Bac 2026 : réussir le Grand oral

le grand oral du bac

Au sommaire de cet article 👀

Depuis son instauration officielle par Napoléon en 1808, le baccalauréat a connu de profonds bouleversements. En l’espace de deux siècles, les modalités de ce fameux examen ont véritablement changé et on compte de nombreuses réformes. La dernière en date, qui a fait couler beaucoup d’encre, concerne notamment l’épreuve du Grand oral du bac.

C’est de ce nouvel exercice que nous allons discuter ci-après. Contexte d’apparition, compréhension des débats à son propos, analyse des modalités de l’épreuve et conseils méthodologiques pour briller le jour de l’épreuve : le Grand oral du bac n’aura plus aucun secret pour toi !

Les dates à retenir ? Cette année l’épreuve du Grand oral aura lieu entre lundi 22 juin et le mercredi 1er juillet 2026. Tu ne connais pas encore ta date et ton heure de passage ? Pas de panique, tu devrais recevoir une convocation très prochainement avec toutes les informations dont tu as besoin.

Télécharger le Guide du Bac 2026 – AuFutur

Alors, charmé(e) ? 😏 N’attends plus et télécharge sans plus tarder notre Guide du Bac 2026. Pour ce faire, il te suffit de remplir le formulaire ci-dessous et le guide te sera envoyé par email.

Télécharge ton Guide du Bac 2026

Remplis simplement le formulaire ci-dessous pour recevoir gratuitement ton guide complet du bac 2026

📩 Tu y retrouveras toutes les dates, épreuves, coefficients et nos meilleurs conseils pour réussir ton bac !

Le guide du bac 2026

Le Grand oral du bac : une épreuve inédite

Pour bien comprendre cette nouvelle épreuve que constitue le Grand oral du bac, ainsi que les enjeux qui en découlent, il est important de s’intéresser à sa source.

L’origine du Grand oral : la réforme du lycée

Le Grand oral, une épreuve issue de la réforme du bac

Le Grand oral est directement issu de la réforme du lycée et du baccalauréat, mise en place à partir de 2018 par l’ancien ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer. Cette réforme a profondément transformé l’organisation du lycée autour de quatre grands changements majeurs :

  • La mise en place d’un socle commun de connaissances pour tous les élèves ;
  • L’instauration d’un parcours à la carte : chaque élève choisit trois enseignements de spécialité en première, puis en conserve deux en terminale ;
  • La suppression des séries S, ES et L pour la voie générale ;
  • L’apparition de nouvelles modalités d’évaluation (création d’épreuves inédites et mise en place du contrôle continu).

Le Grand oral s’inscrit ainsi dans cette volonté de moderniser le bac et de valoriser les compétences d’expression et d’argumentation des élèves.

Trop de « bachotage » et un déséquilibre dans le parcours des lycéen(ne)s

La réforme du lycée vise plusieurs objectifs assez précis pour améliorer le parcours des lycéen(ne)s et augmenter son niveau.

  • Premièrement, la réforme voit le jour afin de créer de la continuité avec le parcours suivi au collège (lui-même réformé en 2016) et donner un peu plus de souplesse à l’enseignement au lycée.
  • Deuxièmement, la réforme vise également à préparer au mieux les lycéen(ne)s aux exigences des études supérieures, quelles qu’elles soient.
  • Troisièmement, il est aussi question de créer davantage de continuité dans le parcours du lycéen, de la seconde jusqu’au bac et de valoriser par-là le travail de chacun. En effet, l’organisation précédente du lycée était plutôt déséquilibrée : il y avait finalement peu d’enjeux (aucun examen) en seconde, et quasiment tout se concentrait sur la classe de terminale.

En instaurant le système des enseignements de spécialité ainsi que le contrôle continu, c’est le rapport au savoir des élèves qui se trouve modifié. Il devient difficile, voire impossible, de « bachoter » juste avant le bac ; il est donc nécessaire de travailler régulièrement tout au long de l’année et de mémoriser durablement les savoirs et savoir-faire.

