Hier, jeudi 20 avril, Montpellier Business School organisait la troisième édition de son Challenge ODD (objectifs développement durable). Au programme de cette journée de compétition, la récompense de trois projets à coloration environnementale. Les étudiants de la business school montpelliéraine ont ainsi présenté leurs créations devant un panel de professionnels du secteur, dont AuFutur peut rougir d’avoir fait partie. Petit retour en images (et en mots) sur cette expérience placée sous le signe de la transition écologique.
École de commerce et transition écologique, un mariage impossible ?
L’enseignement supérieur l’a bien compris, les lignes doivent bouger et une transition (voire une transformation) doit avoir lieu. Les discours (très éloquents) des étudiants d’AgroParisTech et d’Anne-Fleur Goll, étudiante à HEC, à propos de la désertion de ces postes dits « destructeurs » en sont un parfait exemple. Les écoles doivent se mettre au vert si elles souhaitent continuer d’attirer des étudiants et de répondre aux nouveaux besoins de notre société.
Une transition, très bien, mais comment ? Le ministère de l’Enseignement supérieur a pris les choses en main et a demandé à un groupe de recherche de se concerter sur l’intégration des enjeux de la transition écologique au sein des programmes, donnant alors naissance au rapport Jouzel. S’en est ensuite suivie l’association du Shift Project, think tank œuvrant en faveur du développement durable, et des écoles de commerce. Publié le 8 novembre dernier, le rapport « Former les acteurs de l’économie de demain » est le fruit d’une collaboration de plus de 150 professionnels de l’enseignement supérieur en gestion et de plus d’une vingtaine d’établissements. Au sommaire de ce rapport, un socle de connaissances et de compétences à destination des enseignants et des responsables pédagogiques, des fiches métiers et des recommandations pour toutes les parties prenantes des business schools. Tu l’as compris, le chemin est encore long, mais les écoles de commerce sont bien loin d’être les dernières en matière de transition écologique.
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Le Challenge ODD, une expérience entrepreneuriale avant l’heure
Jeudi 20 avril dernier, AuFutur s’est rendu à Montpellier pour assister à la finale du Challenge Hackathon ODD. Au programme de cette journée, l’annonce des trois grands gagnants de cette compétition « green ».
Les quelque 650 étudiants participants, chapeautés par leur professeur, Michael Harismendy, avaient pour unique consigne la « réalisation d’un projet entrepreneurial en adéquation avec l’un des 17 objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU ». Sont alors revenues les thématiques d’alimentation, de consommation, de pollution, etc. et donnant lieu à des projets de grande qualité.
Évalués sur trois critères : la créativité et l’innovation, l’impact potentiel de la solution sur la société et la pertinence vis-à-vis des ODD, ses projets ont donné du fil à retordre aux membres du jury, qui n’ont pu en sélectionner que trois.
Et le moment que tout le monde attendait avec impatience… les résultats de cette troisième édition du Challenge Hackathon ODD !
Les grands vainqueurs sont :
- À la première position : Reclothe. Un projet de box de vêtements de location éco-conçus.
- À la deuxième position : Re-Genesis. Une oasis qui redonnerait ses droits à la nature.
- À la troisième position : Mont’Potager. Un projet de potager autonome à venir installer chez les particuliers.
Et parce que trois vainqueurs, ce n’est jamais assez, l’école à également récompensé le projet Occi’Vert du prix du public. Les étudiants se sont laissé séduire par ce projet de réhabilitation de la biodiversité nocturne à Montpellier.
« Avant la Covid-19, nous avions déjà des projets tournés vers le développement durable, mais nous souhaitions repenser ce qui était en place et davantage miser sur la créativité des étudiants. […] Le Challenge Hackathon ODD a tout de suite été adossé à la fresque du climat, pour que les étudiants aient tous les enjeux du développement durable en tête et ensuite ils pu porter la casquette de petits entrepreneurs et chefs de projet sur les ODD en lien avec des stratégies du territoire. L’idée est vraiment de laisser libre cours à la créativité des étudiants. », nous explique Benjamin Ferran, responsable développement durable et RSE chez Montpellier Business School.
La transition écologique, un large éventail de débouchés
Et qu’en est-il des métiers de la transition écologique à l’issue d’une école de commerce ? « Les entreprises sont très friandes de talents qui leur permettraient de les accompagner dans leur transition vers la durabilité et les diplômés de Grandes Écoles de commerce sont les premiers concernés. On remarque par ailleurs en interne, sur le réseau des alumni de Montpellier Business School, que de plus en plus d’anciens étudiants ont des intitulés de poste qui concernent le développement durable. », nous indique Benjamin Ferran.
Les étudiants d’école de commerce tirent leur épingle du jeu en matière de management et ont toutes leurs chances pour occuper des postes à responsabilité au sein de pôles RSE, développement durable ou encore transition écologique. De responsable RSE, à chef de projet développement durable, en passant par entrepreneur vert, les débouchés sont multiples et florissants pour ces profils.
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