Dans cet article, nous t’aidons à réviser un point essentiel de ton cours de SVT de première, les variations génétiques bactériennes et la résistance aux antibiotiques.
Les variations génétiques
Les variations alléliques
Nous avons vu que les variations génétiques surviennent au niveau allélique, lorsqu’il y a une mutation d’un acide aminé (substitution, délétion, addition) dans la séquence nucléotidique de l’allèle concerné. Normalement, une enzyme est responsable de la relecture des séquences et détecte donc les mutations : elle les répare ou elle induit la destruction de la cellule. Si la mutation n’est pas repérée ou pas réparée, elle ne représente en général pas de risque pour la santé.
Mutations et santé
En revanche, les mutations peuvent induire des risques pour la santé chez l’individu, avec par exemple l’accumulation de mutations donnant lieu à des cellules cancéreuses, ou la transmission héréditaire favorisant parfois l’expression de maladies génétiques chez les descendants. De manière générale, les mutations alléliques permettent de renouveler le patrimoine génétique et de faire évoluer les espèces.
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Les bactéries et le traitement antibiotique
Les bactéries, des procaryotes omniprésents
Les bactéries sont des organismes vivants de taille microscopique. À la différence de l’être humain et de la plupart des espèces végétales et animales, qui sont des eucaryotes, la bactérie est un procaryote, c’est-à-dire que c’est un organisme unicellulaire dont la cellule ne possède pas de noyau et peu, voire pas du tout, d’organites cellulaires, contrairement à la première catégorie.
Les bactéries sont présentes dans tous les milieux, y compris dans le corps humain, dans l’estomac ou la bouche par exemple. Elles n’ont donc pas systématiquement d’influence néfaste pour la santé, bien au contraire. C’est notamment les bactéries lactiques, telles que les lactobacilles, qui favorisent la digestion intestinale, mais aussi permettent au lait de fermenter pour obtenir du yaourt.
En revanche, les bactéries peuvent également être à l’origine de maladies infectieuses. On différencie un virus d’une bactérie, le premier étant un agent infectieux nécessitant une cellule hôte pour se développer, la seconde étant un organisme indépendant capable de se reproduire seule.
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Les traitements antibiotiques
L’usage d’antibiotique permet de détruire ou de stopper la prolifération des bactéries. On parle d’antibiotique bactéricide ou bactériostatique, selon qu’il détruit ou limite la prolifération de la bactérie. Cela nécessite que l’antibiotique soit ciblé sur une souche de bactérie, connue par les laboratoires grâce aux cultures. Il agit en inhibant les fonctions métaboliques essentielles des cellules bactériennes. La découverte des traitements antibiotiques est due au scientifique britannique Alexander Fleming, qui a découvert la pénicilline à partir de moisissures en 1928.
Les traitements antibiotiques, de même que les vaccins consistant à injecter une portion du virus dans l’organisme pour que le système immunitaire puisse assurer la défense de l’organisme, et découvert à la fin du XVIIIe siècle, ont permis de maîtriser voire d’éradiquer des maladies infectieuses et des pandémies, telles que la peste.
Tous les médicaments ne sont pas des antibiotiques. Certains, comme le paracétamol, sont des molécules qui agissent sur les récepteurs nerveux de l’organisme, mais n’interviennent pas contre une infection virale ou bactérienne.
La résistance bactérienne
On dit souvent que les antibiotiques, ce n’est pas automatique. Et pour causes : certaines bactéries peuvent développer une résistance aux antibiotiques qui perdent ainsi leur efficacité. Cette résistance a plusieurs causes. D’abord, une souche bactérienne considérée et sensible à un ou plusieurs types d’antibiotiques. Il peut donc arriver qu’elle soit résistance à un antibiotique, ou à plusieurs dans le cas où elle est multirésistante.
On parle de résistance acquise lorsqu’une souche de bactérie qui était sensible devient résistante à un antibiotique. Cette résistance est souvent associée à la mauvaise utilisation ou surconsommation d’antibiotiques, qui permettent aux bactéries dotées de moyens de système de défense de résister, puis de s’isoler, jusqu’à former une nouvelle souche de bactérie cette fois résistante.
Enfin, certaines mutations, qu’elles touchent l’Homme ou les bactéries, entraînent une résistante bactérienne, par rapport aux antibiotiques, et aussi parce qu’un environnement peut devenir particulièrement propice à sa propagation.
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