Le Grand oral : la préparation aux exigences du supérieur

On peut constater aujourd’hui que la pratique orale est omniprésente quotidiennement. Un(e) étudiant(e) qui doit présenter un exposé, un salarié qui anime une réunion ou encore un citoyen qui s’exprime dans une association, l’oral concerne tout le monde et il faut s’y préparer.

La plupart des parcours étudiant(e)s sont évalués par des épreuves écrites certes, mais aussi orales. Préparer un examen oral s’apprend en amont et nécessite un travail de fond. Pourtant, dans la tradition scolaire française, c’est le triptyque « lire, écrire et compter » qui a toujours largement dominé, dans les textes officiels et dans les pratiques, laissant de côté l’oral.

La mise en place du Grand oral en tant qu’épreuve du nouveau bac est donc à comprendre comme la volonté de changer ce rapport de force entre écrit et oral. L’objectif est de multiplier les contextes et possibilités d’apprentissages de l’oral au lycée. Le Grand oral apparaîtrait alors comme l’évaluation finale de ces apprentissages. Les étudiant(e)s seraient alors préparés aux exigences des études supérieures, quelles qu’elles soient.

Un exercice qui fait débat !

Le Grand oral est un exercice ambitieux. Les textes officiels le présentent comme un exercice efficace et indispensable, mais force est de constater qu’il existe de nombreuses tensions et incertitudes au sujet du Grand oral.

Au-delà du fait qu’il faudra du temps pour qu’il entre durablement dans les mœurs, le Grand oral pose problème au niveau de son application uniforme dans les établissements. En effet, la carte scolaire des lycées en France est tout sauf homogène ! Lors du vote de la réforme du lycée, de nombreux professeurs et spécialistes des questions d’éducation avaient déjà souligné la grande hétérogénéité des lycées en France. On observe d’un côté des inégalités de traitement (qu’on mesure avec le nombre de professeurs et leurs parcours, le nombre d’élèves par classe, les options disponibles, les infrastructures, etc.) et de l’autre côté, des inégalités de réussite à toutes les échelles. Le Grand oral risque de renforcer ces inégalités.

Notons par ailleurs qu’à l’heure actuelle, les professeurs ne sont pas vraiment formés à la transmission et à l’apprentissage de l’oral. Cela risque donc de donner des évaluations aléatoires, du fait de leur faible attachement à ces modalités.

L’oral, un exercice différenciant

On pourrait croire que l’oral est un exercice plus facile, car plus spontané que l’écrit, mais la réalité est bien plus complexe, d’autant que les exigences sont élevées.

La conception du Grand oral pour le bac selon Blanquer, du moins dans les textes, suppose que tous les élèves démarrent au même niveau à l’oral. C’est problématique, puisque cette conception des choses ne prend pas en compte l’aspect « social » du langage. En effet, on apprend principalement l’oral dans la sphère privée, chez soi, et donc, la façon de s’exprimer varie beaucoup d’un élève à l’autre, d’un groupe social à l’autre.

Certains élèves ont appris chez eux à s’exprimer dans un oral valorisé scolairement. Au contraire, d’autres n’ont pas du tout adopté les codes oraux scolaires et rhétoriques qui seront évalués lors du Grand oral. Chez ces derniers, on parle un français qui ne correspond pas forcément au langage valorisé à l’école. Par ailleurs, même s’il est question de vocabulaire, de grammaire et de syntaxe, n’oublions pas non plus un éventuel accent et le langage corporel. Pour le dire autrement, à l’heure actuelle, tous les lycéen(ne)s ne partent pas vers le Grand oral avec les mêmes aptitudes et les mêmes chances de réussite.

Les modalités du Grand oral du bac

Pour réussir au bac et notamment au Grand oral, il faut connaître les modalités de celui-ci qui sont précisément définies.

