Tu veux connaître la relation entre le cerveau et les mouvements volontaires ? Dans cet article, AuFutur t’apprend tout ce que tu dois savoir sur les mouvements volontaires pour les comprendre.
Messages nerveux et mouvements volontaires
Neurones et cellules gliales
Contrairement aux réflexes pour lesquels seule la moelle épinière intervient, les mouvements volontaires sont dus au cerveau, second composant fondamental du système nerveux central. Les deux composants du cerveau sont les neurones et les cellules gliales. Les neurones sont des cellules nerveuses excitables et conductibles formés d’un corps cellulaire, de dendrites et d’un axone, reliés entre eux par des synapses. Ils sont responsables du codage et de la transmission des messages nerveux aux muscles sous forme de potentiels d’action nerveux puis musculaires. Les cellules gliales sont des cellules non nerveuses qui composent et maintiennent l’environnement extracellulaire des neurones en en assurant la stabilité, la nutrition, le nettoyage, ainsi que la bonne transmission des messages nerveux grâce à la production du lipide appelé myéline.
Le cortex moteur
Le cortex cérébral correspond à la partie superficielle du cerveau, formée de substances grises disposées sous forme de plis superposés, chacun correspondant à des aires aux fonctions spécialisées. Le cerveau est composé de deux hémisphères subdivisés en aires. Dans chaque hémisphère se trouve l‘aire motrice primaire ou cortex moteur, directement impliquée dans la motricité volontaire, tant dans la planification que dans l’initiation du mouvement, en interaction avec d’autres aires corticales. Elle est organisée en région dont la superficie correspond proportionnellement à celle de la zone corporelle contrôlée, chaque aire étant associée à la partie opposée du corps.
Les neurones pyramidaux
Dans le système nerveux central, et plus particulièrement dans le cortex cérébral, le type de neurone prépondérant est appelé neurone pyramidal. Les cellules pyramidales doivent leur nom à leur forme triangulaire due à plusieurs dendrites et axones, et donc de plusieurs synapses, facilitant ainsi la transmission des messages nerveux.
Les neurones pyramidaux sont particulièrement impliqués dans les mouvements volontaires : leurs axones sont orientés vers le bulbe rachidien de la moelle épinière, permettant ainsi des échanges avec ses neurones moteurs et la libération induite d’une quantité proportionnelle à l’intensité du message nerveux de neurotransmetteurs échangés par les synapses. Celles-ci interviennent dans le filtrage de l’information : certaines sont excitatrices, d’autres dites inhibitrices. Le motoneurone réceptionne ainsi les messages nerveux par sommation spatiale s’ils proviennent simultanément de plusieurs synapses, ou par sommation temporelle si plusieurs messages nerveux proviennent de la même synapse.
Ainsi, lorsqu’on souhaite effectuer un mouvement, un message nerveux est produit puis transmis par les neurones pyramidaux du cerveau aux neurones moteurs des muscles correspondants au mouvement souhaité par les nerfs rachidiens. Chaque motoneurone est reliée à une unité motrice formée de plusieurs cellules musculaires.
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Cerveau et dysfonctionnements
Plasticité cérébrale et neurotransmission
Le cerveau est un organe sujet à la plasticité cérébrale, qui qualifie l’ensemble des mécanismes permettant la création, la réorganisation ou la suppression de réseaux neuronaux, lors de la neurogenèse ou d’apprentissages. Si les neurones sont produits et détruits tout au long de la vie, leur production s’amoindrit après une phase intense lors de l’enfance et un pic à l’âge d’environ 25 ans. La destruction neuronale est naturelle dès lors qu’un neurone devient obsolète. Le maintien de stimulation cérébrale, par des apprentissages réguliers, des pratiques multisensorielles telles que la musique ou la mémorisation, permet de maintenir un niveau de neurones et surtout de synapses propices à la bonne transmission nerveuse et à des facultés cérébrales.
Les dysfonctionnements liés aux maladies
Certaines maladies peuvent détériorer le fonctionnement cérébral, et généralement d’une aire cérébrale impactant voire inhibant les fonctions qu’elle contrôle. Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) par exemple induisent généralement une irrigation insuffisante des régions cérébrales, la destruction de ses cellules et donc son dysfonctionnement. De même, les maladies neurodégénératives ou des infections virales peuvent mener à des dysfonctionnements dans la transmission de messages nerveux dans certaines aires cérébrales, conduisant par exemple à des initiatives plus difficilement menées, voire des incapacités mentales ou physiques.
La plasticité cérébrale permet cependant souvent de recouvrer tout ou partie des facultés impactées, par le biais de la rééducation kinesthésique par exemple, ou bien de compenser ces facultés grâce à des aires cérébrales connexes.
Facteurs exogènes
Certains facteurs exogènes tels que la consommation de substances psychoactives ou d’alcool peuvent avoir des effets sur le fonctionnement cérébral, à court ou long terme. La prise d’alcool et l’éthanol qui le compose par exemple ralentit jusqu’à complète élimination par l’organisme la transmission des messages nerveux en s’associant à des neurotransmetteurs inhibiteurs de l’information nerveuse : sous emprise de l’alcool, les réflexes, la réponse aux stimuli extérieurs, sont généralement fortement ralentis voire stoppés. Au long terme, ces consommations peuvent impacter le bon fonctionnement nerveux et accroître la destruction de réseaux neuronaux.
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