Il existe différents moyens de mettre en relation les agents en besoin de financement avec les agents en capacité de financement. Cet article se concentre sur les différents moyens de financement.
L’autofinancement : premier moyen de financement
Les entreprises peuvent disposer d’une capacité de financement interne : à l’issue des opérations de production et de répartition des revenus salariaux primaires et des impôts sur la production, elles disposent généralement d’un solde positif, l’excédent brut d’exploitation, lequel, ajouté aux amortissements, alimente les bénéfices conservés constituant l’autofinancement.
Le financement propre d’une entreprise consiste à utiliser ses propres liquidités pour financer ses investissements. L’entreprise utilise les bénéfices de l’année précédente qui n’ont pas été distribués aux actionnaires (ou déduits par les entrepreneurs).
Le recours à l’intermédiation financière – ou financement indirect – reste majoritaire en France et dans la zone euro. Il soulève la question de la dépendance des entrepreneurs vis-à-vis des banques et de la propension de celles-ci à financer les investissements risqués. Il est cependant expliqué par l’imperfection de l’information sur les marchés de capitaux.
Le crédit
Les besoins de financement profitent des marchés où les prix, ou les taux d’intérêt reflètent l’adéquation de l’offre et de la demande de crédit. En économie, il existe plusieurs approches de ce prix. Se référant à la théorie des fonds prêtables, dite Synthesis Theory, le marché des fonds prêtables met en relation les apporteurs de crédit et les demandeurs en facilitant la rencontre de tous les épargnants et de tous les investisseurs.
Le montant du crédit proposé et demandé dépend donc d’un prix unique, le taux d’intérêt, couramment noté « r ». Les taux d’intérêt représentent à la fois la récompense du prêteur et le coût de l’emprunteur. C’est le taux d’intérêt réel qui tient compte de l’effet de l’inflation sur le montant emprunté ou remboursé. À l’équilibre, le taux d’intérêt réel égalise l’offre et la demande de crédit (ou égalise la demande et l’offre de fonds empruntables).
Le capital a un prix ou un taux d’intérêt. En effet, le recours à une institution financière vous donne un accès immédiat à d’autres sommes que votre épargne. Vous assumez non seulement le risque de liquidité, mais également le risque de crédit, c’est-à-dire le risque de retard de remboursement. Pendant la durée du prêt, le prêteur renonce à la liquidité de l’épargne, c’est-à-dire à la possibilité de la convertir immédiatement en devises sans frais. Les paiements d’intérêts sont des récompenses qui vous encouragent à prendre ces risques.
Par conséquent, du côté de l’emprunteur, une somme immédiatement disponible comporte un coût, s’ajoute donc au montant de l’investissement initial, le « principal », un taux d’intérêt qui matérialise le coût du crédit. Au total, l’emprunteur verse : Principal x (1+r) T où T représente le nombre d’années, somme que reçoit en retour le prêteur. L’offre de fonds est donc une fonction croissante du taux d’intérêt et la demande, une fonction décroissante.
La globalisation financière
La sphère financière s’est développée de manière exponentielle à partir des années 1990. Les raisons de cet extraordinaire développement du secteur financier au cours de ces dernières décennies sont de plusieurs ordres : le consensus sur les vertus de la globalisation financière, des changes flottants et de la maîtrise des prix, mais aussi l’effet du vieillissement de la population (produits d’épargne, d’assurance), l’augmentation du niveau de vie dans certains pays émergents, le recyclage des revenus des pays exportateurs de pétrole. Les progrès technologiques et les innovations financières ont aussi alimenté l’extension des marchés financiers. De manière générale, l’innovation financière répond à la demande des ménages, des entreprises, des institutions financières et bancaires qui recherchent des produits nouveaux en termes de rendement, de risque, de liquidité ainsi que de couverture contre de nouveaux risques.
L’un des phénomènes marquants de l’économie contemporaine est la montée en puissance de la finance internationale dans un contexte de globalisation. La globalisation financière peut être définie comme un processus d’interconnexion des marchés de capitaux aux niveaux national et international, conduisant à l’émergence d’un marché unifié de l’argent à l’échelle planétaire.
La finalité du système financier international est de permettre la réalisation d’échanges financiers entre opérateurs de tout pays, de mettre en relation à l’échelle internationale des agents qui ont un besoin de financement et d’autres qui ont une capacité de financement et d’assurer ainsi l’équilibre épargne-investissement à l’échelle mondiale par le jeu des transferts internationaux de capitaux.
Le secteur financier est indispensable au bon fonctionnement de l’économie. Il assure la gestion des moyens de paiement, facilite l’allocation du capital, la mise en commun, le partage des risques et favorise la production et la diffusion d’informations. L’économiste qui formalise cette vision des marchés financiers efficients est Eugene Fama, dans « Efficient capital markets », publié en 1970.
Un marché financier est efficient si l’ensemble des informations disponibles concernant chaque actif financier à côté est immédiatement intégré dans le prix de cet actif.