Les piliers du Grand oral

Cet examen oral est axé sur deux piliers principaux, ce qui en fait un exercice assez vaste :

  1. Prise de parole (s’exprimer correctement et savoir faire preuve de conviction).
  2. Mobiliser des connaissances théoriques et factuelles des enseignements de spécialité.

Le Grand oral : une préparation de deux questions et une projection dans l’avenir

Pendant l’année de terminale, chaque lycéen(ne) et candidat(e) au baccalauréat va travailler sur 2 questions qui constitueront une grande partie du contenu du Grand oral. Chaque élève est responsable du choix de ses questions qui sont en lien direct avec un ou les deux enseignements de spécialité qu’il a conservés pour l’année de terminale. Ces deux questions sont, plus précisément, deux sujets donnant lieu à une problématique bien identifiée et construite.

Quant à la partie portant sur l’orientation, il est question de présenter et d’expliquer les raisons du choix d’orientation pour l’année qui suivra la terminale. Il est important de montrer qu’on a réfléchi sérieusement à son avenir, mais aussi qu’on s’y projette.

Une épreuve de 40 minutes

L’épreuve du Grand oral dure en tout 40 minutes. Ces dernières sont organisées en deux moments : une préparation de 20 minutes et un passage devant le jury de 20 minutes également.

De manière plus précise, au tout début de l’épreuve, chaque élève remet au jury les deux questions qu’il a préparées. Le jury en choisit une seule, l’autre est laissée de côté. L’élève dispose alors de 20 minutes pour préparer la présentation qu’il va proposer au jury et ainsi remettre en ordre ses idées. Notons à ce propos que l’élève a le droit de préparer un document (schéma, graphique, carte mentale) à donner au jury, mais ce document ne sera pas évalué. Arrivent ensuite les vingt minutes de passage du candidat(e), pendant lesquelles il n’a pas de notes.

Les 20 minutes de passage se divisent elles-mêmes en deux temps. Le premier moment dure 10 minutes : l’élève est invité à présenter la question choisie par le jury, qu’il vient de préparer. Puis, pendant 10 minutes, un échange a lieu entre le candidat(e) et le jury.

À savoir : les nouvelles modalités du Grand oral

Depuis la rentrée 2023, les modalités du Grand oral ont évolué. Initialement, les candidats disposaient de 5 minutes pour présenter leur argumentaire, puis de 5 minutes d’échange avec le jury autour de leur projet d’orientation.

Désormais, la discussion sur le projet d’orientation a été supprimée. Ces 5 minutes ont été réinjectées dans le temps de préparation, permettant aux candidats de mieux structurer leur réponse.

Ils disposent donc à présent de 10 minutes pour préparer leur exposé avant de répondre à la question choisie devant le jury.

Les deux membres du jury

Le candidat(e) va être évalué par le jury. Ce dernier se compose de deux professeurs de matières différentes. Dans tous les cas, il y a forcément un professeur qui enseigne l’une des deux spécialités du candidat(e) (ou de la série s’il s’agit de la voie technologique). Quant au deuxième membre du jury, il peut s’agir d’un professeur qui enseigne le deuxième enseignement de spécialité, ou bien un professeur d’une matière du socle commun, ou encore un professeur documentaliste.

Les critères d’évaluation du Grand oral

Le barème et les critères d’évaluation du Grand oral

Le Grand oral est noté sur 20 points. Il représente un coefficient 10 en voie générale et 14 en voie technologique. Dans les deux cas, il compte pour 10 % de la note finale du baccalauréat — un poids significatif qui en fait une épreuve déterminante dans le résultat global.

