étudier à l'étranger

Étudier à l’étranger au lycée

À lire dans cet article :

Beaucoup d’étudiants décident de partir étudier à l’étranger pendant leur cursus d’études supérieures ou juste près le bac. Mais c’est aussi possible de le faire dès tes années lycée ! Alors si toi aussi tu veux faire une partie ou ton année de seconde, première ou terminale dans un lycée à étranger, cet article est fait pour toi. Voici toutes les informations qui te seront utiles pour préparer cette aventure. Et si tu hésites, voilà le témoignage de Yseult, aujourd’hui étudiante en école de commerce, qui est partie durant son année de première à Charlotte aux États-Unis !

Partir avec le programme Erasmus+

Partir étudier à l’étranger dès la seconde, c’est possible ! En effet, il existe beaucoup d’options qui te permettent de partir étudier quelques mois ou une année complète à l’international si tu souhaites prendre part à une expérience unique et très enrichissante ! Avant toute chose, il faut que tu te renseignes auprès de ton établissement pour voir les conditions et modalités d’un potentiel voyage, et comment construire ton projet de mobilité.

Qu’est-ce que le programme Erasmus+ ?

Globalement, l’un des moyens le plus sûr et le moins cher pour partir étudier au lycée à l’étranger est de partir via Erasmus+. Il s’agit d’un dispositif mis en place dans tous les pays de l’Union européenne pour faciliter et encourager la mobilité des étudiants et lycéens en Europe dans des établissements partenaires.

Tous les lycéens peuvent bénéficier du programme, peu importe leur profil, leur niveau ou leur établissement. La mobilité individuelle peut durer de 10 jours à 1 an complet, dans l’un des 32 pays européens qui participent au dispositif, à savoir les 26 pays de l’Union européenne, et les pays associés.

Une fois ta destination choisie, tu seras hébergé(e) en famille d’accueil ou en internat selon les modalités liées à ton établissement référent. Durant tout ton séjour, tu es en contact avec les deux professeurs des deux établissements, qui s’assurent de leur côté de tes progrès, des conditions de ton apprentissage, etc.

Remarque : les élèves qui souhaitent partir ont aussi accès gratuitement à la plateforme Erasmus+ OLS pour s’exercer dans la langue choisie avant leur départ.

Les avantages de partir en Erasmus+

Ne pas rattraper son année : 

L’avantage non négligeable de partir avec Erasmus+, outre l’aspect financier, c’est que tu n’as pas “rattraper” ton année ou la période que tu effectues à l’étranger. En effet, si tu effectues un séjour long avec le programme Erasmus+, alors tu as la possibilité d’être évalué(e) à l’étranger, et donc de ne pas repousser le passage de ton baccalauréat.

En plus, un contrat pédagogique est mis en place pour définir les acquis attendus, la manière d’atteindre ces apprentissages et les différentes responsabilités des participants à ta période de mobilité. Ce document permet de “garantir la qualité de la mobilité et pour établir la transparence et la confiance entre les établissements et la famille.” 

Avoir une expérience valorisante sur Parcoursup et tes dossiers :

Effectivement, ton expérience te permet d’acquérir des connaissances solides, de t’améliorer en langue et de te démarquer d’autres candidats. Tu obtiens en plus un document européen officiel, l’Europass Mobilité, qui certifie des compétences que tu as acquises. En outre, si tu choisis de partir en seconde, ton expérience sera inscrite sur ton livret scolaire. Si tu souhaites le faire en classe de première, alors tu peux avoir accès à une “option de mobilité”, comme toute autre option, qui comptera coefficient 2 pour ton baccalauréat. Tu devras alors composer un dossier pour présenter à l’oral ton expérience.

Les aides financières rattachées au programme

Le dispositif Erasmus+ prend en charge ton voyage et rembourse directement ton établissement (frais de transport, de séjour et liés à l’organisation de la mobilité pour l’établissement). Tu peux voir sur le site du gouvernement education.gouv le détail de toutes les aides possibles et frais pris en charge, mais globalement, ton voyage est pris en charge à 100%, et tu peux même demander des bourses ou aides supplémentaires.

Lire aussi : Les bourses pour étudier à l’étranger

Partir avec des organismes privés

Une autre option pour toi, et d’autant plus si tu veux partir dans un pays non européen, est de partir avec un organisme privé pour t’aider à organiser ton voyage. Ils sont très nombreux et te permettent de voyager dans de nombreux pays tout en étant scolarisé dans un établissement local. Pour être sûr(e) de trouver un organisme de qualité, choisis un des organismes certifiés par le label Unosel, ou encore celui de l’Office. En plus de cela, certains organismes disposent en plus de la marque NF. Ces organismes, au nombre de 8 (Cap Monde, CLC, LEC, Nacelle, Actions Séjours, Verdié Voyages, SILC, EF) remplissent certains critères de qualités supplémentaires (volet pédagogique, hébergement, activités scolaires, etc.) qui leur permettent d’obtenir le label NF de l’Afnor.

Généralement, les élèves sont accueillis dans des familles d’accueil ou en internat. Cependant, à l’inverse du programme Erasmus+ les frais ne sont pas pris en charge, mais ils sont conséquents. Par exemple, un semestre aux États-Unis coûte environ 7 000€. Néanmoins, ces frais comprennent absolument tout, y compris les cours et l’hébergement.

