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SES : comment expliquer l’instabilité de la croissance économique ?

À lire dans cet article :

Avec la crise actuelle, l’instabilité de la croissance économique est au cœur de tous les débats. Pour que tu y voies un peu plus clair, nous te proposons d’analyser, dans cet article, les différentes causes des fluctuations de la croissance économique. De quoi te permettre d’étoffer tes copies de SES (sciences économiques et sociales).

Les cycles de la croissance économique

Les cycles de fluctuation sont schématisés ainsi :

  1. Phase d’expansion
  2. Crise
  3. Phase de récession ou dépression
  4. Phase de reprise

Ces cycles ont des horizons temporels différents (court, moyen, long). On dit que les cycles économiques sont périodiques.

En fait, le cycle économique décrit la croissance puis la décroissance cyclique de la production de biens et de services d’une économie. Les cycles économiques sont le plus souvent mesurés en observant les phases de hausse et de baisse du Produit Intérieur Brut (PIB) d’une économie. On distingue plusieurs cycles économiques :

Le cycle de Kitchin, mis au jour dans les années 1920 par l’économiste anglais Joseph Kitchin, décrit un cycle court de 3 à 4 ans. Il est basé sur la politique de stock des entreprises et se caractérise par une phase d’expansion d’environ deux ans puis par une phase de croissance ralentie elle aussi de deux ans environ.

Le cycle de Juglar, théorisé par l’économiste français Clément Juglar en 1862, est un cycle de 8 à 10 ans. Ce cycle correspondrait à la dynamique de l’investissement des entreprises qui se caractériserait par une phase d’investissements soutenus puis, une fois que tous les investissements rentables ont été réalisés, par un plongeon de l’investissement et donc de la croissance.

Le cycle de Kondratieff est le plus connu des cycles économiques. Il a été mis en évidence par l’économiste soviétique Nikolaï Kondratiev dans les années 1920, et a été étoffé par Joseph Schumpeter à la fin des années 1930. Selon Schumpeter, les innovations apparaissent par « grappes » qui tirent la croissance pendant 20 à 30 ans. Puis, quand les innovations arrivent, la croissance se tasse avant que d’autres innovations relancent à leur tour l’économie.

Historiquement on observe cette instabilité de la croissance

La crise des subprimes, en 2008-2009, a fait plonger la croissance économique de tous les pays du monde. Certains, comme la Grèce, n’ont toujours pas retrouvé leur niveau de vie d’avant. Cette crise n’est toutefois pas « singulière ». Déjà, la fameuse Dépression de 1929 avait mis fin aux Années folles et une période de 30 années « piteuses » avait succédé à la forte croissance des 30 Glorieuses (1945-1973). Pour certains, les raisons sont à rechercher du côté de l’offre, alors que pour d’autres, ce sont les variations de la demande.

Lire aussi : SES : L’économie circulaire

Les explications de cette instabilité

Le choc d’offre

Un choc d’offre est un mécanisme qui crée une évolution brutale de la production des entreprises. Il est souvent lié à des coûts de production qui augmentent. Les entreprises réagissent en augmentant leurs prix ou en diminuant les volumes de production.

Exemple : Le choc d’offre négatif provoqué par une hausse des coûts de production à la suite des chocs pétroliers datant de 1973 et 1979. Ainsi, une hausse des prix a lieu et, donc, une baisse de la demande et un ralentissement de la croissance économique sur le long terme.

Mais, attention, des chocs d’offre positif existent également ! En effet, souvent, les chocs d’offre pistils proviennent d’une innovation qui permet une hausse des gains de productivité, qui vont par la suite réduire les coûts de production. Ainsi, une baisse des prix a lieu et, donc, une hausse de la demande et de la croissance économique sur le long terme.

Le choc de demande

Tout d’abord, mettons-nous d’accord sur la définition de la demande globale : il s’agit de l’ensemble des biens et services achetés par l’ensemble des agents (ménages, entreprises, administrations). Elle comprend la consommation finale des ménages (dont les dépenses publiques), l’investissement et les exportations.

Par conséquent, un choc de demande se manifeste par une variation non prévue  de la demande globale qui s’adresse aux producteurs. Le choc peut être endogène ou exogène.

Un choc de demande est positif lorsqu’il stimule la demande. Il peut avoir plusieurs causes : une augmentation du SMIC, des allocations chômage, des pensions de retraite, des salaires, innovation de produit, etc.

Un choc de demande est négatif lorsqu’il diminue la demande. Il peut avoir plusieurs causes : hausse généralisée des prix, baisse des salaires, etc.

Lire aussi : SES : qu’est-ce que la décroissance économique ?

Le cycle du crédit

Le cycle du crédit est un cycle lié au comportement des banques et des apporteurs de capitaux qui relâchent leurs conditions d’octroi de crédit en période d’expansion et qui les restreignent en période de récession. On dit que la finance, et plus généralement le financement de l’économie, est pro-cyclique : il y a une tendance à accompagner et amplifier les phases du cycle (exemple récent : crise des subprimes).

Ainsi, en phase d’expansion, les banques et les apporteurs de capitaux ont moins de crainte de non remboursement des crédits et en accordent plus facilement, et à des agents plus risqués du fait d’une activité économique positive et des perspectives de profit. Grâce aux crédits accordés, les ménages consomment davantage, les entreprises investissent. Cela fait augmenter la demande globale, les entreprises produisent plus et la croissance économique s’accélère.

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