Cet oral évalue à la fois le fond et la forme : ce que l’élève dit, mais aussi la manière dont il le dit. Les concepteurs de l’épreuve ont défini cinq critères d’évaluation principaux :

  • La qualité orale de l’épreuve : clarté, audibilité, gestion du débit de parole, choix du vocabulaire et engagement dans le discours ;
  • La qualité de la prise de parole en continu : capacité à maintenir un discours fluide, structuré et cohérent dans le temps ;
  • La qualité des connaissances : pertinence et précision des savoirs mobilisés pour répondre aux questions du jury ;
  • La qualité de l’interaction avec le jury : aptitude à dialoguer, à nourrir l’échange et à rebondir sur les sollicitations ;
  • La qualité et la construction de l’argumentation : maîtrise du sujet, structure logique, esprit critique et profondeur de réflexion.

En résumé : le jury évalue une multitude d’éléments — du contenu des réponses à la posture, en passant par la clarté et la conviction. Le Grand oral est donc une épreuve complète, mêlant savoirs, éloquence et confiance en soi.

Nos conseils pour réussir le Grand oral

Comme nous l’avons mentionné précédemment, l’exercice du Grand oral est ambitieux et complexe, mais il se prépare en amont. Voici à présent l’ensemble de nos conseils sur le fond et sur la forme, pour réussir au mieux cet examen.

Choisir ses deux questions

Les deux questions à choisir peuvent porter sur un seul enseignement de spécialité ou sur les deux. Ce choix est tout à fait personnel. Choisir un sujet qui porte sur un seul enseignement permet peut-être d’aller plus dans le détail théorique. En croisant les disciplines, les champs d’analyse sont plus larges, mais ils peuvent être aussi contraignants ou complexes, selon les matières.

Étant donné que le sujet va se préparer tout au long de l’année, il est important de choisir un sujet qui plaît, qui motive, sur lequel on est prêt à passer du temps, mais aussi pour lequel on aura son avis à donner. Autrement dit, la motivation est un critère essentiel pour le choix des sujets !

Pour choisir son sujet, rien de tel que d’ouvrir son livre de spécialité et de repérer les thématiques actuelles intéressantes et qui donnent lieu à des débats. Lire des articles en lien avec les enseignements de spécialité est une bonne façon de prendre connaissance de l’actualité des débats. Solliciter et discuter avec le professeur est également pertinent ; il connaît bien les enjeux de sa matière et saura guider chacun dans son choix.

Il peut être intéressant aussi de chercher un lien entre les questions et le projet d’étude supérieure ou le projet professionnel. Si un étudiant(e) choisit de travailler la spécialité Sciences économiques et sociales, car il souhaite poursuivre vers des études de sociologie, il a tout intérêt à privilégier une question qui porte davantage sur la partie sociologie dans le programme. De même, si un lycéen(ne) a choisi la spécialité Informatique et numérique car il se voit développeur plus tard, se pencher sur une question liée aux algorithmes est tout à fait cohérent.

Une fois que les deux grandes questions ont été identifiées, il s’agit de les formuler correctement. Voici quelques expressions qui peuvent guider : Comment ? Pourquoi ? Depuis quand ? Peut-on ? Doit-on ? Dans quelle mesure ? Est-il souhaitable ? Faut-il ? Pour quelles raisons ? Quelles sont ? Quelles seraient les conséquences ?…

Chercher en multipliant les sources

Après ce premier travail de formulation, il va falloir commencer à fouiller, à chercher un ensemble d’informations concernant les deux sujets. Il faut multiplier les sources : journaux et presse, articles de recherche, films, reportages, dossiers statistiques, témoignages, etc., tout est bon à prendre puisque ces sources sont autant d’approches variées du sujet. Attention tout de même : il est nécessaire d’opérer un travail de sélection, certaines sources sont plus ou moins fiables.

Il est par ailleurs indispensable que les sources soient conservées et organisées (en mentionnant le nom, la date, le type de source, le support) pour les justifier et les citer pendant le Grand oral. Utiliser un tableau à trois colonnes peut être une idée maligne pour bien travailler les sources :

  • La première colonne recense « l’identité » de la source (nom, date, type, support) ;
  • La deuxième colonne explique l’idée principale ;
  • La troisième colonne contient des justifications précises (des citations, des chiffres).

