Le mercredi 27 septembre, la Première ministre a annoncé une série de nouvelles mesures pour renforcer la lutte contre le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement, une priorité depuis la rentrée.
Le gouvernement avait annoncé lors de sa conférence de rentrée que la lutte contre le harcèlement scolaire serait au cœur des travaux cette année.
Les mesures contre le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement
« Le harcèlement, ce sont des actes malveillants et répétés, qui touchent nos enfants, et mettent en péril leur santé physique et mentale », a expliqué Élisabeth Borne. « La mobilisation doit être générale, chacun a son rôle à jouer et nous mènerons une lutte implacable », a-t-elle affirmé.
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3018, numéro d’aide
Pour tenter de pallier ce fléau, le gouvernement a mis en place une série de mesures. Première mesure annoncée, un numéro d’aide unique. Le 3018 devient alors le seul et unique numéro à contacter si tu es témoin ou victime de harcèlement ou de cyberharcèlement. Il prend le relais du 3020 qui existait jusqu’alors.
Bannir des réseaux sociaux pendant 6 mois les auteurs de harcèlement et de cyberharcèlement
Parmi les nouvelles mesures prises par le gouvernement, l’auteur de harcèlement et de cyberharcèlement pourra être banni des réseaux sociaux pendant une durée de 6 mois, voire un an en cas de récidive.
Par ailleurs, il pourra également se voir confisquer son téléphone portable dans les cas les plus préoccupants. Une sanction supervisée par la juridiction des mineurs.
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Changer le harceleur d’établissement scolaire
Dans les cas de harcèlement, la plupart du temps, par manque de sanctions, c’est l’élève harcelé(e) qui finissait par changer d’établissements pour ne plus avoir à subir son bourreau. C’est désormais terminé. « Face aux auteurs, nous voulons des sanctions rapides en classe comme sur les réseaux sociaux. Ainsi, depuis cette rentrée, c’est désormais l’élève harceleur qui doit changer d’établissement », a rappelé la Première ministre.
Saisir le procureur de la République
La Première ministre a également indiqué que le procureur de la République serait saisi systématiquement en cas de signalement de harcèlement. « La saisine du procureur sera désormais systématique en cas de signalement pour harcèlement, notamment grâce à une plateforme dédiée entre l’Éducation nationale et la Justice. Je souhaite également une saisine systématique des procureurs pour les plaintes », a précisé Élisabeth Borne, lors d’une conférence de presse à Matignon.
Remplir une grille d’autoévaluation
Les élèves du CM2 à la classe de troisième devront obligatoirement remplir une grille d’auto-évaluation anonyme afin de mesurer leur bien-être à l’école. Un moyen de s’assurer que tous les élèves d’une même classe ne sont pas victimes de harcèlement.
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