Rompre contrat alternance

Puis-je rompre mon contrat d’alternance ?

À lire dans cet article :

Tu es actuellement en alternance ? Tu te demandes peut-être que faire si ça ne se passe pas bien ? Que ce soit un contrat d’apprentissage ou un contrat de professionnalisation, peux-tu y mettre fin ? On répond à toutes tes interrogations dans cet article.

Dans quels cas peut-on rompre un contrat d’alternance ?

La rupture d’un contrat d’alternance dépend avant tout du type de contrat concerné, s’il s’agit d’un contrat d’apprentissage ou bien de professionnalisation.

Rupture du contrat d’apprentissage

Un contrat d’apprentissage peut être rompu dans plusieurs cas de figure :

  • un accord mutuel entre les parties (étudiant(e), entreprise, administration) ;
  • pour des raisons professionnelles, si l’apprenti ou l’employeur constate que le poste occupé ne correspond plus aux attentes ou aux compétences de l’étudiant(e) ;
  • pour des raisons personnelles telles que des problèmes de santé ou des difficultés familiales ;
  • en cas de fin de formation de l’apprenti ;
  • pour non-respect du contrat, si l’une des parties ne respecte pas les termes établis.

Rupture du contrat de professionnalisation

La rupture d’un contrat de professionnalisation peut avoir lieu dans plusieurs circonstances également. Voici quelques exemples :

  • durant la période probatoire, durant les premiers jours de formation sans justification ni délai de préavis, de manière similaire à un contrat d’apprentissage ;
  • par accord mutuel entre l’employeur et le salarié ;
  • par licenciement pour motif personnel tel que l’inaptitude professionnelle, les absences répétées, les comportements inappropriés ;
  • par licenciement économique dans des cas de réduction de personnel ou de suppression de poste ;
  • en cas d’un arrêt maladie de longue maladie si le salarié est considéré comme inapte à reprendre son poste.

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La rupture du contrat d’alternance à l’initiative de l’étudiant salarié

Il est tout à fait possible de rompre un contrat d’alternance en tant qu’étudiant(e) salarié(e), sous certaines conditions. Il est cependant important de noter que la rupture d’un contrat d’alternance à l’initiative de l’étudiant(e) n’est pas aussi simple que la rupture d’un contrat de travail classique. En effet, le contrat d’alternance est considéré comme un contrat de travail à durée déterminée et doit respecter les conditions énoncées par la loi.

Rupture pour faute de l’employeur

Dans certains cas, un(e) étudiant(e) peut être en mesure de rompre son contrat d’alternance si l’employeur ne respecte pas ses obligations. Par exemple, si l’employeur ne respecte pas les horaires de travail convenus ou ne fournit pas les conditions de travail adéquates à son salarié(e), ou encore en cas d’absence de formation délivrée à l’étudiant.

Si l’étudiant(e) salarié(e) peut prouver la faute commise par l’employeur, il peut alors demander la rupture anticipée du contrat. Pour prouver la faute de l’employeur, il est nécessaire d’apporter des preuves concrètes et convaincantes, telles que des témoignages, des emails ou des courriers officiels. Il est possible d’obtenir une indemnité compensatrice si la faute de l’entreprise est réellement prouvée.

Il est également possible que la rupture pour faute soit décidée par un juge, qui statue sur la validité de la faute invoquée par le salarié(e) et sur les conséquences de cette faute pour le contrat d’alternance.

Rupture pour changement de projet professionnel ou de formation

Un(e) étudiant(e) peut décider de rompre son contrat d’alternance s’il a un changement de projet professionnel ou de formation. C’est le cas par exemple si l’étudiant(e) décide de poursuivre ses études dans un autre domaine ou s’il trouve un autre emploi qui lui convient mieux. Attention toutefois, même s’il y a un changement d’orientation, la rupture du contrat d’alternance nécessite généralement l’observation d’un délai de préavis. Tu dois ainsi toujours fournir un préavis raisonnable à ton employeur et t’assurer que la rupture du contrat n’affectera pas négativement ta formation académique.

