Immigration et marché du travail

mutations du travail et de l’emploi

Au sommaire de cet article 👀

Le marché du travail est un lieu de rencontre de l’offre et de la demande du travail (un des facteurs de production) et le lieu où se fixe le montant de la rémunération du travail (le prix).

Typologie de l’immigration

On peut d’abord évoquer l’immigration clandestine qui est à l’origine d’une pression à la baisse sur les salaires, car les clandestins sont à l’origine de contrat pas forcément encadré, ce qui est courant dans des pays de l’Est comme la Bulgarie.

Cela s’oppose donc à une immigration légale qui, elle, a besoin de visas de travail pour pouvoir exercer une profession. 

De plus, il existe une distinction entre l’immigration « qualifiée », appelée plus communément la « fuite des cerveaux » qu’on constate, par exemple, en provenance d’Haïti ou encore d’Afrique du Sud. En effet, l’immigration est facteur de développement : pendant période de croissance et pénuries de main-d’œuvre, ces vagues de migrations donnent une main-d’œuvre qualifiée. Il y a une immigration d’ingénieurs et techniciens en provenance de pays à industrialisation tardive, comme le Japon, ou encore la Russie. Cette « fuite des cerveaux » avantage le pays d’accueil.

Les migrations permettent, également, la diffusion de l’innovation et du savoir-faire, mais aussi d’un mode de vie et de consommation qui est facteur de développement. Elles participent à la diffusion de la consommation de masse, car plus de population entraîne une diffusion de produits identiques et les migrations participent à la mondialisation de certaines normes de consommation qui favorisent les exportations des pays d’accueil. 

À cela s’oppose, bien évidemment, l’immigration non qualifiée, qui permet d’augmenter toujours plus l’offre de travail.

L’immigration et ses avantages sur le marché du travail

Sur le marché du travail, nous constatons : un renouvellement du tissu productif avec une création d’entreprises ; les immigrés ne sont pas substituables aux natifs, car ils permettent d’occuper des postes non désirés par les natifs, car ces postes sont trop durs et trop mal-payés ; il y a une augmentation de la demande sur le marché du travail, les offreurs d’emplois ne vont donc pas revaloriser les salaires même pour les emplois difficiles, ce qui va permettre une augmentation de la compétitivité des entreprises.

Les migrations favorisent l’ajustement entre la population et la conjoncture. Ce sont des facteurs d’amortissement des fluctuations. Ici, il est possible d’observer les phases ascendances des cycles de Kondratiev. En effet, une immigration forte satisfait les besoins de main-d’œuvre liés à l’activité (c’est ce qui est arrivé lors des Trente Glorieuses). Puis, il y a toujours les phases descendantes, comme tout cycle, où l’émigration est forte pour se débarrasser de l’excédent de main-d’œuvre.

La main-d’œuvre immigrée est plus flexible et plus mobile, ce qui facilite l’adaptation à la conjoncture (l’illustration parfaite est le travail saisonnier). 

L’immigration et ses inconvénients sur le marché du travail

Tout d’abord, on constate que beaucoup d’immigrés travaillent malheureusement au noir, ce qui renforce la hausse des prélèvements obligatoires sur les travailleurs légaux afin de financer le déficit budgétaire. De plus, ce travail au « black » échappe à toutes formes de réglementations, ce qui fait que souvent les travailleurs se retrouvent dans le piège des conditions de travail déplorables.

Parallèlement, la loi de Baumol (formalisée en 1967) appliquée au marché du travail nous dit que les salaires sont indexés sur la productivité des individus les plus productifs, qui sont souvent les plus  qualifiés. Or, cela engendre des tensions inflationnistes qui ensuite profitent aux travailleurs moins qualifiés, augmentant alors le prix relatif du facteur travail pour l’employeur. Ainsi, cette augmentation des bas salaires va avoir pour conséquence une baisse de l’emploi des non qualifiés. 

D’ailleurs, dans The British Dream : Successes and Failures of Post-War Immigration, publié en 2013, Goodhart nous apprend que les nouveaux immigrés sont mis en concurrence avec les anciens immigrés, ils tirent les revenus vers le bas. Toutefois, cela peut participer à améliorer la compétitivité des entreprises, et donc les pousser à embaucher par la suite. 

De plus, comme on l’avait évoqué, la fuite des cerveaux peut avoir un effet bénéfique pour le pays d’accueil, mais un effet néfaste pour le pays d’origine. En effet, cette fuite peut avoir des répercussions sur l’ensemble de l’économie, y compris les ouvriers non qualifiés. En effet, cela concerne les découvertes, les brevets et autres innovations mises au point par les chercheurs expatriés qui profitent tout d’abord au pays d’accueil et représentent un malus pour les pays d’origine qui eux souffrent, et perdent de l’avance dans certains secteurs, ce qui réduit l’offre sur le marché du travail.  Ainsi, les pays qui voient tous leurs génies partir ne peuvent pas progresser, ce qui contribue à maintenir un niveau de qualification bas sur le marché du travail national et renforce les inégalités entre les pays.




Tu veux plus d’informations et de conseils pour réussir tes examens et trouver ton orientation ? Rejoins-nous sur Instagram et TikTok !

Jette un œil à notre Guide du Bac 2025 👀

Nous t’avons concocté un guide exclusif du BAC 2025 👩🏻‍🎓

Tu y trouveras la réponse à toutes les questions que tu te poses. Calendrier, épreuves, coefficients, etc. Tout y est ! 

Alors n’attends plus être télécharge notre guide sans plus tarder 🏃🏻‍♀️