IDH VS PIB

SES : pourquoi l’IDH est un meilleur indicateur que le PIB ?

À lire dans cet article :

Le PIB est l’indicateur principal de la croissance, parfois nous utilisons également l’IDH. Dans cet article nous allons t’expliquer les différences entre ces deux indicateurs, mais également essayer de voir leurs atouts et inconvénients.

Le PIB, qu’est-ce que c’est ?

À l’origine, le PIB (produit intérieur brut) a été mis en place pour pouvoir piloter un appareil productif en temps de guerre ou de reconstruction. Aujourd’hui, mesurer le PIB permet de comparer les performances de différents pays entre eux.

Dans les années 1990, les critiques de l’usage du PIB comme indicateur de bien-être ou de progrès social réduisant ces notions reconnues comme multidimensionnelles à la seule dimension économique, prennent de plus en plus d’ampleur. Ces critiques s’étaient, en réalité, déjà fortement développées à la fin des années 1960, début des années 1970.

Le PIB est le principal agrégat mesurant l’activité économique. Il correspond à la somme des valeurs ajoutées brutes nouvellement créées par les unités productrices résidentes une année donnée, évaluées au prix du marché.

Il donne une mesure des richesses nouvelles créées chaque année par le système productif et permet des comparaisons internationales.

Le produit intérieur brut est publié à prix courants et en volume aux prix de l’année précédente chaînés. Son évolution en volume (c’est-à-dire hors effet de prix) mesure la croissance économique.

Il existe une mesure du PNB (produit national brut), même s’il n’existe plus aujourd’hui dans la comptabilité nationale étant remplacé par le RNB (revenu national brut).

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Les limites du PIB

Le PIB est utilisé pour piloter l’économie. Il existe un décalage de 3 ans entre les évaluations préliminaires et les estimations définitives. Cet écart peut donner des erreurs dans la mesure de l’activité économique et introduire des biais dans la mesure des résultats des politiques économiques mises en place.

De plus, la comparaison des niveaux de PIB ne permet pas de comparer des niveaux de satisfaction puisque la notion de niveau de satisfaction reste subjective et diffère selon les pays, les cultures ou encore les régions.

Le PIB n’intègre également pas l’économie souterraine, c’est-à-dire : les activités illégales. En revanche, à partir de 2018, le PIB intègre les activités liées à la consommation de stupéfiants.

A contrario, certaines activités productives ne sont pas intégrées alors qu’elles le devraient. Il s’agit de la production domestique qui correspondrait à  environ 50 % du PIB (faire le ménage est une activité prise en compte dans le PIB quand elle est faite par une personne déclarée et rémunérée, mais pas quand on la fait pour soi).

Enfin, le PIB n’est pas une mesure exacte de l’activité économique. Certaines activités économiques créent des dommages non intégrés dans le calcul du PIB. Par exemple, les émissions de carbone ont un coût pour les générations futures : elles modifient l’équilibre climatique, elles dégradent l’environnement.

L’IDH, qu’est-ce que c’est ?

L’IDH (indicateur de développement humain) fait partie des indicateurs dits « alternatifs » au PIB, selon l’INSEE. Il a été mis en place par Amartya Sen, prix Nobel d’économie en 1998. L’IDH se distingue du PIB en prenant en compte les aspects sociaux de la vie humaine. Mahbub espérait non seulement que l’IDH améliorerait, ou du moins compléterait utilement le PNB, mais aussi qu’il susciterait un intérêt pour les autres variables qui sont amplement analysées dans le Rapport mondial sur le développement humain.

La création de cet indicateur se fait dans les années 1990. L’intérêt de l’IDH, selon son propre créateur, est sa capacité à remettre en cause les classements établis par une simple comparaison des PIB par tête en PPA (parité de pouvoir d’achat), en intégrant d’autres dimensions du développement humain comme la santé et l’éducation. Il s’agit de transposer cet indicateur macroéconomique qui permet de comparer les performances en termes de développement humain des pays en un indicateur microéconomique afin de comparer les individus et d’enrichir le cas échéant l’étude des inégalités en ne se limitant pas au seul niveau de vie.

L’IDH est l’indicateur phare mis au point par le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) qui permet de classer l’ensemble des pays à partir d’un indice agrégé reflétant trois dimensions : bien-être matériel (via le PIB par habitant en PPA), la santé (via l’espérance de vie à la naissance, l’éducation (via le taux de scolarisation et le taux d’alphabétisation des adultes). L’IDH définit, on l’a vu, un indicateur d’éducation composé pour 2/3 du taux d’alphabétisation des adultes, pour 1/3 de la durée moyenne de scolarisation. Le taux d’alphabétisation est défini comme « le pourcentage de personnes de 15 ans et plus qui peuvent, en le comprenant, lire et écrire un texte simple et court sur la vie quotidienne ». L’indicateur de santé se concentre sur l’espérance de vie à la naissance.

L’IDH se révèle bien adapté à son propos qui est de mettre en évidence les différences entre pays développés et pays moins avancés, et aussi les différentes façons d’être développés ou d’être moins avancés.

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