Enfin, on peut aussi noter les sources qui se confrontent ou qui émettent des points de vue différents sur la question. C’est à la fois important et intéressant de connaître les différents positionnements sur une question et ses arguments respectifs.

Construire une bonne problématique

Une fois que la deuxième étape de récolte de données est bien avancée, on peut alors réfléchir à la problématique.

Une bonne problématique met en lumière des tensions autour du sujet. La problématique c’est donc la question centrale d’un sujet, qui donne un cadre et qui suppose aussi des réponses. Autrement dit, la problématique c’est une interrogation synthétisant l’ensemble des sous-questions qui émergent d’un sujet donné.

Une bonne problématique de Grand oral repose sur quatre critères bien précis :

  1. Elle met en lien différents concepts.
  2. Elle doit être précise, concise et cohérente.
  3. La problématique doit être ni trop banale ni trop originale, il faut trouver le juste milieu.
  4. Elle doit susciter le débat et donner lieu à des solutions possibles, à des propositions.

Il est donc très important de bien détailler la problématique comme si le jury ne connaissait pas du tout. Ce dernier doit bien percevoir le cheminement de pensée qui a débouché sur la problématique finale. Il faut aussi montrer en quoi elle est intéressante et actuelle, et qu’elle suscite le débat. À ce sujet, le candidat(e) sera évalué sur sa connaissance des solutions mises en place, mais aussi sur sa capacité à donner son point de vue et à le nuancer.

Faire évoluer son sujet au long de l’année

Les questions choisies par les candidat(e)s pour le Grand oral sont des sujets qui font débat, qui sont susceptibles d’évoluer rapidement, même à l’échelle de l’année scolaire de terminale. Une fois que chaque élève a défini ses deux questions, il a le devoir de s’intéresser à leurs évolutions, tout au long de l’année. Pour cela, il convient de consulter régulièrement les médias, la presse spécialisée ainsi que les sources pour vérifier d’éventuelles mises à jour.

Bien accompagner son sujet de Grand oral au long de l’année est bénéfique pour trois raisons :

  1. Premièrement, en cas d’évolution liée au sujet (projet de loi, statistique, etc.), le jury ne manquera pas de tester le candidat pour savoir s’il a suivi ces changements.
  2. Deuxièmement, en cas d’évolution du sujet, le candidat(e) pourra alors affiner ses réponses aux questions. Il ne s’agit en aucun cas de recommencer tout le travail, mais simplement de le mettre à jour.
  3. Troisièmement, cela facilitera la prise de position personnelle du candidat(e) sur ses deux questions.

Ces trois étapes te permettront de briller lors du Grand oral, nouvelle épreuve du bac avec la réforme Blanquer !

Gérer les dix minutes de présentation du sujet

Pendant les dix minutes du début du Grand oral, c’est le candidat(e) qui a la parole. Il répondre à l’une des deux questions préalablement choisies par le jury. La présentation doit contenir plusieurs étapes importantes :

  • Premièrement, il est vivement conseillé d’introduire le sujet avec une belle accroche trouvée dans l’une des sources variées. Comme en dissertation, l’accroche éveille la curiosité du jury et permet ainsi de bien démarrer. L’introduction est aussi l’occasion d’expliquer brièvement le choix du sujet. L’introduction peut durer 30 secondes, une minute maximum.
  • Deuxièmement, il s’agit de développer le sujet. Il n’y a pas de plan imposé, chacun est libre de choisir celui qui convient le mieux (thématique, analytique, chronologique ou encore dialectique). L’important ici est de dégager deux ou trois idées qui éclairent la question. Pour chaque grande idée, il faut apporter des arguments. Pour s’assurer de ne rien oublier dans son argumentation, on peut suivre la méthode « AEI » : A comme argument, il faut le présenter. E comme expliquer, il faut préciser et expliciter. Et enfin I comme illustrer, en mobilisant les sources variées pour trouver des faits et exemples pertinents. Le développement dure environ trois minutes.
  • Il reste alors une minute pour conclure. C’est le moment de suggérer de nouvelles solutions, de faire des liens avec l’actualité ou avec une autre notion du programme. L’ouverture est à préparer, le jury va très certainement y revenir durant l’échange.

