L'économie circulaire

SES : L’économie circulaire

À lire dans cet article :

Dans cet article nous faisons le point avec toi sur l’économie circulaire, un élément important au programme de la spécialité SES (sciences économiques et sociales).

L’économie circulaire est d’abord liée à l’économie sociale et solidaire (ESS) dans la mesure où l’économie circulaire souhaite promouvoir la production de biens et de services de manière durable tout en limitant la consommation et le gaspillage des ressources et la production des déchets.

Si tu as étudié la mondialisation, tu es en mesure de connaître les contraintes environnementales et sociales qui pèsent sur elle. C’est de là que naît l’économie sociale et solidaire, soit l’ensemble des entreprises organisées sous la forme de coopératives, de mutuelles, d’associations, de fondations donc le fonctionnement interne et les activités sont fondés sur le principe de solidarité (chaque adhérent a un pouvoir égal à celui des autres) et d’utilité sociale (souvent dans le secteur des services). L’économie circulaire est en quelque sorte l’approfondissement de l’ESS. Le modèle est dit circulaire puisqu’il repose sur la création de boucles de valeur positive : on appuie de nouveaux schémas de conception, de production et de consommation. L’usage est alors privilégié plutôt que la possession de bien.

L’économie sociale et solidaire mène à l’économie circulaire d’un point de vue historique

Dans la première moitié du XIXe siècle, l’ESS est balbutiante : on assiste seulement au développement de secours mutuel pour mutualiser les risques et venir en aide à une partie de la population. Par exemple, W.Thomson crée la première coopérative en 1844 vers Manchester pour les tisserands dans le but de réduire les intermédiaires et d’obtenir des meilleurs prix de vente.

La seconde moitié du XIXe siècle voit l’émergence de l’économie politique et l’ESS commence à jouer un rôle. C’est J.S MILL qui théorise en premier le fait que les coopératives créent du lien social. Dans ce contexte, l’ESS permet une contractualisation du salaire et donc de moraliser progressivement le capitalisme.

C’est globalement à la fin des 30 glorieuses, où l’État encourage le développement de l’ESS pour compléter son action, garantir un lien social et un levier d’emploi. C’est à ce moment que l’économie circulaire se met en marche.

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Pourquoi vouloir changer de modèle économique ?

D’un point de vue purement factuel, le modèle de production depuis la révolution industrielle repose majoritairement sur l’exploitation des énergies fossiles, qui, à l’époque, demeuraient abondantes. Aujourd’hui, des défis environnementaux et démographiques se dressent face aux schémas traditionnels de la consommation de masse : nos extractions de ressources naturelles sont très nettement supérieures à la biocapacité de la terre. En bref, la terre ne peut plus d’elle-même régénérer les ressources renouvelables que l’on lui prélève, absorber les quantités de CO2 devenues trop prépondérantes, et à fournir des ressources non renouvelables.

Heureusement, cette prise de conscience s’exprime de plus en plus, notamment au sein des décisions politiques. Par exemple, la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire est promulguée le 10 février 2020 et se décline autour de 5 axes majeurs : sortir du tout jetable/mieux informer les consommateurs/lutter contre le gaspillage et pour le réemploi solidaire/agir contre l’obsolescence programmée/mieux produire.

Néanmoins, si tout le monde s’accorde sur le fait qu’il faille réinventer le modèle actuel, il n’en demeure pas moins que dans les faits, peu d’actions concrètes sont mises en place.

Les préconisations du Comité économique et social européen (CESE)

Le CESE en 2018 a émis un avis sur le fonctionnement actuel de l’économie circulaire et sa mise en place.

La première manière de forcer l’application de l’économie circulaire passe par les différents achats des consommateurs. Les consommateurs sont au cœur de ce rapport et sont le pilier du changement de modèle dans la mesure où ce sont finalement eux qui sont les seuls à pouvoir réellement impacter la production.

C’est face à cette préoccupation que le CESE a rédigé des préconisations. Parmi elles, tu peux retenir le fait de vouloir « soutenir une fiscalité circulaire positive qui récompenserait les comportements vertueux » ; « renforcer l’éducation, les informations, la formation et l’auto-apprentissage des consommateurs sur leur choix de consommation dans le sens d’un comportement circulaire ». Le CESE pointe le rôle clé des pouvoirs publics (notamment locaux) et des organisations afin de mettre en œuvre ces actions.

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Concrètement, dans quel cadre peux-tu utiliser cette notion ?

L’économie circulaire est comme tu le sais maintenant une extension de la notion de l’économie sociale et solidaire. En ce sens, sur un sujet de type « Repenser la croissance », « Pourquoi la croissance, la croissance pour quoi ?» ou plus généralement, un sujet type avantages/inconvénients sur la mondialisation, tu pourrais évoquer l’économie circulaire en troisième partie en soulignant les nouveaux modèles de développement ainsi que leurs stratégies d’applications. Parler de l’économie circulaire est un plus dans une copie. Nombreux sont les candidats qui ne connaissent pas ou peu cette notion. Si tu veux dépasser le 15 sur un sujet comme évoqué précédemment, il est important de présenter avec précision l’économie circulaire ainsi que son rôle pour obtenir une croissance verte et inclusive.

Si tu veux approfondir tes connaissances sur le rapport du CESE, nous te conseillons de faire un petit tour juste ici.

 

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