réchauffement climatique

Le développement durable au sein du monde hispanique

À lire dans cet article :

¡Buenos días amigo! Dans ce nouvel article, nous abordons la question du réchauffement climatique au sein du monde hispanique. Bien souvent, nous en connaissons l’urgence, mais manquons de faits concrets et de mesures pour agir, encore plus quand il ne s’agit pas de la France. La notion de développement durable prend toujours plus de place dans l’examen du baccalauréat. Alors, n’attends plus, cet article est fait pour toi !

 

Une piqûre de rappel sur le réchauffement climatique

Selon le rapport Oxfam de 2019, les catastrophes environnementales tuent 60 000 personnes par année et, à compter de 2030, ce chiffre pourrait atteindre les 250 000 morts par an.

 

L’Espagne et le développement durable

Une économie en partie fondée sur la destruction de l’environnement

Le tourisme est historiquement l’un des secteurs les plus importants de l’économie espagnole. En 2019, il représente 11,7% du PIB et plusieurs milliers d’emplois saisonniers. D’ailleurs, l’Espagne se positionne en général à la quatrième place dans le classement des pays les plus touristiques au monde, dernière la France, les États-Unis et la Chine.

Toutefois, l’économie tertiaire développée par le tourisme ne repose pas sur une stratégie de long terme, car c’est avant tout un tourisme de masse, jugé peu respectueux de l’environnement, et même dangereux. En effet, le tourisme de masse (el turismo de sol y playa) donne lieu à des plages noires de monde chaque été. Cette masse de touristes laisse sur son passage des tonnes de déchets et participe au phénomène de désertification qui frappe de plus en plus l’Espagne. En plus de cela, les touristes ne sont pas les seuls responsables des dégâts environnementaux, car il existe une loi, la Ley del Litoral, qui réduit la partie préservée des plages pour que des hôtels ou des buvettes s’y installent. Or, en même temps, le niveau de la Méditerranée et de l’Atlantique tend à augmenter, ce qui accélère la disparition des plages.

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Les mesures que l’Espagne prend pour contrer le réchauffement climatique

En termes de chiffres, l’Espagne est la troisième puissance européenne la plus touchée et menacée par les aléas climatiques, car le réchauffement climatique y est 20% plus rapide. La société espagnole en a conscience, ce qui explique que le gouvernement de Pedro Sánchez vise la réduction de l’impact carbone en s’attaquant aux énergies fossiles, ainsi qu’aux voitures émettant du dioxyde de carbone. Concrètement, l’Espagne travaille à sortir du pétrole et du gaz en les remplaçant par des énergies renouvelables. Toutefois, le processus est long, il ne devrait arriver à terme qu’en 2050 pour voir 100% d’énergie renouvelable utilisée.

 

La crise du Covid : nouveau levier du développement durable ?

Le premier confinement a permis à la nature de se réinstaller, mais de façon passagère. Toutefois, ce léger retour à un environnement plus sain a donné lieu à de nouvelles lois. En effet, les logements touristiques sont dorénavant limités à 500 000 à Majorque. De même, on assiste à un développement du tourisme vert et culturel, ce qui permet de mieux intégrer les territoires à l’intérieur des terres.

 

L’Amérique latine : bon élève du développement durable

Une prise de conscience très forte et rapide

La présence de cultures en lien direct avec la nature a permis une prise de conscience des plus rapides en Amérique latine. En effet, les différents peuples indigènes et la plupart des folklores sont fondés sur des principes de bien-être de l’homme au sein de la nature. La défense de la Pachamama (mère nature) est donc cruciale.

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À cela peut être ajouté les mouvements de jeunes qui demandent que les gouvernements prennent les mesures nécessaires pour leur assurer un futur. Concernant la notion lugares y formas de poder, la mobilisation d’étudiant en Amérique latine est l’une des plus fortes au monde, ce qui en fait un bon exemple.

 

Une apparence parfois trompeuse : le paradoxe de l’Équateur et de la Bolivie

Cependant, malgré la bonne volonté d’une majorité, certains pays comme la Bolivie et l’Équateur ne font pas la part des choses, alors qu’ils se revendiquent comme exemples de la lutte contre le réchauffement climatique. Plus précisément, les deux pays ont modifié leur Constitution pour y faire apparaître le devoir de construire une société où l’homme se développerait en communion avec la nature. Or, au même moment, leur économie est avant tout basée sur un modèle extractiviste, fortement polluant. On voit bien ici le paradoxe des deux pays.

 

Le Costa Rica : pays pionnier du développement durable à l’échelle mondiale

À l’inverse de la Bolivie et de l’Équateur, le Costa Rica suit ce qu’elle inscrit dans sa Constitution. En 1948, José Figueres crée une nouvelle Constitution afin de garantir de la paix, la démocratie et le développement durable au Costa Rica. Afin de concrétiser ce projet de société, il va dissoudre l’Armée et dédier tout son budget à l’éducation et des mesures rendant le pays plus vert. À la fin du XXe siècle, il est même inscrit dans la Constitution “le droit à un environnement sain et écologiquement équilibré”.

Grâce à la Ley Orgánica del Ambiente (votée en 1994), l’application de la Constitution est garantie par les instances régionales, ce qui permet notamment de développer un nouveau type de tourisme, dont le Costa Rica est le leader mondial : le tourisme vert.

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Je t’invite aussi à réviser les fondamentaux de la grammaire espagnole ici.

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