La nouvelle est tombée hier. Voté par la CFVU, l‘URCA met en place un congé menstruel étudiant avec une simplification de la procédure. Zoom sur cette décision, sur la multiplication des congés menstruels dans les universités françaises et la signification symbolique de ce geste.
Un congé menstruel simplifié sous condition
Comme une dizaine d’universités en France, l‘URCA rejoint les rangs de celles qui ont instauré un congé menstruel étudiant. La Commission de la Formation et de la Vie Universitaire (CFVU) explique que le congé s’adresse « aux étudiants menstrués qui peuvent bénéficier de 10 jours de congé menstruel par an, à raison de deux jours maximum par mois, sans avoir à fournir de justificatif d’absence ».
Il suffit que les concerné(e)s envoient un mail à la scolarité, ce qui constitue une justification pour le contrôle de l’assiduité et pour le contrôle continu. Cependant, les examens terminaux sont une exception, alors un justificatif médical devra être fourni.
Le congé menstruel, un engagement pour l’URCA
Dans un communiqué, l’URCA souligne sa prise d’engagement dans la reconnaissance des douleurs menstruelles. Christophe Clément, président de l’URCA, indique que « l’objectif du congé menstruel est surtout de reconnaître les effets invalidants provoqués par les règles et de permettre aux étudiants de ne pas compromettre leur réussite universitaire ».
Quant à Anaël Beutin, vice-président étudiant et porteur du projet devant la CFVU, elle nous explique que « les règles douloureuses peuvent entraîner des crampes, des vomissements, des étourdissements ou une fatigue extrême. Cela peut fortement altérer la concentration et rendre difficile le suivi ou la présence en cours. Il est aujourd’hui essentiel de prendre en compte ces difficultés ».
Le congé menstruel, une initiative de plus en plus populaire
C’est depuis 2023 que des universités ont commencé à implémenter des congés menstruels étudiants. En commençant par l’université d’Angers, les universités françaises commencent à intégrer ces congés afin de ne pas mettre en difficulté les concerné(e)s lors de leur parcours.
Malgré les débats qui peuvent en découler, les universités attestent d’un engagement féministe et inclusif, surtout face à la précarité qui touche les étudiant(e)s, y compris en termes de produits hygiéniques.
Voici la liste des universités qui ont d’ores et déjà mis en place des procédures d’aménagement pour les douleurs menstruelles :
- Sciences Po Rennes
- Université Bordeaux Montaigne
- Université Angers
- Université de Reims Champagne-Ardenne (URCA)
- Université Paris-Est Créteil (UPEC)
- Université Montpellier Paul-Valéry
- Université Clermont-Auvergne (UCA)
- Université Haute-Alsace
- Université Sorbonne Paris Nord
- Université Rennes 2
- Université de Bretagne Occidentale (UBO)