Rupture anticipée du contrat d’alternance après obtention du diplôme

La rupture anticipée du contrat d’alternance peut être autorisée après obtention du diplôme pour lequel l’alternant(e) a été embauché ou le passage de sa soutenance. Cela signifie que l’alternant(e) peut mettre fin à son contrat avant la date prévue, sans avoir à justifier de causes particulières. Cependant, cette rupture anticipée doit être notifiée à l’employeur par écrit, en respectant le délai de préavis qui dépend du temps restant à courir sur le contrat d’alternance. Si ce dernier est supérieur à un mois, le délai de préavis est généralement de deux semaines. Si le contrat reste à courir pendant moins d’un mois, le délai de préavis peut être réduit à une semaine.

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La rupture du contrat d’alternance à l’initiative de l’administration

La rupture du contrat d’alternance peut également se faire à l’initiative de l’administration de ton école ou établissement de formation dans certaines situations spécifiques. Par exemple, en cas de manquement aux obligations légales de l’employeur, telles que le non-respect des conditions de travail et de salaire, ou en cas de mauvaise conduite de l’employeur.

Si le contrat n’est pas conforme aux dispositions légales en matière de formation professionnelle, ou si les conditions de formation ne sont pas respectées, cela s’applique également.

La rupture du contrat d’alternance à l’initiative de l’administration nécessite un processus formel et peut être contestée par l’une des parties, notamment devant les tribunaux compétents. Les étudiant(e)s et les employeurs doivent être informés de la rupture par écrit.

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Rupture d’un contrat d’alternance à l’initiative de l’employeur

Attention, la rupture d’un contrat d’alternance peut également se faire à l’initiative de ton employeur pour diverses raisons. Que ce soit un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, le contrat d’alternance peut être rompu pendant les premiers jours de formation sans justification ni délai de préavis, c’est la période probatoire. Si l’apprenti ne parvient pas à satisfaire aux exigences du poste occupé, l’employeur peut mettre fin au contrat d’apprentissage pour insuffisance professionnelle. C’est le cas lorsqu’il y a des absences répétées et/ou injustifiées par exemple.

En cas de restructuration ou de réduction d’effectifs, l’employeur peut décider de ne pas renouveler le contrat d’apprentissage de l’apprenti. Il s’agit alors d’une modification de la situation de l’entreprise. Enfin, si l’apprenti ne respecte pas les termes du contrat, l’employeur peut procéder à la rupture unilatérale du contrat d’alternance pour non-respect de celui-ci par l’apprenti en cas de comportement inapproprié par exemple, si l’alternant commet des fautes graves.

À noter que lorsque l’employeur souhaite rompre le contrat d’apprentissage à son initiative, il doit respecter certaines formalités et respecter un préavis.

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Les conséquences de la rupture du contrat d’alternance

Sur le plan professionnel

Cette décision peut avoir des conséquences sur ton parcours professionnel et scolaire. Avant de prendre une telle décision, nous te conseillons donc de bien réfléchir aux conséquences potentielles et d’en discuter avec les différentes parties concernées, telles que ton employeur ou ton établissement de formation.

En général, cela peut affecter ta formation professionnelle et tes perspectives d’emploi futures. Si c’est toi en tant que salarié(e) qui initie la rupture, les employeurs futurs pourraient se montrer réticents à t’embaucher, considérant que cela peut suggérer un manque d’engagement ou de stabilité professionnelle. Une rupture du contrat d’alternance peut aussi entraver ta formation professionnelle et les compétences acquises au cours de l’alternance.

Il est donc important de peser soigneusement les avantages et les inconvénients avant de prendre une telle décision.

Sur le plan juridique et financier

La rupture anticipée d’un contrat d’alternance peut avoir des conséquences juridiques pour les deux parties, que ce soit l’employeur ou l’étudiant(e). En cas de rupture unilatérale du contrat d’alternance par l’employeur sans motif légitime ou de manière abusive, l’étudiant(e) peut engager une action en justice pour obtenir une indemnité compensatoire pour licenciement ou pour rupture anticipée du contrat. Cette indemnité sera calculée en fonction de la durée du contrat et de l’ancienneté de l’étudiant(e). En revanche, si la rupture est le résultat d’une faute commise par le salarié(e), l’employeur peut demander une indemnité compensatoire.

De leur côté, les étudiant(e)s peuvent également subir des pertes financières en cas de rupture anticipée du contrat, car ils ne toucheront plus leur salaire et ils peuvent également perdre les avantages liés à leur statut de salarié(e), tels que les congés payés et les jours de repos.

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