SES : l’intervention des banques centrales lors de la crise de 2008

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Au sommaire de cet article 👀

Les banques centrales ont joué un rôle central dans la gestion de la crise des subprimes, en mettant en place des mesures pour atténuer les effets néfastes sur les marchés financiers, les institutions bancaires et l’économie réelle.

Les politiques non conventionnelles utilisées lors de cette crise

Les banques centrales, comme la Réserve fédérale aux États-Unis, la Banque centrale européenne et d’autres banques centrales du monde entier, ont mis en œuvre des politiques monétaires non conventionnelles pour soutenir l’économie. L’une des mesures clés a été la réduction des taux d’intérêt à des niveaux historiquement bas pour stimuler l’emprunt et l’investissement. Cela visait à encourager la dépense des ménages et des entreprises pour soutenir la demande globale.

Lorsque les taux d’intérêt sont proches de zéro, les banques centrales ne peuvent plus réduire les taux de manière significative pour stimuler l’emprunt et l’investissement. Certaines banques centrales ont alors opté pour des taux d’intérêt négatifs, incitant ainsi les banques à prêter plutôt qu’à stocker leur argent.

De plus, les banques centrales offrent des prêts à long terme aux banques commerciales à des taux avantageux, conditionnés à l’octroi de prêts aux entreprises et aux ménages, stimulant ainsi l’activité économique et la demande de crédit.

Enfin, les banques centrales communiquent de manière transparente sur leurs intentions et leurs perspectives économiques à long terme, ce qui offre des indications aux marchés et aux investisseurs sur les orientations futures de la politique monétaire. Cela vise à influencer les anticipations des acteurs économiques et à favoriser la confiance. C’est la « forward guidance », aussi appelé « guidage prospectif ».

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Zoom sur le quantitative easing

Le « Quantitative Easing » (QE), souvent appelé en français « assouplissement quantitatif », est une politique monétaire non conventionnelle mise en œuvre par les banques centrales pour stimuler l’économie lorsque les taux d’intérêt traditionnels atteignent des niveaux bas et ne peuvent plus être abaissés de manière significative. Le QE vise à accroître la quantité de monnaie en circulation et à maintenir des taux d’intérêt bas, ce qui encourage l’emprunt, l’investissement et la consommation.

Les banques centrales achètent massivement divers types d’actifs, tels que des obligations d’État, des titres adossés à des hypothèques, des obligations d’entreprises ou d’autres actifs, sur le marché financier. Ces achats augmentent l’offre de liquidités dans l’économie.

L’achat massif d’actifs par les banques centrales augmente leur demande, ce qui fait grimper le prix de ces actifs et diminue leur rendement. Par conséquent, les taux d’intérêt à long terme, tels que les rendements des obligations, diminuent, ce qui abaisse les coûts de financement pour les entreprises et les particuliers.

L’objectif ultime du quantitative easing est de stimuler l’économie en incitant les entreprises à emprunter pour investir dans de nouveaux projets et en encourageant les consommateurs à dépenser davantage. L’augmentation des dépenses contribue à soutenir la croissance économique et à réduire le chômage.

Quelques citations majeures sur le quantitative easing

  • Ben Bernanke (ancien président de la Réserve fédérale des États-Unis) : « L’assouplissement quantitatif, bien conçu, peut stimuler la demande globale de biens et services, accélérer la reprise économique et aider à restaurer l’emploi. »
  • Mario Draghi (ancien président de la Banque centrale européenne) : « L’assouplissement quantitatif a été un succès. Il a apporté de la stabilité et a aidé à créer de la croissance et de l’emploi. »
  • Christine Lagarde (présidente de la Banque centrale européenne) : « Le programme d’achats d’urgence face à la pandémie (PEPP) montre que nous sommes prêts à ajuster toutes nos mesures, aussi longtemps que nécessaire et dans la mesure nécessaire, pour faire en sorte que l’inflation reste durablement conforme à notre objectif. » Cette dernière citation montre l’impact de ces politiques, datant de 2008, sur notre économie actuelle. En effet, la crise des subprimes a été une leçon économique mondiale.

Zoom sur le mécanisme de forward guidance

Le « forward guidance » est une stratégie de communication utilisée par les banques centrales pour influencer les attentes des acteurs économiques concernant les futurs taux d’intérêt et l’orientation de la politique monétaire. Cette technique vise à apporter de la prévisibilité et de la transparence sur les intentions de la banque centrale, permettant ainsi aux marchés financiers, aux entreprises et aux ménages de mieux anticiper les décisions à venir et d’adapter leurs comportements en conséquence.

Pendant la crise financière de 2008, les banques centrales du monde entier ont utilisé le « forward guidance » comme un outil crucial pour tenter de stabiliser l’économie et restaurer la confiance. Face à des conditions économiques incertaines et volatiles, elles ont adopté une communication proactive et claire pour indiquer leur intention de maintenir des taux d’intérêt bas sur une période prolongée.

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Les leçons à tirer de la crise de 2008

La crise de 2008 entraînant des plans de sauvetage des banques et des politiques de relance se traduit par une forte hausse de l’endettement public. Dès 2010, la volonté est affirmée de réduire cet endettement, d’autant plus avec l’apparition de la crise des dettes souveraines. Cette même année est créé le Semestre européen qui est un cycle de coordination des politiques économiques et budgétaires au sein de l’UE. Dans le cadre du Semestre européen, les États membres alignent leurs politiques économiques et budgétaires sur les règles et les objectifs arrêtés au niveau de l’UE. Les gouvernements ont l’obligation de présenter leurs projets de budgets à la Commission européenne (qui peut les valider ou demander à ce qu’un nouveau projet de budget soit présenté), préalablement à leur adoption par les parlements nationaux. Dans un certain nombre de pays, on a assisté à une augmentation de l’impôt sur le revenu après la crise économique de 2008, pour trouver davantage de recettes fiscales, et aux États-Unis pour retrouver davantage de justice sociale (position de Barak Obama qui dit que c’est pour avoir plus de recettes fiscales et aussi un but de justice sociale, cela veut dire qu’on va pas juste les augmenter temporairement).

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