Auteurs Amérique latine

Espagnol : auteurs d’Amérique Latine, comment les utiliser ?

À lire dans cet article :

¡Buenos días amigo! Dans ce nouvel article, nous te proposons de découvrir cinq auteurs du monde hispanique. Comme pour le précédent article, nous les avons sélectionnés parmi la grande palette d’écrivains. Mais, cette fois-ci, nos cinq auteurs viennent tout droit d’Amérique Latine ! Leurs œuvres rayonnent à l’international et te feront briller aux oraux du baccalauréat si tu les maîtrises bien !

 

Petite histoire de la littérature latino-américaine

Lorsque l’on parle de littérature latino-américaine, on a tendance à exclure la littérature des peuples autochtones, pourtant bien présents avant l’arrivée des premiers conquistadores en 1492. Ce n’est pas pour autant que les écrits et les auteurs de ces peuples ne sont pas représentés, ils sont tout simplement classés dans des catégories plus précises comme l’est la littérature précolombienne.

Cela étant dit, la littérature latino-américaine repose historiquement sur des écrits espagnols relatant la conquête du Nouveau Monde, ou plutôt de la Nouvelle Espagne comme ils l’entendaient alors. On peut citer l’ouvrage du conquistador Bernal Díaz del Castillo, L’Histoire véridique de la conquête de la Nouvelle-Espagne (1632). Concrètement, il faudra attendre Gómez Suárez de Figueroa, fils du conquistador Sebastián Garcilaso de la Vega et de la princesse inca Isabel Chimpu Ocllo. Issu d’un mariage entre les deux mondes, il est le premier écrivain latino-américain reconnu. Il est notamment connu pour son œuvre Commentaires royaux sur les Incas (1609).

Après la vague d’indépendance du XIXe siècle, une littérature propre à chaque pays du sous-continent américain apparaît très rapidement et des auteurs se distinguent.

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Le très célèbre Gabriel García Márquez

D’origine colombienne, il est l’aîné d’une famille de onze enfants. Au cours de sa vie, il vit en Suisse, en Espagne et en Colombie. Il deviendra le chef de file du Réalisme Magique, courant littéraire visant à rend compte de faits jugés irrationnels. Plus précisément, il est élu Prix Nobel de littérature en 1982 pour son chef-d’œuvre Cent Ans de solitude (Cien Años de soledad en espagnol) qui narre l’histoire de la famille Buendia. Cet ouvrage fait d’ailleurs partie des 100 meilleurs livres de tous les temps en 2002, selon le Cercle Norvégien du livre.

Il est très facile de faire appel à cet auteur lors d’une présentation sur les Lieux et formes de pouvoir, car son roman, cité précédemment, met en exergue les différentes passions de l’homme en quête de pouvoir. Surtout, lorsqu’une guerre civile éclate, le village de l’intrigue envoie une partie de sa population lutter contre le régime conservateur. En même temps, l’un des personnages, Arcadio, est placé à la tête du village. Mais le pouvoir le corrompt et il devient un féroce dictateur. La dictature prendra fin lorsque le régime conservateur le renversera.

Ainsi, on peut utiliser son œuvre pour décrire les effets du pouvoir sur l’homme. D’ailleurs, la solitude semble frapper tour à tour chaque membre du village, ce qui en fait un thème central.

 

Le mexicain internationalement connu, Octavio Paz

Né en 1914 à Mexico, il décède dans sa ville natale en 1998. Son grand-père était l’un des précurseurs du mouvement indigéniste, ce qui le plonge très tôt dans la littérature. L’œuvre de Paz repose en grande partie sur ses poèmes souvent marqués par ses idées anti-fascistes. D’ailleurs, il soutient activement le bloc républicain lors de la guerre civile espagnole (1936-1939). Il est alors communiste. Toutefois, sa carrière diplomatique au service du Mexique dans le monde libre le pousse à définitivement renier le parti communiste mexicain.

Il est très aisé de citer cet auteur pour la thématique de la mondialisation, car son œuvre se trouve au carrefour d’une pluralité de cultures, mêlant à la fois réalité et fiction. Cette richesse lui permet d’obtenir le prix Nobel de littérature en 1990. Globalement, son essai le plus connu n’est autre que Le labyrinthe de la solitude (El laberinto de la soledad) qui réfléchit sur l’idée de nation qui permet de sortir de la solitude.

 

Le péruvien Mario Vargas Llosa

Vargas Llosa est né en 1936. Péruvien d’origine, il décide d’être naturalisé espagnol. Comme les deux auteurs précédents, il remporte le prix Nobel de littérature en 2010. L’auteur considère que l’engagement politique est une nécessité morale, car tout homme est responsable des “choses de la vie” qu’il côtoie, même indirectement. Cette mentalité le pousse à se présenter à l’élection présidentielle de 1990, qu’il perdra au second tour contre Alberto Fujimori, futur dictateur…

Ainsi, tu peux invoquer cet auteur pour défendre la nécessité de ne pas rester passif lors des prises de décision politique.

De plus, certains considèrent que son chef-d’œuvre est son tout premier roman, La Ville et les Chiens (La Ciudad y los Perros) publié en 1963. L’intrigue repose sur un groupe de quatre adolescents qui créent el círculo, un groupe secret visant à renverser l’oppressante administration du collège Leoncio Prado de Lima. Ce roman permet au lecteur de faire une propre introspection sur l’honneur, la lâcheté et également de ce qu’il pense de la frontière entre le bien et le mal. Par conséquent, tu peux très bien utiliser ce roman pour montrer que l’art tient le rôle d’un guide moral.

 

L’argentin Jorge Luis Borges

Luis Borges est l’auteur le plus ancien de notre sélection. Il est né en 1899 à Buenos Aires, il décède en 1986 à Genève. Luis Borges est le fils d’un avocat et professeur de psychologie et d’une interprète d’anglais-espagnol.

L’auteur commence dans la poésie, mais ses poèmes ne font pas de lui l’auteur célèbre qu’il est devenu. En effet, c’est lorsqu’il commence à écrire des nouvelles que son talent se voit reconnu et récompensé. En particulier pour la thématique Ficciones y realidades, tu pourras facilement citer le très connu recueil Fictions (Ficciones), publié en 1944. À l’intérieur s’y trouve la nouvelle La Bibliothèque de Babel (La Biblioteca de Babel) qui décrit une bibliothèque gigantesque où sont entretenus une infinité de livres d’une même longueur de pages. Il s’agit là d’une métaphore d’une très célèbre idée stipulant que l’ordre viendrait du chaos. En effet, dans le désordre total de cette bibliothèque, on peut y trouver une certaine logique. Ainsi va le monde selon Luis Borges.

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Le mexicain Juan Rulfo

Rulfo est né 1917 au Mexique, il y décède aussi en 1986. Son style mêle réalité et fantaisie dans des lieux bien connus du Mexique. Chacun de ses personnages fait l’objet d’une description très précise afin d’en faire des individus de tous les jours.

Sa grande œuvre est son roman Pedro Páramo qui expose la confusion entre le monde des morts et celui des vivants. L’auteur y montre tout le folklore mexicain autour de l’idée de mort. C’est un point essentiel de la culture mexicaine que tu pourrais citer si tu souhaites en parler dans une copie !

 

Nous espérons que cet articles sur les auteurs incontournables d’Amérique latine t’aura plu !

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