Tout savoir sur le programme d’éducation affective et sexuelle qui sera présenté au CSE mercredi 29 janvier 2025

éducation affective et sexuelle

Au sommaire de cet article 👀

La dernière version du programme d’éducation affective et sexuelle sera examinée ce mercredi 29 janvier par le Conseil supérieur de l’éducation (CSE). Cette instance, composée de syndicats et d’associations de parents d’élèves se penchera sur un texte qui pourrait marquer un tournant dans l’enseignement de ces thématiques, de l’école primaire jusqu’aux lycées.

La ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, a exprimé sa volonté de faire entrer ce programme en vigueur dès la prochaine rentrée scolaire. Une initiative qui rendrait enfin obligatoires les trois séances annuelles prévues depuis 2001, mais rarement appliquées jusqu’ici.

Les objectifs du programme d’éducation affective et sexuelle au lycée

Pour les lycéens, cette dernière mouture du programme vise à approfondir les notions de consentement, d’identité de genre et de relations saines, tout en développant une approche critique et adaptée à leur maturité.

👉🏻 En classe de seconde, les élèves explorent les liens entre sexe biologique et identité de genre, et apprennent à construire une image positive d’eux-mêmes. Ces thématiques sont particulièrement importantes face à l’influence des réseaux sociaux et des images idéalisées véhiculées en ligne.

👉🏻 En première, la notion de consentement devient centrale. Les jeunes sont sensibilisés à l’importance d’un « oui » explicite dans toute relation et apprennent à identifier les situations de non-consentement, notamment lorsque l’hésitation ou le silence sont présents.

👉🏻 En terminale, le programme met l’accent sur la liberté d’être soi-même et sur les bases d’une relation équilibrée. Les élèves sont également amenés à réfléchir aux discriminations spécifiques, comme la sérophobie, et à remettre en question les préjugés sociaux.

Un programme progressif pour répondre aux attentes de tous les âges

Cette version du programme, selon les informations disponibles, conserve la philosophie des versions précédentes tout en ajustant certains points pour répondre aux critiques. Par exemple, la notion d’identité de genre, citée moins souvent que dans les moutures antérieures, a été repositionnée afin d’être abordée de manière plus progressive.

Pour Élisabeth Borne, cette éducation est « indispensable » pour accompagner les élèves dans leurs parcours relationnels et personnels, tout en s’adaptant à leur âge et à leurs préoccupations.

À l’école primaire : des bases pour comprendre l’intimité et le respect

Dans les premières années de scolarité, le programme d’éducation affective et sexuelle se concentre sur des notions adaptées aux jeunes enfants. En maternelle, les élèves apprennent à nommer les parties de leur corps, à exprimer leurs émotions et à respecter l’intimité des autres. Des activités ludiques, comme des mises en situation, permettent d’introduire des notions telles que le consentement.

👉🏻 Dès le CP, le programme met l’accent sur la notion d’intimité et le respect du corps. Les enfants apprennent également à reconnaître différentes structures familiales (hétéroparentales, monoparentales, homoparentales, etc.) et découvrent progressivement les concepts de stéréotypes et de discriminations.

👉🏻 En CM1, les changements liés à la puberté commencent à être évoqués, tandis qu’en CM2, des thèmes plus complexes comme le harcèlement scolaire, les violences sexuelles et les dangers liés à internet sont abordés.

Au collège : accompagner la puberté et introduire la sexualité

Au collège, le programme d’éducation affective et sexuelle évolue pour répondre aux préoccupations des adolescents. En 6e, les élèves approfondissent les transformations physiques et émotionnelles liées à la puberté. Les menstruations et leur prise en charge sont également abordées pour les filles.

👉🏻 En 5e, le programme explore les diversités en matière de sexe, de genre et d’orientation sexuelle, tout en sensibilisant aux discriminations associées. L’objectif est d’instaurer un climat de respect et d’acceptation.

👉🏻 En 4e, la sexualité est introduite comme un cheminement personnel. Les élèves discutent des représentations erronées véhiculées par la pornographie et reçoivent des informations sur la santé sexuelle, les dépistages et la prévention des risques.

👉🏻 Enfin, en 3e, les notions de désir, de consentement et d’emprise sont étudiées. Des sujets graves tels que l’inceste, les mutilations sexuelles ou le mariage forcé sont également abordés, toujours avec une approche pédagogique adaptée.

Une éducation affective et sexuelle repensée pour des élèves plus sereins

L’éducation affective et sexuelle, notamment au lycée, se présente comme un levier essentiel pour aider les jeunes à comprendre les enjeux relationnels, à développer des comportements respectueux et à s’épanouir dans un environnement de plus en plus complexe.

Avec cette nouvelle version présentée au CSE, le ministère espère finaliser un programme qui répond aux attentes des élèves, des enseignants et des parents, tout en répondant aux défis éducatifs de notre époque.

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