Lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi 26 août, le ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse a pris la parole concernant les nouveautés qui attendaient élèves et équipes pédagogiques pour cette rentrée 2022. En compagnie de Carole Grandjean, ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnelle, et de Sarah El Haïry, secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et du Service national universel, Pap Ndiaye a livré la feuille de route pensée par le gouvernement pour « construire ensemble une école engagée ».
Lors de cette conférence de presse, le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse a annoncé vouloir « consolider la réforme du lycée général et technologique ».
L’accroissement du nombre d’heures de mathématiques au lycée
Le président Emmanuel Macron annonçait au mois de juin dernier le retour des mathématiques dans le tronc commun pour les classes de première générales, avec 1h30 supplémentaire par semaine pour les élèves qui ne suivent pas l’enseignement de spécialité.
L’analyse de la réforme du lycée a montré qu’il était très important de renforcer la présence des mathématiques, et ce, dès la classe de première pour les élèves qui ne suivent pas la spécialité mathématiques. Si cet enseignement est pour l’heure facultatif, il deviendra obligatoire dans les années à venir. « À titre transitoire, pour l’année scolaire 2022-2023, cet enseignement sera proposé à titre facultatif aux élèves de classe de première qui n’auront pas choisi la spécialité mathématiques. Ce nouvel enseignement scientifique et mathématique sera porté à 3 heures 30 hebdomadaires (contre 2 heures aujourd’hui dévolues à l’enseignement scientifique). Il sera évalué dans le cadre du contrôle continu, sans modification du coefficient actuellement attribué à l’enseignement scientifique (coefficient 3 pour l’année de première) », avait alors annoncé Pap Ndiaye le 2 juin dernier, dans un communiqué.
À la rentrée prochaine, tous les lycées français proposeront ce nouvel enseignement de mathématiques aux élèves en classe de première générale, ce qui leur permettra de poursuivre leur apprentissage en option mathématiques complémentaires en classe de terminale et de disposer des outils mathématiques nécessaires à la poursuite d’études dans des filières non scientifiques.
Lire aussi : Le retour des mathématiques dans le tronc commun
Le baccalauréat français international (BFI)
Autre nouveauté pour cette rentrée 2022, l’option internationale du baccalauréat (OIB) devient le baccalauréat français international (BFI).
Qui sera concerné ? Les élèves en classe de première de la voie générale pourront présenter cette nouvelle option à la session 2024 du baccalauréat. Une telle mesure permettra de renforcer la part consacrée aux enseignements internationaux dans le programme du lycée et d’améliorer l’attractivité du baccalauréat français à l’échelle internationale.
Ce qu’il faut retenir du baccalauréat français international :
- Le BFI s’inscrit dans la continuité des parcours en section internationale (qui s’étendent du CP à la classe de seconde), mais il sera également accessible aux élèves qui n’en sont pas issus ;
- Des parcours bilingues ou trilingues seront proposés aux élèves selon les établissements ;
- Les élèves qui préparent le baccalauréat français international suivront les enseignements du tronc commun, mais également des enseignements complémentaires spécifiques (approfondissement culturel et linguistique, enseignement de connaissance du monde et un enseignement de discipline non linguistique), un enseignement facultatif de discipline non linguistique et un enseignement optionnel de LVC.
Si tu aimes les langues vivantes et que tu souhaiterais en faire ton métier, cette option du baccalauréat devrait beaucoup te plaire.
Une meilleure prise en compte de la mobilité scolaire européenne et internationale
Dernier changement de cette feuille de route, le gouvernement s’engage à mieux prendre en compte les périodes de mobilité européenne et internationale dans la scolarité de l’élève et pour le baccalauréat, et ce, de la classe de seconde à la terminale.
À partir de la rentrée 2022-2023, les élèves de lycée d’enseignement général et technologique auront la possibilité de faire reconnaître leur mobilité dans leur parcours scolaire. Les élèves de première pourront alors obtenir la mention « mobilité scolaire européenne et internationale » sur leur diplôme et les élèves de terminale pourront bénéficier d’une convocation à une épreuve de remplacement si leur mobilité entraîne une absence à une épreuve terminale.
Par ailleurs, pour ce qui est de la voie professionnelle, quelques changement sont également à prévoir :
- Dès la rentrée 2022-2023, des actions de découverte des métiers seront mises en place pour que les élèves aient un panorama plus complet des métiers qu’ils pourront exercer à la fin de leurs études ;
- Les périodes de stages en entreprises seront allongées et une gratification financée par l’État verra le jour.
La ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnelle, Carole Grandjean, a également annoncé engager les échanges au sujet de la réforme de l’enseignement professionnel dès l’automne prochain afin de réduire le nombre de décrochages scolaires, d’accroître le taux d’insertion et de faciliter les poursuites d’études.