Épreuve redoutée par de nombreux lycéens et régulièrement critiquée par les syndicats d’enseignants et de parents d’élève, le Grand Oral a finalement signé sa grande première cette année. Si les candidats passent le Grand Oral au compte-goutte jusqu’au 2 juillet, les premières journées d’épreuve ont d’ores et déjà montré quelques dysfonctionnements majeurs dans de nombreuses académies.
En cause, un certain nombre de problèmes d’organisation, notamment dans les convocations : certains professeurs ont été appelés dans des lycées où ils n’étaient finalement pas attendus pour évaluer les candidats, tandis qu’à l’inverse des lycéens se sont retrouvés sans examinateurs.
Dans d’autres cas, ce sont les compositions de jury qui ont posé problème : parfois, ce sont des professeurs d’une même spécialité qui évaluaient les candidats, alors que le jury est censé être constitué de professeurs de spécialités distinctes. On relève par ailleurs certains problèmes éthiques rapportés dans les académiques de Guadeloupe ou de Versailles : des professeurs ont ainsi dû évaluer les élèves qu’ils avaient eu en cours pendant l’année.
Ça fait 3 jours de suite que mes terminale ST2S sont renvoyés chez eux parce qu’il n’y a pas de jury pour leur faire passer le grand oral. Une bien belle réussite ce nouveau bac #GrandOral
— Benji (@Bnjix95) June 23, 2021
Des couacs qui renforcent les critiques sur le Grand Oral
Forcément, ces dysfonctionnements donnent du grain à moudre aux détracteurs du Grand Oral, qui estiment que les lycéens sont très mal préparés aux exigences de cette nouvelle épreuve. Pour rappel, celle-ci compte pourtant pour environ 10% de la note finale du bac (coefficient 10 en voie générale, 14 en voie techno).
Afin de rendre cette première année moins anxiogène et en raison de la crise sanitaire qui a fortement perturbé les cours, l’Education Nationale a décidé de laisser les étudiants consulter leur brouillon pendant la préparation de l’exposé, et d’indiquer également aux examinateurs si certaines parties du programme n’ont pu être étudiées dans de bonnes conditions. Pas sûr pour autant que cela calme les esprits d’ici là…
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