L’idée de faire un échange à l’étranger te plaît, et les pays baltiques te font de l’œil ? Pourquoi ne pas sauter le pas ? C’est ce qu’a fait Kaïs, il y a quelques années. Alors étudiant à l’école de Management Léonard de Vinci Paris en Programme Grande École, il s’envole pour plusieurs mois à Riga, en Lettonie.
Si tu veux avoir un témoignage clair et précis de la vie d’étudiant à Riga, lis son témoignage, il te donnera sûrement quelques idées, de bons conseils, et plus encore. 😉
Le témoignage de Kaïs, étudiant en échange Erasmus à Riga
Coucou Kaïs, comment vas-tu ? Peux-tu nous présenter brièvement ton parcours scolaire ?
Salut, ça va très bien merci ! Aujourd’hui, j’ai 26 ans et je suis diplômé d’un Master Digital Marketing & Data Analytics à l’EMLV. Avant ça, j’ai fait un bac STI2D option Système Numérique de l’Information. J’ai ensuite fait un DUT Réseaux & Télécommunication (dans le domaine de l’informatique), mais ça ne m’a pas plu, donc je me suis réorienté. J’ai intégré l’École de Management de Leonard de Vinci (EMLV) avec un parcours Grande École de 5 ans.
Ça t’irait de nous parler un peu plus de ton échange à Riga, en Lettonie ? (durée, périodicité, etc.)
Oui bien sûr ! Je suis parti en troisième année. J’ai fait un Erasmus d’un an, scindé en deux parties. Les 6 premiers mois, j’ai fait mon échange à Riga, en Lettonie. Puis, un stage de 6 mois à Barcelone. Mais bon, ici, je suis surtout venu parler de mon échange à Riga (sourire).
Pourquoi avoir voulu faire un échange à l’étranger ?
Disons que je n’avais pas le choix. Dans mon école, l’année à l’étranger est obligatoire. C’est une expérience que j’ai toujours voulu faire. Voyager est une de mes passions et j’attendais avec impatience cette année !
Pourquoi avoir choisi Riga ? Quelles ont été tes motivations ?
Petite mise en contexte : je suis parti en 2020/2021 donc en plein Covid-19. Mon premier choix c’était la Malaisie, mais le pays a fermé ses frontières à cause de la pandémie et les destinations restantes étaient extrêmement limitées. En gros, c’était Riga ou je restais chez moi. Même si j’avoue que je n’aurais pas choisi Riga naturellement, ça reste une opportunité donc je n’ai pas hésité et j’ai accepté !
Quelles étaient tes craintes avant de t’installer ?
Ma seule crainte était de ne connaître personne. Finalement, on s’adapte et on fait des rencontres très rapidement !
As-tu rencontré des difficultés avec la langue ?
Aucune ! Presque tout le monde parle anglais ! J’ai dû m’habituer à parler anglais quotidiennement, mais encore une fois, on s’y habitue vite. Au bout de quelques semaines, j’étais très à l’aise.
As-tu rencontré des difficultés avec les enseignements ou les rendus ?
Pour être honnête, avec la pandémie, mon semestre a été très light (visios, annulations, etc.). J’ai conscience que mon semestre était atypique ! Mais du coup, non, je n’ai eu aucune difficulté ! En plus, la plupart du temps, c’est des matières qu’on a déjà étudiées à l’EMLV.
Quelles sont les différences marquantes entre étudier en France et étudier en Lettonie ?
Globalement, j’ai trouvé que c’était très ressemblant. Comme en France, j’avais des oraux, des devoirs écrits, des projets de groupe, etc. Mis à part la langue, je ne vois pas de différences marquantes.
De manière générale, quelles sont les différences marquantes entre la vie en France et la vie en Lettonie ?
La Lettonie reste un pays d’Europe, mais c’est vrai que la culture est assez différente de la nôtre. Disons même, celle de l’Europe de l’Ouest. En termes d’alimentation, on mange beaucoup plus de poisson, notamment de saumon, et de pommes de terre. Aussi, les lettons paraissent moins accueillants à première vue, mais, en vrai, ils sont très cool et serviables, une fois la discussion entamée.
Comment animais-tu tes journées en échange ?
