Tu souhaiterais connaître les conséquences du réchauffement climatique et les actions possibles pour les limiter ? Dans cet article, AuFutur t’apprend tout ce que tu dois savoir sur les variations climatiques pour les comprendre.
Les causes du réchauffement climatique
L’effet de serre
L’une des causes principales du réchauffement climatique est l’accumulation de gaz à effets de serre. L’effet de serre est un phénomène naturel dû au rayonnement solaire dont certaines radiations sont absorbées par des gaz naturellement présents tels que le dioxyde de carbone (C02), le méthane (CH4), le protoxyde d’azote (N2O) ou l’hexafluorure de soufre (SF6), ou la vapeur d’eau (nuages notamment), présents dans l’atmosphère. Cette absorption contribue ainsi au réchauffement de l’atmosphère et de la température terrestre.
Si ce phénomène est naturel, il est influencé par les activités humaines, notamment industrielles (pétrochimie, agriculture…), productrices de ces gaz, et est donc en hausse depuis la période préindustrielle de référence pour les scientifiques, à la fin du XIXe siècle. Le C02, dont l’accumulation dans l’atmosphère résulte directement de ces mêmes activités, est ainsi associé aux deux tiers de cette hausse.
En plus de leur production résultant des activités industrielles, chaque gaz a une durée de vie de plusieurs années dans l’atmosphère, justifiant ainsi de la problématique de leur concentration accrue : le méthane y subsiste ainsi une dizaine d’années, le C02 et l’azote une centaine d’années, et environ 50 000 ans pour le soufre.
Climat terrestre actuel
Depuis sa création, la Terre alterne entre des périodes glaciaires et interglaciaires, caractérisées par un climat global plus ou moins froid (période de glaciation) : ce sont les paléoclimats. La période actuelle, débutée il y a près de 12 000 ans et appelée l’Holocène, est une période interglaciaire de relatif réchauffement global. Ces périodes sont caractérisées par des paramètres géologiques dont notamment la concentration en isotopes 18 d’oxygène contenus dans les glaces polaires, ou la formation de couches sédimentaires propices ou non à la consommation du CO2 atmosphérique, donc à la réduction de sa concentration, ou au contraire à sa formation via par exemple des mouvements tectoniques. Généralement, la solubilité du CO2 dans l’eau augmente à mesure que la température terrestre diminue, ce qui contribue à sa présence atmosphérique plus faible. Au contraire, une période interglaciaire est donc plus propice à la présence naturelle de C02 dans l’air, indépendamment des activités humaines.
Paramètres astronomiques
Les paléoclimats et la température terrestre globale sont influencés par des paramètres astronomiques tels que l’inclinaison de la Terre par rapport au soleil et la forme de son orbite, ou bien par des phénomènes d’éruptions solaires. La quantité d’énergie solaire réceptionnée par la Terre varie ainsi.
De plus, la température plus ou moins froide de la Terre fait varier la quantité d’énergie solaire absorbée par sa surface par rapport à celle réfléchie : l’albédo, qui correspond à ce ratio, est donc plus faible lorsqu’il y a plus d’énergie absorbée (en l’absence de glaces par exemple) que réfléchie par la Terre, contribuant ainsi à son réchauffement.
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Les conséquences du réchauffement climatique
Les rapports du GIEC
Depuis 1988, le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) fait annuellement l’état de la situation climatique et des projections à moyen et long termes en résultant par la publication d’un rapport. Parmi les projections principales, on retrouve des thématiques telles que la fréquence et l’intensité plus grandes de phénomènes météorologiques dits extrêmes, ou d’évolution de la biodiversité.
Les conséquences abiotiques
Les éléments abiotiques sont l’ensemble des phénomènes physico-chimiques agissant sur un écosystème, indépendamment de l’action du vivant. Parmi les projections exposées par le GIEC, on trouve la hausse de la température globale moyenne de la Terre, l’élévation du niveau de la mer, des phénomènes météorologiques tels que tempêtes, vague de sécheresse, inondations, aggravés par leur fréquence, leur intensité, leur durée ou leur localisation, ou encore l’acidification des eaux liée à la concentration de CO2 dans les eaux océaniques superficielles.
Impacts sur la biodiversité
Par opposition aux éléments abiotiques, on qualifie de biotiques les facteurs liés au vivant. Parmi les conséquences exposées par le GIEC, on trouve la dégradation des écosystèmes et donc de la biodiversité et de la disponibilité des ressources alimentaires (extinctions de masse, terres non cultivables, destructions des récoltes liées aux phénomènes météorologiques), les dangers sanitaires (acidification des eaux, propagation de maladies comme par exemple celles contenues dans le permafrost), les déplacements de populations (zones à risque et non habitables, montées des eaux, indisponibilité des ressources, par exemple, en Malaisie).
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Les possibilités d’action pour limiter les conséquences du réchauffement climatique
Atténuer les conséquences : la COP 21
L’Accord de Paris, signé en 2015 lors de la COP 21, consiste en la prise de décisions communes aux pays signataires de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC) quant au réchauffement climatique. Il en résulte des objectifs gouvernementaux visant à « contenir l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels et en poursuivant l’action menée pour limiter l’élévation de la température à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels, étant entendu que cela réduirait sensiblement les risques et les effets des changements climatiques ».
L’un des premiers axes de cet accord est donc la limitation des impacts du réchauffement climatique par le biais d’objectifs tels que la réduction de la production de gaz à effet de serre jusqu’à un bilan carbone neutre.
S’adapter aux conséquences
Le deuxième axe de projection par rapport aux évolutions climatiques est l’adaptation des modes de vie et des industries en lien avec le plan de transition écologique : industries plus vertes, transition énergétique, réduction du gaspillage alimentaire et de la production de viande, limitation de l’utilisation de l’eau lors des périodes de sécheresse…
Le gouvernement français a donc adopté en 2006 la Stratégie nationale d’adaptation au changement climatique, avec pour quatre objectifs principaux de protéger les personnes et les biens, éviter les inégalités devant les risques climatiques, limiter les coûts et tirer parti des avantages, préserver le patrimoine naturel.
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