la domestication des plantes

SVT : la domestication des plantes

À lire dans cet article :

Qu’est-ce que la domestication des plantes ? Comment s’exprime-t-elle au quotidien et que change-t-elle à la fois pour l’Homme et les plantes ? Dans cet article, nous t’apprenons tout ce que tu dois savoir sur la domestication des plantes.

La sélection des plantes par l’Homme

Les plantes sont essentielles à l’Homme pour son alimentation et plusieurs de ses activités telles que le textile, la médecine… Dès le Néolithique, les Hommes changent de statut de « chasseurs-cueilleurs » (on se déplace en fonction des plantes recherchées) à celui de « cultivateurs » (on « déplace » les plantes). La flore des plantes cultivées de nos jours est héritée du phénomène de domestication, c’est-à-dire de sélection d’espèces sauvages par l’Homme. On considère deux types de sélections : celle artificielle et celle moderne.

La sélection artificielle

La sélection artificielle correspond à la sélection de plantes sauvages en particulier en fonction des caractéristiques recherchées, notamment la facilité avec laquelle elles pouvaient être cultivées et reproduites. En les sélectionnant, l’Homme a favorisé leur reproduction. In fine, à force de culture, la fréquence d’individus de cette plante facile à cultiver augmente.

Ces plantes évoluent en général de sorte qu’un environnement naturel, non maîtrisé par l’Homme, leur devient hostile sur les plans de la survie et de la reproduction, d’où l’emploi du terme de domestication.

La sélection moderne

Contrairement à la sélection artificielle à la fois empirique et intuitive, la sélection moderne consiste en la création artificielle de nouvelles espèces répondant aux critères des Hommes.

L’hybridation

L’hybridation notamment consiste en une succession de sélections et de croisements inter-variétés à partir de plantes initiales, jusqu’à l’obtention d’une nouvelle variété aux caractéristiques pertinentes.

Le génie génétique

Le génie génétique permet d’agir directement sur le génome afin de faire s’exprimer des caractères spécifiques, en ciblant un gène que l’on active, modifie, ou désactive. La transgénèse notamment correspond à la sélection d’information génétique précise au sein d’une plante elle-même ou d’une plante à une autre : c’est ainsi que sont créés les Organisme Génétiquement Modifié (mention OGM).

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Domestication et biodiversité

Appauvrissement et homogénéisation génétiques

La domestication d’une espèce donne lieu à sa diversification : il existe de nombreuses variétés, c’est-à-dire un ensemble diversifié au sein de cette même espèce.

Étant donnés les processus de sélection à l’œuvre dans la diversification des plantes, l’on observe un appauvrissement des diversités génétiques et alléliques dans l’ensemble des plantes domestiquées ; l’on parle même d’homogénéisation génétique lorsque la culture de certaines variétés seules est privilégiée augmentant ainsi leur fréquence au détriment d’autres espèces.

Risques de la domestication

Sur le plan génétique, l’appauvrissement de la diversité génotypique entraîne une perte de potentiel de ressources génétiques qui pourraient s’avérer utiles en considération des caractéristiques environnementales et de cultures futures.

Par ailleurs, la perte des caractères favorisant la survie des plantes en milieu sauvage les rend d’autant plus vulnérables (parasites, changements climatiques…) même en milieux domestiqués, augmentant ainsi les risques de maladies infectieuses végétales.

Bonne nouvelle : certains de ces effets peuvent être réduits voire contrés lorsque des mesures agricoles adaptées sont prises, telles que l’utilisation d’antiparasitaires biologiques.

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Domestication et évolutions humaines

La domestication des plantes a un impact sur la biodiversité, de même que la domestication a un impact sur les comportements humains et notamment sur les habitudes alimentaires humaines. La relation mutualiste qui s’est instaurée entre plantes et hommes témoigne d’évolutions génétiques et culturelles.

Régime alimentaire et évolutions génétiques humaines

L’on dénote en particulier des évolutions concernant les gènes impliqués dans les actions liées à l’alimentation, telles que la déglutition ou la digestion. Par exemple, l’enzyme d’amylase salivaire, responsable de l’hydrolyse de l’amidon en maltose, s’exprime plus fréquemment chez les individus dont le régime alimentaire est riche en amidon, en raison d’un nombre plus important de copies du gène lié à l’enzyme. Pour résumer, les personnes habituées à manger de l’amidon ont tendance à mieux le digérer, en raison de l’expression plus fréquente du gène synthétisant l’enzyme correspondante.

Coévolution

Dans l’exemple précité, on observe qu’une évolution culturelle a permis une évolution génétique et vice-versa.

On dit que l’interaction entre hommes et plantes est mutualiste : l’Homme agit sur la biodiversité en favorisant la reproduction de certaines plantes cultivées et les plantes permettent d’agir sur le patrimoine génétique et les modes de vide de l’Homme. La relation entre Homme et plantes permet donc la coévolution.

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