mal à apprendre par cœur. Je déconseille, tout comme les professeurs d’ailleurs, d’apprendre par cœur, ça peut mettre en préjudice ta spontanéité et ta passion pour ton sujet. On risque aussi de perdre en aisance.

De la même manière, je conseille de ne pas tout écrire sur son brouillon. Cette préparation de 20 minutes est là pour t’aider au cas où tu aurais des doutes avec le stress, mais tu devrais presque ne pas en avoir besoin. Il faut essayer de ne pas lire ses notes pour rester le plus spontané possible.

Et en dernier, je pense qu’il faut vraiment s’y prendre à l’avance pour prendre le temps de faire ses recherches et ne pas tout faire au dernier moment.

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