Il ne faut pas hésiter à écrire la trame de son oral, pour bien mémoriser la structure du discours et les idées clés. Il est essentiel de bien respecter le délai de cinq minutes. Cela est d’autant plus vrai qu’il faut conserver un « stock » d’idées et de connaissances pour l’échange de 10 minutes qui suivra.

Anticiper les 10 minutes d’échange avec le jury

Cette partie de l’oral est la plus longue, puisqu’elle dure 10 minutes. Pour réussir les épreuves orales du bac comme le Grand oral, une bonne préparation est la clé de tout. Ce n’est pas parce qu’il ne s’agit pas d’une épreuve écrite qu’on peut y aller à la légère. Le jury pourra poser des questions assez variées portant sur :

  • Des précisions théoriques ou un concept mentionné ;
  • Des questions sur d’autres notions du programme, plus ou moins en lien avec le sujet ;
  • Éventuellement des précisions sur les sources utilisées ;
  • Des interrogations sur la méthodologie suivie ;
  • Il peut aussi demander au candidat de nuancer ou d’affirmer un point de vue personnel ;
  • Il va enfin très certainement tester les connaissances sur l’actualité du sujet.

Autrement dit, tout ce que tu énonceras pourra être l’objet d’une question ou d’une explicitation. Pour gérer au mieux cette étape, il convient alors de bien connaître le programme des deux spécialités (concepts, théories, auteurs, vocabulaire) et d’avoir en tête les sources. Si c’est possible, les candidats peuvent s’entraîner devant leur famille ou leurs amis, plusieurs fois dans l’année.

Les ultimes conseils pour briller le jour J

Pour mettre toutes les chances de ton côté le jour du Grand oral, voici une liste de conseils simples mais redoutablement efficaces :

  • Ne pas oublier de sourire : un visage fermé peut donner une impression de froideur. Sois poli(e), souriant(e) et accueillant(e), cela met tout le monde à l’aise — toi comme le jury.
  • Regarder le jury dans les yeux : alterne ton regard entre les deux membres pour montrer ta confiance et ton engagement. Pas besoin d’insister trop longtemps : un contact visuel naturel suffit.
  • Respecter le timing de 5 minutes : ni trop court, ni trop long. Structure ton propos pour rester dans les temps, sans précipitation ni débordement.
  • S’engager et utiliser le pronom « je » : affirme-toi dans ton discours. Parler à la première personne montre que tu maîtrises ton sujet et que tu assumes ton propos.
  • Soigner ta présentation : opte pour une tenue sobre et correcte, sans excès. Tu n’es pas jugé(e) sur ton style, mais une apparence soignée reflète ton sérieux.
  • Faire attention à la voix et aux gestes : évite de parler trop vite ou de multiplier les tics de langage. Respire, articule, et garde une gestuelle mesurée.
  • Marquer des pauses : elles te permettent de respirer, de rythmer ton discours et d’aider le jury à bien suivre ton raisonnement.
  • Écouter attentivement les questions du jury : reste concentré(e), regarde-les dans les yeux et formule des réponses claires, précises et confiantes. Le jury n’est pas là pour te piéger, mais pour évaluer ta réflexion.

En résumé : reste toi-même, maîtrise ton stress et garde en tête que le Grand oral est avant tout une occasion de montrer ta personnalité et ton aisance à l’oral. C’est une belle opportunité pour briller !

