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84 millions d’enfants non scolarisés en 2030 : un risque sérieux d’après l’UNESCO

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Parmi les 17 objectifs du développement durable (ODD) à l’horizon 2030 décidés par l’ONU pour faire face aux grands défis du XXIème siècle, la quatrième était d’offrir à tous les enfants du monde une éducation de qualité. Aujourd’hui, 617 millions d’enfants n’ont pas les compétences considérées comme minimales en lecture et en mathématiques. Il reste 8 ans. Selon l’UNESCO, ce ne sera pas suffisant : si aucune mesure supplémentaire n’est mise en place, 84 millions d’enfants ne seront toujours pas scolarisés d’ici la fin de la décennie.

L’objectif numéro 4 pour le développement durable

L’éducation est LE facteur de mobilité socio-économique. Mais en 2018, 260 millions d’enfants et d’adolescents n’étaient toujours pas scolarisés, soit un enfant sur 5. Un sur deux n’a pas le niveau minimal en lecture et en mathématiques. Face à une pandémie de COVID qui a affecté 91% des étudiants dans le monde, tant sur le plan purement scolaire que dans la vie quotidienne, les privant d’un cadre parfois nécessaire et dans certain cas du seul repas de la journée, l’éducation est plus que jamais au coeur des enjeux du développement durable. Les plus vulnérables sont évidemment les plus pauvres, les plus marginalisés, et in fine ceux pour qui l’éducation est l’un des seuls moyens de sortir de la pauvreté.

Des progrès insuffisants dans le domaine de l’accès aux connaissances de base

Le dernier rapport sur l’éducation de l’UNESCO présenté lors du dernier sommet (qui a réuni 150 ministres à Paris) est formel : sans mesures supplémentaires, 5 pays sur 6 n’atteindront pas leur engagement de permettre à tous les enfants d’achever leurs études secondaires.

Si quelques progrès sont notables, notamment pour les plus jeunes puisque de 51% en 2015 l’on devrait passer à 67% d’enfants dotés des compétences de base en lecture à la fin de l’équivalent de l’école primaire, cela reste très insuffisant. Les compétences nécessaires pour “réussir dans la vie” selon les propres termes du communiqué de presse de l’UNESCO ne seront par possédées par 300 millions d’enfants.

C’est en Afrique subsaharienne que la situation est la plus délicate, puisque seulement 4 jeunes sur 10 achèveront leurs études secondaires, bien en-dessous de la moyenne mondiale et encore plus en-dessous de l’objectif de l’UNESCO. L’un des problèmes est notamment le manque de points de référence communs : même si chaque pays accomplit ses objectifs nationaux, cela restera insuffisant. Pour créer un plan d’action à l’échelle mondiale, des données précises et comparables sont nécessaires : l’UNESCO souhaite faciliter les échanges entre ses membres (193 États en 2022) et les aider à atteindre ce fameux objectif de développement durable numéro 4.

Des indicateurs clés pour mesurer le niveau d’accès à l’éducation

Dans la lignée de cet engagement, l’UNESCO a fait le choix de mettre en place 6 indicateurs clés, qui lui permettent de mesurer l’accès à l’éducation dans chaque pays et sa qualité, afin d’en tirer les mesures nécessaires et d’optimiser l’aide. Ces 6 indicateurs sont : l’éducation préscolaire, la fréquentation scolaire, l’achèvement des études, la maîtrise élémentaire de la lecture et des mathématiques, la formation des enseignants, et les dépenses publiques consacrées à l’éducation.

Cette “évaluation comparative des progrès” était réclamée par l’ONU depuis 2014. Depuis, la pandémie de COVID a amplifié les problèmes d’accès à l’éducation, en particulier dans les pays les plus pauvres et les moins organisés pour faire face, et a creusé les écarts déjà existants même dans les pays les plus riches. Pour combler l’écart entre les estimations actuelles pour 2030 et les objectifs définis au début du siècle, l’UNESCO doit donc collecter toujours plus de données et débloquer (ainsi qu’allouer judicieusement) des financements.

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