Ça dépendait des jours. J’avais des journées de cours en semaine, mais ce n’était pas très intense. Ça m’arrivait souvent d’avoir des matinées et des après-midi de libres. Du coup, le reste de mon temps libre, je visitais le pays et je voyageais dans les pays voisins. J’ai pu notamment aller en Suède et en Lituanie.
Quels sont les avantages de vivre/d’étudier à Riga ?
C’est un enrichissement personnel. On découvre un nouveau pays, une nouvelle culture et on rencontre de nouvelles personnes. C’est une expérience à vivre. Concernant les études, c’est aussi super intéressant. Le vrai plus, c’est qu’on progresse énormément en anglais puisqu’on est plongé dans un environnement complètement différent.
Quels sont les inconvénients de vivre/d’étudier à Riga ?
Je n’en vois pas ! Quoi qu’il en soit, ça reste une expérience à vivre et on en sort plus mature et “intelligent”.
Comment as-tu financé ton séjour ?
Personnellement, j’ai financé mon échange avec mes économies. J’ai cumulé pas mal de jobs étudiants qui me permettaient de mettre des sous de côté.
Percevais-tu des bourses ? Si oui, lesquelles ?
Alors, c’est la partie un peu frustrante pour moi. J’étais censé avoir une bourse Erasmus, vu que j’allais étudier en Europe, mais l’école de Riga était une école privée. Il fallait donc la financer à hauteur de 1000 €. Ce qui m’a empêché d’avoir les conditions requises pour la bourse Erasmus.
Quel montant cela représentait par mois ?
Du coup, 0 €. (rires)
Le coût de la vie est-il élevé à Riga ?
En Lettonie, le coût de la vie est assez bas. Après, ça reste une capitale donc c’est un peu plus cher que le reste du pays. Globalement, le prix des restaurants et des fast-foods est pratiquement divisé par deux en comparaison avec la France. Faire ses courses, c’est nettement moins cher aussi ! Et évidemment, le prix du saumon est beaucoup moins cher qu’en France ! Quel plaisir ! (rires)
À Riga, il faut compter une fourchette de combien d’euros pour un loyer ? Pour vivre décemment ? (par mois)
Alors, pour le loyer, ça dépend, comme partout, de ce que tu recherches. Moi, j’étais en colocation. On était deux et on payait 400 € par personne et par mois. Mais franchement, c’était un beau logement ! Aussi, je pense qu’en Lettonie, tu vis très confortablement avec 1000 €/mois (hors budget voyage).
Recommandes-tu Riga pour un échange universitaire ?
Alors oui ! Mais mon âme d’aventurier conseillerait de se dépayser encore plus ! Malheureusement, pour moi, c’est tombé à l’eau, mais je recommande de partir le plus loin possible !
Comment as-tu procédé pour candidater ?
Vu que l’échange est obligatoire dans mon école, c’était plutôt simple. Il y avait des destinations déjà proposées et je n’avais plus qu’à choisir. Pour les papiers, même chose, c’était relativement fluide.
Sur 10, à combien évalues-tu la “difficulté” des candidatures pour s’inscrire à un échange (temps, documents, etc.) ?
Il y a beaucoup de documents à remplir et à signer et ça prend un peu de temps, surtout quand tu as tendance à être flemmard comme moi (rires). Mais il n’y a rien de compliqué, je dirai 5/10.
Est-ce que cette expérience, t’as aidé professionnellement ou t’as permis de développer de nouvelles envies/ambitions ?
Grâce à cette expérience, j’ai surtout pu apprendre à parler anglais ! Rien que pour ça, je ne regrette en rien mon choix. Avant mon échange, j’étais plutôt moyen, mais au bout de quelques semaines, je ne rencontrais plus aucune difficulté à tenir une discussion en anglais avec quelqu’un. Aussi, indirectement, un échange nous aide professionnellement étant donné que c’est très valorisé sur le CV !
Quels conseils donnerais-tu à un étudiant voulant faire un échange à l’étranger ?
Je dirais d’abord de bien se renseigner sur la culture du pays et sur les règles à respecter. Ça évite les soucis inutiles ! Sinon j’aurais juste tendance à dire : “fonce et essaye de vivre le maximum d’expérience possible”. Le temps passe très (trop) vite en Erasmus !
Un petit fun fact sur la vie à Riga ? Des fausses idées reçues ? Des bonnes surprises ?
