La globalisation financière

La globalisation financière

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Le secteur financier est indispensable au bon fonctionnement de l’économie. Il assure la gestion des moyens de paiement, facilite l’allocation du capital, la mise en commun, le partage des risques et favorise la production et la diffusion d’informations. 

L’efficience des marchés financiers justifie les mises en place de la globalisation financière

Selon Eugene Fama, les marchés financiers sont efficients et il existe trois types d’efficiences auxquels ils répondent. D’abord, il y a l’efficience allocationnelle. Cette dernière signifie que le marché capable d’allouer les fonds vers les emplois les plus productifs en sélectionnant les émetteurs de titres qui ont les projets d’investissements et les perspectives de développement les plus prometteurs ; ce qui permet un meilleur financement de la croissance. Ensuite, l’efficience opérationnelle. En effet, le marché assure la rencontre à moindre coût par des agents spécialisés des offreurs et aux demandeurs de capitaux. Pour finir, l’efficience informationnelle implique que toute l’information susceptible d’influencer le prix d’un actif financier soit prise en compte par les opérateurs, il s’agit d’un rôle essentiel, car les deux autres types d’efficience en dépendent.

Des conditions sont requises pour que cette efficience soit effective (c’est-à-dire que les prix des actifs tendent vers les valeurs fondamentales). Il faut poser l’hypothèse de comportements rationnels des agents : les opérateurs réagissent de façon rationnelle aux informations en choisissant le rapport risque/rendement cohérent avec leur degré d’aversion pour le risque. Une autre hypothèse est nécessaire, celle de l’information parfaite et gratuite, traitée par tous en temps réel. Certains considèrent que les connexions électroniques entre opérateurs ont fait baisser le coût de l’information et de sa diffusion depuis une trentaine d’années, ce qui a contribué à rapprocher les marchés financiers d’un marché walrasien.

L’efficience est affirmée avec force par les partisans de la déréglementation financière. La spéculation est stabilisatrice (achat par les spéculateurs si l’actif est sous-évalué/vente si l’actif est surévalué) et ramène le cours vers sa valeur d’équilibre. La spéculation peut être définie comme l’achat ou la vente de biens avec intention de revente (ou de rachat) à une date ultérieure, lorsque l’action est motivée par l’espoir d’une modification du prix en vigueur et non par un avantage lié à l’usage du bien. Le support de la spéculation varie : matières premières agricoles, énergies, titres financiers, monnaies.

Les spéculateurs jouent ainsi un rôle bénéfique dans l’allocation des ressources. Le profit réalisé par les spéculateurs serait le gage des avantages dont l’économie jouit en matière de stabilité et d’allocation optimale des ressources. Ainsi, la spéculation peut jouer un rôle utile d’avertisseur auprès des pouvoirs publics qui se laisseraient aller à des politiques inadéquates (des dépenses publiques excessives par exemple), elle peut aider à corriger certaines erreurs, lorsqu’une politique de change se révèle par exemple manifestement inappropriée. Elle fluidifie les échanges, car elle permet aux agents économiques de se couvrir contre les risques.

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La globalisation permet une meilleure diversification des portefeuilles d’actifs

La globalisation financière permet à tout opérateur de diversifier son portefeuille d’actifs. La diversification consiste à répartir son portefeuille selon diverses catégories d’actifs. Les marchés financiers ne progressent pas tous dans le même sens. Les actifs dont la valeur s’apprécie peuvent contribuer à compenser la stagnation ou le recul des autres. Ainsi, la diversification réduit le risque et stabilise les rendements.

La construction d’un portefeuille dépend étroitement des objectifs qui sont fixés au gérant. Il peut s’agir d’essayer de générer le maximum de rentabilité possible quelle que soit l’évolution des marchés, de répliquer l’évolution d’un indice boursier ou de sécuriser complètement la valeur atteinte d’un portefeuille.

Le développement de la gestion éthique répond en revanche à une demande de certains investisseurs qui ne recherchent pas uniquement une rentabilité à tout prix, mais au contraire souhaitent une rentabilité capable d’assurer le maintien de la cohésion sociale et le respect de l’environnement. Il s’agit dans ce dernier cas de s’inscrire dans une démarche de développement durable. 

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La pression des marchés financiers sur les politiques menées par les États

Les investisseurs internationaux sont de plus en plus présents sur les marchés de la dette publique. Ils pénalisent les États qui mènent des politiques budgétaires trop laxistes conduisant à un endettement excessif. La sanction provient du supplément de rémunération (taux d’intérêt) nécessaire aux États pour lever des fonds sur les marchés obligataires. Ils doivent verser une prime de risque plus élevée. Cela incite les États à une modération budgétaire. 

Mais la discipline qu’imposent les marchés financiers concerne aussi la politique monétaire, car les investisseurs ont une aversion au dérapage inflationniste. En effet, l’inflation érode le pouvoir d’achat des revenus financiers perçus (coupons, dividendes). Afin de s’assurer une crédibilité dans la stabilisation des prix, la quasi-totalité des pays de l’OCDE s’est dotée de banques centrales indépendantes du pouvoir politique. 

Ross Levine est le chef de file de l’abondante littérature empirique qui vise à appréhender le lien de causalité entre le développement financier et le développement économique. Il exerce alors une grande influence : il a été économiste à la Banque mondiale entre 1990 et 1997 au moment où celle-ci promouvait sa stratégie de libéralisation financière. Les travaux de Ross Levine font beaucoup d’adeptes et peu de contradicteurs. Rares sont les études cherchant à examiner la relation inverse (la finance expliquée par la croissance) et celles qui nient la relation, voire qui établissent une relation négative entre la finance et la croissance. 

De ce fait, la politique de libéralisation financière est suivie d’abord par les pays développés avant de s’élargir à beaucoup d’autres en développement, qui libéralisent leurs systèmes financiers sur le plan interne et externe, réalisant ainsi des taux de croissance assez élevés, pour la plupart. 

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