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Cahiers de Douai, Rimbaud : résumé de l’œuvre

Au sommaire de cet article 👀

Au programme des épreuves du bac de français 2024, nous te proposons dans cet article un court résumé du Cahier de Douai d’Arthur Rimbaud afin de la maîtriser au mieux !

Si tu te sens d’ores et déjà au point sur cette œuvre, nous te proposons également son analyse thématique et en lien avec le parcours « émancipations créatrices » dans cet article.

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Compositions du recueil poétique Cahiers de Douai de Rimbaud

Le Recueil de Douai ou encore le Recueil Demeny est un ensemble de 22 poèmes écrits par Arthur Rimbaud entre mars et octobre 1870. Ils sont répartis en deux liasses de 15 et 5 poèmes, qui sont présentés dans l’ordre chronologique. Une partie de ces poèmes relate l’éveil des sens et de l’adolescence comme « Sensation », « Roman », « Au cabaret vert », « La Maline ».

Bien que tous réunis dans un même recueil, il est difficile de faire un résumé unique pour l’ensemble des poèmes. En effet, chaque poème a un sujet particulier, et une vision spécifique. De plus, un poème ne raconte pas nécessairement une histoire avec un début et une fin. Les poèmes sont rangés par ordre chronologique d’écriture.

Lire aussi : Comment analyser un poème ?

Résumé des Cahiers de Douai de Rimbaud

Résumé des poèmes du premier cahier

Pour y voir plus clair, nous te proposons un court résumé pour chaque poème de ces deux cahiers composant le recueil.

« Première soirée »

Le poète relate dans ce poème composé de huit quatrains en octosyllabes une scène d’amour avec une jeune fille. Les deux amants sont seuls et jouent dans un appartement.

« Sensation »

« Sensation » est un poème de deux quatrains en alexandrins. Alors que Rimbaud se promène dans un champ, l’envie de tout quitter et de partir le submerge.

« Le Forgeron »

Ce poème assez long en alexandrins décrit une scène historique n’ayant pas eu lieu. Il imagine un forgeron qui raconte une histoire à Louis XVI, qu’il tutoie. L’artisan raconte à quel point la société d’Ancien Régime était injuste et à quel point les seigneurs exploitaient les plus pauvres. La scène s’achève par le forgeron qui jette son bonnet phrygien sur le Roi.

« Soleil et Chair »

Présenté en quatre parties, ce long poème est une ode au soleil. Le poète utilise la première personne pour personnifier l’astre. Rimbaud s’inscrit dans une tradition classique en mobilisant des éléments antiques en donnant la parole aux dieux grecs.

« Ophélie »

Dans ces neuf quatrains disposés en trois parties et en alexandrins, le poète représente Ophélie, une jeune fille morte dans l’eau. Rimbaud s’est inspiré du personnage d’Ophélie dans la tragédie Hamlet de Shakespeare (1603) dans laquelle Ophélie, amoureuse, finit par se noyer. Le personnage d’Ophélie a fait l’objet de nombreux tableaux à travers les siècles, dont les plus connus sont ceux d’Alexandre Cabanel, John William Waterhouse ou Eugène Delacroix, que tu peux voir ci-dessous :

Tableau Ophélie Cabanel Rimbaud

Ophélie, Alexandre Cabanel, 1883 (collection privée).

Ophélie Delacroix article Rimbaud
Eugène Delacroix, La Mort d’Ophélie, 1843, New-York, Metropolitan Museum of Art.

« Bal des Pendus »

Composé de onze quatrains en octosyllabes et alexandrins, ce poème décrit une scène macabre. Il s’agit de la réécriture de la « Ballade des Pendus » de François Villon (1489). Selon Rimbaud, le mouvement des membres des hommes décédés est semblable à une danse.

« Le Châtiment de Tartuffe »

Ce sonnet est inspiré de la pièce Tartuffe de Molière. Bourreau dans la pièce de théâtre, Tartuffe est ici la victime attaquée par un « Méchant » et est tourné en ridicule, avant de finir nu.

« Vénus anadyomène »

Ce sonnet dans lequel Arthur Rimbaud décrit le corps d’une prostituée imite l’écriture de Charles Baudelaire. Pour bien souligner le caractère repoussant du corps, le poète va jusqu’à faire rimer « Vénus » et « anus ».

