Port de l’uniforme à l’école. Alors que le ministre de l’Éducation nationale avait annoncé une expérimentation du port de l’uniforme à l’école à la rentrée dernière, les contours de ce projet se dessinent petit à petit. La région Auvergne-Rhône-Alpes s’est portée volontaire auprès du ministère et cinq établissements seront alors sélectionnés pour réaliser l’expérimentation.
Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a dévoilé les modalités de l’expérimentation qui sera menée dans cinq établissements du territoire.
Les modalités de l’expérimentation du port de l’uniforme au lycée
Deux lycées privés et trois lycées publics (un lycée agricole, un lycée de centre-ville et un lycée de banlieue) seront sélectionnés dans la région Auverge-Rhône-Alpes pour la fameuse expérimentation du port de l’uniforme à l’école. Dès la rentrée de septembre 2024, les élèves auront donc pour obligatoire de porter un uniforme dès leur entrée dans les établissements. Selon Mikaël Paccaud, conseiller régional (LR) délégué à l’excellence éducative, chargé du dossier des uniformes, ces derniers représentent « la fierté et le sentiment d’appartenance » et l’objectif de l’expérimentation est de « travailler sur la citoyenneté, le respect, gommer les différences et lutter contre les symboles religieux ».
Quelles seront les modalités de cette expérimentation ? Les uniformes seront fournis gratuitement aux familles avant la rentrée des classes pour que chacun puisse se vêtir sans aucune distinction. Le nombre d’uniforme fourni n’a, quant à lui, pas encore été communiqué ni même la nature des vêtements (pantalons, jupes, etc.), les couleurs ou encore les logos qui y seront appliqués.
Par ailleurs, Laurent Wauquiez a tenu à produire des tenues « 100% Auvergne-Rhône-Alpes. Nous voulons y arriver parce que, pour moi, produire localement et éviter les importations, c’est la première façon d’agir pour l’environnement. Ça n’aurait aucun sens de mettre des vêtements produits en Asie sur nos enfants. »
Un projet qui ne ravit pas tout le monde. Catherine Bony (EELV) a déclaré que « l’uniforme [était] la cloche posée sur l’école, c’est le vecteur du conformisme social à l’âge où s’affirment les personnalités. »
Ne reste plus qu’à savoir comment se passera cette expérimentation et si elle sera ensuite appliquée à l’ensemble du territoire français.
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