Normalement, depuis l’année dernière, la mobilité des lycéens est reconnue et valorisée. Tout comme les élèves qui partent en Erasmus+, ton expérience en seconde et première est valorisée sur ton livret scolaire, via une option en première si tu le souhaites, ou encore sur Parcoursup. Mais contrairement au programme européen, participer à ce type d’échange ne te permet pas de reprendre ta scolarité “normalement” ensuite. Dans la majorité de cas, tu devras “rattraper ton année” une fois de retour. Dans tous les cas, pose la question à ton établissement, et renseigne-toi sur les conditions des séjours linguistiques longs.

Remarque : ce genre de voyage demande beaucoup de préparation, n’hésite pas à t’y prendre vraiment à l’avance. Aussi, certaines aides ou bourses peuvent être accordées, renseigne-toi !

Les sections binationales

Enfin, rappelons-le, une façon de partir étudier un moment à l’étranger lors de tes études en France, est d’être dans une section binationale Abibac, Bachibac ou Esabac, qui préparent à l’obtention de deux bacs (le bac français et le bac allemand, espagnol ou italien) puisqu’un échange est prévu dans le cadre du cycle d’apprentissage de ces trois années. Ainsi, il peut s’agir d’une façon de bénéficier d’une expérience à l’international, au lycée, dans une moindre mesure.

Lire aussi : Abibac, Bachibac, Esabac : les trois bacs binationaux

Quid des épreuves du baccalauréat ?

Si jamais tu décides de partir à l’étranger lors de ton année de première ou terminale, alors des modalités sont mises en place par rapport aux épreuves du baccalauréat. En effet, si tu es dans un autre pays lors des épreuves anticipées de français, alors tu seras “autorisé sous réserve de présenter un contrat d’études signé entre les établissements scolaires, à passer cette épreuve anticipée de français (partie écrite et partie orale) dans le cadre des épreuves de remplacement à la rentrée scolaire qui suit.” (bulletin officiel de l’Éducation nationale et de la jeunesse).

Il en est de même si tu es à l’étranger lors de ton année de terminale et pendant tes épreuves du bac. Tu pourras alors “demander au recteur d’académie l’autorisation, soit de passer les épreuves à l’étranger dans un centre d’examen proche de son établissement d’accueil, soit de rentrer en France et de bénéficier d’épreuves de remplacement dans ton académie d’origine en fin d’année scolaire de terminale ou en début d’année scolaire suivante”.

Le témoignage de Yseult sur son expérience aux États-unis

Où es-tu partie pour ton échange académique ? Pour combien de temps ?

Je suis partie à Charlotte (Caroline du Nord), aux États-Unis le temps d’une année scolaire. C’était entre ma seconde et ma terminale.

Pourquoi as-tu décidé de partir ?

J’ai toujours rêvé de partir à l’étranger depuis que j’ai 7 ans, l’âge où l’un de mes cousins l’a fait. Le critère financier était un frein, mais le Rotary Youth Exchange Program est gratuit, ce qui m’a permis de réaliser mon rêve. Je voulais découvrir de nouvelles personnes et me prouver ma capacité à me débrouiller seule.

Lire aussi : Les bourses pour étudier à l’étranger

Est-ce que ça a été une décision difficile à prendre ?

Pour moi, pas du tout, c’était évident. Mes parents ont eu un peu plus de mal à accepter que leur fille de 15 ans parte seule sur un autre continent, mais j’ai géré tout le processus de candidature seule pour leur prouver que ce n’était pas un caprice et ils ont fini par me soutenir.

Qu’est-ce qui t’a le plus manqué ?

La nourriture et l’indépendance. La nourriture pour des raisons évidentes, venant de France. L’indépendance, car dans le sud des États-Unis les transports en communs sont quasi-inexistants et on ne peut pas se déplacer à pieds, ce qui rend la vie avant d’avoir le permis très compliquée. Cela a été très difficile à vivre pour moi qui ai toujours été habituée à être indépendante dans mes déplacements ou autre, donc ça a été difficile de toujours devoir demander à mes amis ou à ma famille d’accueil d’assurer mes trajets et de ne rien pouvoir faire seule ou de façon spontanée.

Qu’est-ce que tu as préféré ? Qu’est-ce que tu retiens de cette expérience ?

Je retiens l’une des seules règles qu’on nous a donné « do not sac no ». Là-bas j’ai appris à ne jamais refuser d’opportunité pour rencontrer de nouvelles personnes ou pratiquer de nouvelles activités, et cela permet toujours des découvertes inattendues et incroyables. On m’a par exemple proposé d’aller faire de la pêche à la mouche, activité qui est tout sauf quelque chose qui m’attire, et pourtant j’y suis allée. Résultat ? Une rencontre avec un homme incroyable, avec une carrière notable dans le monde de l’éducation et de l’égalité des chances, et une invitation à assister au Conseil des Affaires Étrangères de Charlotte au cours duquel il recevait un prix pour son oeuvre. Hyper enrichissant !

Est-ce que tu as un dernier conseil pour ceux qui hésitent encore à se lancer (pratique ou non) ?

Si vous hésitez, c’est que vous en avez au moins un peu envie. Demandez-vous ce que vous avez à perdre à vous lancer : on n’a qu’une vie.

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