Lors d’une conférence de presse tenue ce lundi 28 août, une semaine tout juste avant la rentrée scolaire de 2023, Gabriel Attal, fraîchement arrivé au ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, a annoncé les grandes nouveautés de cette nouvelle année. Les mathématiques obligatoires pour tous, les épreuves de spécialités déplacées au mois de juin, l’interdiction du port de l’abaya, etc. L’année 2023 sera placée sous le signe du « choc des savoirs », de la maternelle au lycée.
Les mathématiques sont rendues obligatoires pour tous les lycéens
Parmi les grands chantiers de Gabriel Attal au gouvernement, celui d’élever le niveau des classes, de la maternelle au lycée. Alors que pour les plus petits, l’attention sera portée au nombre d’élèves par classe et à la lecture et l’écriture (pour les élèves de primaire), pour ce qui est du lycée, le successeur de Pap Ndiaye a rappelé que les mathématiques feront leur grand retour pour tous les élèves en classe de première. Supprimées du tronc commun lors de la réforme du lycée de 2019, les mathématiques reviennent en force avec un enseignement obligatoire d’une heure et demie pour tous les élèves en classe de première n’ayant pas choisi la spécialité mathématiques. « Cet enseignement a vocation à assurer un socle de connaissances et de compétences mathématiques utiles pour la vie sociale, citoyenne et professionnelle (statistiques, probabilités, traitement de données, etc.), quel que soit le parcours de formation ultérieur », indiquait le ministère il y a quelques mois.
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Les épreuves de spécialités se tiendront au mois de juin 2024
Autre grande décision, qui devrait ravir les syndicats, parents d’élèves et professeurs (et qui évitera la désertion des classes aux élèves de terminale pour le dernier trimestre), les épreuves de spécialités se tiendront au mois de juin prochain et non pas au mois de mars, comme l’année passée. « L’organisation des épreuves de spécialités en mars a entraîné une désorganisation des établissements, des centaines de milliers d’heures d’enseignement perdues pour les lycéens de 2de et de 1re, une démotivation et de l’absentéisme chez un grand nombre d’élèves de terminale », affirmait ce matin le ministre fraîchement nommé.
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Le Grand oral durera 5 minutes de moins que les années passées
Si tu passes en classe de terminale cette année, alors tu ne dois pas être étranger avec le Grand oral. Cette épreuve orale du nouveau baccalauréat durait auparavant 40 minutes : 20 minutes de préparation, 5 minutes de présentation, 10 minutes d’échange avec le jury et 5 minutes de discussion autour de ton projet d’orientation. Désormais, ces 5 dernières minutes ne compteront plus. Les candidats n’auront donc plus à justifier leur projet d’orientation devant les membres du jury, « pour passer davantage de temps sur du Grand Oral, autour des savoirs ».
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Le bac de français ne comportera plus que 16 textes, contre 20 auparavant
Et en ce qui concerne les allégements, les élèves en classe de première ne sont pas en reste. Gabriel Attal a annoncé que les candidats du baccalauréat de français n’auront plus à préparer 20 textes comme à l’accoutumée, mais 16. Une nouvelle qui devrait ravir tous les futurs bacheliers.
Le port de l’abaya sera interdit dès la rentrée 2023
Le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse s’est montré intransigeant, le port de l’abaya dans les établissements scolaires sera formellement interdit dès la rentrée 2023, appelant à faire bloc contre les atteintes à la laïcité. « Faire bloc, c’est être clair : l’abaya n’a pas sa place dans nos écoles », déclarait ce matin Gabriel Attal. « Notre école est testée. Ces derniers mois, les atteintes à la laïcité se sont considérablement accrues, avec notamment le port de tenues religieuses comme les abayas ou les qamis qui ont fait leur apparition – et se sont installés parfois – dans certains établissements ».
Une lutte renforcée contre le harcèlement scolaire
Autre « grande cause » de cette conférence, le ministre souhaite renforcer la lutte contre le harcèlement scolaire et pour ce faire, il compte réunir les chefs d’établissements cette semaine à ce sujet. l’objectif étant d’« accroître la pression en matière de prévention du harcèlement », affirme-t-il. « Internet, pour un enfant harcelé, c’est comme une cour de récréation sans bornes, sans règles, sans adultes pour le protéger ».
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