Pour les idées reçues, je peux justement contrer un cliché ! Les lettons ne sont pas forcément racistes. Je suis d’origine maghrébine, et en Lettonie, il n’y a pas trop (voire pratiquement pas) de maghrébins. Du coup, j’appréhendais le fait d’être victime de discrimination à Riga. Mais bien au contraire ! Ils sont très ouverts d’esprit et super intéressés. Ils me posaient souvent des questions sur ma vie en France ou au Maghreb.
Si c’était à refaire, tu le referais ?
Évidemment ! C’était l’une des plus belles années de ma vie et je recommencerai sans hésiter ! C’est une aventure pas forcément facile, on sort de notre zone de confort. Au final, je pense que très peu regrettent leur départ.
Un petit mot de la fin ? Tips, astuces, fun fact sur ton échange, Riga ou la Lettonie ?
Peut-être un message motivant : si tu as la possibilité d’aller vivre à l’étranger, fonce ! Ça t’apportera beaucoup, peu importe le pays. Regarde-moi, jamais de ma vie, j’aurais cru vivre 6 mois en Lettonie, je ne savais même pas exactement où c’était sur la carte (rires). Vis, expérimente et sociabilise au max et garde des souvenirs pour la vie !
Erasmus, mais qu’est-ce que c’est ?
Né en 1987, Erasmus, dont la renommée n’est plus à démontrer, est un programme d’échange mis en place par tous les pays membres de l’Union européenne. Il te permet d’étudier ou de faire un stage dans un autre pays membre de l’Union européenne. Comme l’a fait Kaïs à Riga !
Les conditions pour participer au programme ? Partir entre 2 et 12 mois durant ton cycle d’études et être étudiant européen. C’est tout !
Face à son succès, Erasmus est devenu Erasmus+. La différence ? Il inclut désormais un volet Erasmus Mundus, permettant à un étudiant européen d’étudier en dehors de l’Union européenne pour une période allant de 12 à 24 mois.
Lire aussi : Les programmes d’échanges à l’étranger : mode d’emploi
Vivre ton Erasmus sereinement : les aides à avoir
Tu crains de manquer de sous pour rejoindre l’aventure internationale ? À chaque problème, sa solution !
Sache que tu bénéficies, la plupart du temps, automatiquement, d’une bourse d’échange propre au programme auquel tu participes. Ici, en l’occurrence la bourse Erasmus dont le montant dépend du pays de destinations et de la durée de ton échange. 90% des étudiants l’obtiennent, sauf cas particuliers, comme Kaïs. Mais il reste encore à voir du côté du Crous ! Effectivement, si tu es boursier(e) du Crous, tu peux continuer de toucher ta bourse.
La majeure partie du temps, les deux aides sont cumulables : bourse Erasmus + bourse de Crous. Tu peux aussi toucher l’aide à la mobilité internationale via ton établissement.
Tu peux aussi t’informer auprès de ta ville ou de ta région. Beaucoup de mairies donnent des subventions pour aider sa jeunesse à voler de ses propres ailes… Alors, à toi de jouer !
Lire aussi : Les bourses pour étudier à l’étranger
Pourquoi partir étudier à l’étranger ?
Les motivations pour faire un échange à l’étranger sont nombreuses : découvrir une nouvelle culture, apprendre une langue, élargir son carnet d’adresses à l’international, découvrir un autre type d’enseignement, apprendre à se découvrir soi-même ou encore ouvrir son esprit, se faire de nouveaux amis et se créer de jolis souvenirs.
Mais, partir à l’étranger représente de nombreux autres avantages. Professionnellement, c’est une belle ligne à ajouter à ton CV, une distinction appréciée par tes futurs recruteurs. Financièrement, c’est une superbe opportunité ! Effectivement, vu que tu restes inscrit dans ton établissement français et que tu conserves ton statut d’étudiant français, tu ne dépends pas des frais de scolarité de ton pays d’accueil. Autrement dit, tu payes ton inscription comme si tu n’avais pas bougé de chez toi ! Ce qui est un sacré avantage lorsque tu sais qu’au Québec ou aux États-Unis les frais de scolarité dépassent les 10 000$.
Tu l’auras compris, il existe mille et une bonnes raisons de se tester à un programme d’échange à l’étranger. C’est un enrichissement sur le long terme, à la fois personnel et professionnel. Et toi, c’est quoi qui te motivent le plus ?
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