les sources de la croissance économique

Les sources de la croissance économique #2

À lire dans cet article :

Voici une fiche récapitulative sur les sources de la croissance économique pour t’aider à préparer le BAC de SES. Nous te proposons en effet deux analyses de sujet type BAC ! N’hésite pas à consulter la première partie ici.

Quels sont les intérêts et les limites du PIB en tant que mesure de l’activité économique ?

Les avantages du PIB

Les trois principaux avantages de cet indicateur sont les suivants :

  1. Le PIB permet de comprendre le fonctionnement de la société. En effet, les données produites par cet indicateur nous indiquent la répartition de la valeur ajouté entre les différents agents économiques.
  2. Le PIB indique la capacité de la société à répondre aux besoins de ses membres par le calcul de la croissance économique.
  3. Le PIB permet de réaliser des comparaisons internationales entre les différentes économies.

En tant qu’indicateur de la croissance économique, le PIB pose trois principaux problèmes :

 

Première limite : une mesure imparfaite

Le PIB repose sur des conventions statistiques. Il offre une mesure imparfaite de la production non-marchande des administrations publiques.

 

Deuxième limite : la production domestique

Le PIB ne tient pas compte de la production domestique des ménages. Il s’agit de l’ensemble des productions que les ménages réalisent pour eux-mêmes.

  • Une définition restrictive ne retient que les activités nécessaires comme le ménage, la cuisine, etc.
  • Une définition intermédiaire en revanche intègre les activités de semi-loisir comme le bricolage, le jardinage, les trajets…

Quelques données statistiques sur l’importance du travail domestique en France (“Enquête Emploi du temps (1998) de l’INSEE”).

  • Au niveau national, il représente une à deux fois le temps de travail rémunéré.
  • Si l’on retient la définition restrictive et que l’on valorise l’heure de travail domestique au SMIC, il représente 17.5% du PIB et 27.5% avec une définition intermédiaire.

 

Troisième limite : l’économie souterraine

De plus le PIB ignore l’économie souterraine. Ce sont des secteurs de l’économie où le travail n’est pas déclaré aux autorités fiscales.

  • Soit les activités non-déclarées sont illégales, comme le trafic de drogue, la prostitution, etc.,
  • soit les activités sont légales mais non déclarées, comme le travail au noir, ou sous déclarées, il s’agit alors de fraude fiscale.

On estime que l’économie souterraine représente 5% du PIB, avec 1% du PIB de travail au noir. La fraude fiscale, elle, représente chaque année une perte d’environ 100 milliards d’euros pour les administrations fiscales.

 

Dans ce sujet, on s’interroge sur l’efficacité du PIB en tant qu’indicateur de l’activité économique, ce qui se distingue nettement de la notion de bien-être.

Comme le souligne le rapport Stiglitz de 2008, le PIB n’est pas un bon indicateur du bien-être et cela pour deux principales raisons :

  1. Il sous-estime le bien-être collectif en ne tenant pas compte du travail domestique et de l’économie souterraine (voir ci-dessus). De plus, il surestime le bien-être collectif du fait des externalités négatives des productions qu’il comptabilise.
  2. Le PIB est une moyenne. Il n’indique donc pas la répartition de la richesse entre les habitants.

 

Que signifie l’expression “croissance endogène” ?

Dans les années 1980, les théoriciens de la croissance endogène (Barro, Romer et Lucas) affirment que l‘augmentation de la productivité globale des facteurs s’explique par des variables internes au modèle de croissance et non plus par une variable exogène inexpliquée (le “résidu” ou le progrès technique autonome, considéré comme une “manne céleste”). Ainsi, ils considèrent que la croissance est un phénomène produit par l’économie elle-même, qui est endogène à l’économie et non plus exogène, c’est-à-dire extérieur à l’économie. La croissance est phénomène à la fois produit par l’économie, grâce aux dépenses d’investissement dans les différents types de capitaux et auto-entretenu car les gains obtenus peuvent être réinvestis à nouveau et produire de la croissance.

Nous présenterons ici trois sources endogènes de croissance économique :

Ces trois auteurs considèrent que la croissance est un phénomène de boucle : la croissance produit le progrès (technique ou humain) qui produit lui-même la croissance. D’où l’expression de “croissance endogène”, qui se génère par elle-même.

  • le cas des technologies et de la diffusion des innovations (Romer, 1986, 1987, 1990)

Pour Romer (1986 et 1990), l’investissement en recherche et développement bénéficient à tous et favorise ainsi la croissance.

  • le cas du capital humain (Lucas)

Selon Lucas (Prix Nobel, 1995), le capital humain est fondamental dans le processus de croissance, car il s’agit d’un facteur cumulatif qui permet d’augmenter la productivité.

  • le cas du capital public (Barro)

Pour Barro (1990), les dépenses publiques permettent de financer les infrastructures publiques qui sont sources de croissance économique.

 

Pour vous préparer aux épreuves du BAC, n’hésitez pas à consulter les autres articles de SES.

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