Nos astuces pour bien s’exprimer à l’oral

S’entraîner à l’expression orale

S’entraîner à l’expression orale est une compétence importante pour les lycéen(ne)s. Cela leur permet de mieux communiquer leurs idées et de se préparer à des situations telles que les exposés oraux, les entretiens et les présentations en public. Voici quelques conseils pour s’entraîner à l’expression orale en vue de passer l’épreuve du Grand oral du bac :

  • Participer aux débats en classe : les débats sont une excellente occasion de pratiquer l’expression orale en classe dans tes matières de spécialité. Prépare tes arguments à l’avance et sois prêt à défendre votre point de vue.
  • S’inscrire à des clubs de théâtre ou d’art oratoire : les clubs de théâtre ou d’art oratoire peuvent aider à améliorer les compétences en expression orale en fournissant des exercices de diction, de respiration et d’improvisation.
  • Pratiquer avec des amis ou en famille : demande à des amis ou à des membres de ta famille de t’écouter parler de sujets qui t’intéressent et de te donner des commentaires constructifs sur ton expression orale.
  • S’entraîner en ligne : il existe de nombreuses ressources en ligne pour s’entraîner à l’expression orale, telles que des vidéos d’exposés et des tutoriels sur la prise de parole en public.
  • Participer à des concours d’art oratoire : les concours d’art oratoire offrent une occasion de mettre en pratique tes compétences en expression orale et de te mesurer à d’autres élèves.

En pratiquant régulièrement l’expression orale, les tu peux améliorer ta confiance en toi et ta capacité à communiquer efficacement, ce qui te sera très utile pour répondre à la question qui te sera posée lors du Grand oral.

Se préparer à prendre la parole en public

Au-delà du contenu du Grand oral, la présentation en elle-même sera évaluée lors du bac, on pourrait presque parler de prestation orale ! Ce qu’on appelle le « langage corporel » sera forcément pris en compte par le jury, il importe donc de s’y préparer.

Être à l’aise à l’oral, cela s’apprend. On peut imaginer commencer par observer les journaux à la télévision, ou bien des interviews. L’objectif étant de repérer ce qui rend les discours fluides pour pouvoir ensuite l’adapter à sa propre prise de parole. Il ne faut pas hésiter à s’entraîner à parler devant des amis ou des proches, pour dédramatiser la prise de parole en public et se familiariser avec l’improvisation. Ces exercices seront aussi l’occasion de repérer les tics de langage et de se forcer à faire des pauses, indispensables à l’oral.

La voix est l’instrument principal de tout orateur et elle repose sur trois éléments : le rythme, le volume et l’intonation. Pour parler avec une voix adaptée, chaque candidat(e) peut s’entraîner tout au long de l’année sur des exercices de lecture à haute voix en variant le débit, le volume et le ton. Petit à petit, l’articulation s’améliorera, le ton sera plus limpide, les bafouillements limités. Le jury comprendra ainsi mieux le discours et la capacité à convaincre en sera renforcée.

Bien parler en public, c’est la base pour réussir les épreuves du bac comme le Grand oral.

La rédaction de AuFutur espère que cet article te sera bien utile pour la préparation du fameux Grand oral et réussir l’épreuve. Bon courage ! 💪🏻

Tu veux plus d’informations et de conseils pour réussir tes examens et trouver ton orientation ? Rejoins-nous sur Instagram et TikTok !

Rejoins la communauté AuFutur !

Reçois directement dans ta boîte mail toutes les infos à connaître pour réussir  ton bac et préparer ton orientation !

Jette un œil à notre Guide du Bac 2026 👀

Nous t’avons concocté un guide exclusif du BAC 2026 👩🏻‍🎓

Tu y trouveras la réponse à toutes les questions que tu te poses. Calendrier, épreuves, coefficients, etc. Tout y est ! 

Alors n’attends plus être télécharge notre guide sans plus tarder 🏃🏻‍♀️