« Les réparties de Nina »

En 27 quatrains en alexandrins et quadrisyllabes, ce dialogue fictif entre Arthur Rimbaud et Nina, une jeune fille, montre comment le poète idéalise de manière comique une fugue que les deux jeunes gens feraient ensemble. La dernière réplique de la saynète en constitue la chute : Nina ne veut pas fuguer.

« À la musique »

Dans ces neuf quatrains en alexandrins, Rimbaud décrit ici une scène de vie bourgeoise dans une ville de province. Les notables assistent à un petit concert dans un parc, et Rimbaud en profite pour les critiquer et affirmer qu’il ne leur ressemble pas.

« Les effarés »

Composé de douze tercets en quadrisyllabes et en octosyllabes, Rimbaud décrit à nouveau dans ce poème une scène dans une ville de province. De petits enfants salivent devant un boulanger travaillant le pain.

« Roman »

Dans ces huit quatrains répartis en quatre parties, le poète relate une nuit de juin et l’effervescence de la jeunesse. Le poète se promène librement et raconte sa rencontre avec une jeune femme qui l’éconduit.

« Morts de Quatre-vingt douze et de Quatre vingt-treize… »

Ce sonnet politique montre que contrairement à ce que l’affirme Paul Cassagnac (bonapartiste), les soldats morts en 1792 et 1793 ne s’allieront pas à Napoléon III. Pour Rimbaud, rien ne vaut la République : selon lui, l’Empire n’aurait pas dû recommencer.

« Le mal »

Dans ce sonnet, Rimbaud décrit la violence des combats de la Commune de Paris (1871). Il décrit un paysage dévasté et des familles de victimes désolées.

« Rages de César »

Dans ce sonnet, Rimbaud s’inscrit dans une perspective antique en faisant parler un César, un empereur romain. Cette référence se mêle à une perspective antimilitariste (opposition systématique à l’institution militaire, qui est distincte du pacifisme), Rimbaud nous ramenant en France (aux Tuileries) et à la ville de Paris.

Résumé des poèmes du second cahier

« Rêvé pour l’hiver »

En alexandrins, octosyllabes et hexasyllabes, ce poème imagine un moment d’amour avec quelqu’un dans un wagon qui traverse un pays fait de forêts.

« Le Dormeur du Val »

Certainement le poème le plus connu d’Arthur Rimbaud, il s’agit du portrait d’un jeune homme mort des évènements de la Commune. Le portrait apparemment tranquille et lyrique prend une tournure macabre se terminant par le dernier vers décrivant la blessure à la tête du jeune homme, qui a causé sa mort.

« Au Cabaret-vert, cinq heures du soir

Dans ce sonnet, Rimbaud emploie à nouveau la première personne pour nous raconter son retour en ville à Charleroi après huit jours de fugue. Il entre dans un café, Le Cabaret Vert, et profite enfin d’un repas frugal (sommaire) mais qu’il apprécie et lui redonne des forces.

« La maline »

Ce sonnet décrit la fin d’un repas, une scène de la vie domestique. Le jeune homme aide une servante au parler populaire à débarrasser la table et lui vole au passage un baiser.

« L’éclatante victoire de Sarrebrück »

Dans ce sonnet, Rimbaud se moque des soldats qui viennent de gagner une bataille. Rimbaud les ridiculise en leur donnant de petits noms.

« Le buffet »

Rimbaud entreprend dans ce sonnet la description d’un objet du quotidien : un buffet, c’est-à-dire un simple meuble en bois dans un salon. Le poète imagine les différentes choses que ce dernier a contenues, ceux à qui il a appartenu.

« Ma bohème »

Autre poème incontournable du recueil et plus largement de l’œuvre de Rimbaud, ce sonnet retranscrit le sentiment du poète lorsqu’il fugue et marche seul dans la campagne.

C’est la fin de cet article résumant de manière succincte les poèmes du recueil rimbaldien des Cahiers de Douai. Nous t’invitons à y (re)plonger par toi-même pour te les approprier et mieux retenir leur contenu !

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