Histoire : la fin de la Seconde Guerre mondiale et l’émergence d’un nouvel ordre

À lire dans cet article :

La Seconde Guerre mondiale occupe une place importante dans le programme d’histoire-géographie de la classe de terminale. Dans cet article, nous faisons le point avec toi sur cette période de l’Histoire et tous ses enjeux historiques et géopolitiques. N’hésite pas à prendre quelques notes.

Nous avons rédigé cet article sous la forme d’une fiche de révision pour que ce soit plus compréhensible pour toi.

Dans la continuité de la Grande guerre, la Seconde Guerre mondiale est une guerre totale qui mobilise l’économie mondiale et 70 millions de soldats sur tous les continents. Au lendemain du  conflit le plus meurtrier de l’histoire, les États-Unis et l’URSS, qui s’imposent comme les deux superpuissances, entendent diriger le nouvel ordre international. Mais l’alliance entre les deux Grands s’efface rapidement et fait naître de nouvelles tensions dans le cadre de la Guerre froide.  

Le bilan humain et matériel de la Seconde Guerre mondiale

Le bilan humain

La Seconde Guerre mondiale est le conflit le plus meurtrier de l’histoire avec plus de 50 millions de morts (contre 10 millions en 1918) dont 60 % sont des civils. Parmi les victimes, 6 millions de Juifs et 220 000 Tziganes sont assassinés. À ce bilan s’ajoutent 30 millions de personnes déplacées à cause des déportations et de la redéfinition des frontières.  

Le bilan matériel

D’un point de vue matériel, de nombreuses villes européennes et asiatiques ont été rasées ou presque entièrement détruites par les bombardements nazis et alliés. C’est le cas de Londres, Berlin  ou encore Dresde. La destruction des usines et des infrastructures de transport entraîne une diminution drastique de la production et l’isolement de nombreux villages. Le pillage des ressources organisé par les nazis dans les pays occupés accentue les problèmes de pénuries.  

Lire aussi : L’effondrement du bloc de l’Est et de l’URSS

Un nouvel ordre mondial 

Après la guerre, un besoin de justice

Au lendemain de la guerre, les traumatismes psychiques sont particulièrement lourds à cause des pertes humaines, mais surtout à cause des atrocités commises. Les bombardements atomiques  d’Hiroshima et de Nagasaki, les 6 et 9 août 1945, mettent en évidence la responsabilité des hommes devant une nouvelle arme destructrice. La découverte des camps de concentration et  d’extermination pose la question délicate de la sanction devant être réservée aux responsables nazis de violences contre les populations civiles. Il est clair que la sortie de la guerre ne peut se réaliser sans répondre au besoin d’une justice pénale internationale. Il en résulte la création de deux tribunaux internationaux qui définiront les nouveaux crimes : le tribunal militaire international de Nuremberg et le tribunal militaire de Tokyo.  

Concernant le procès de Nuremberg (nov. 1945 – oct. 1946), les quatre chefs d’accusation étaient les suivants : complot, crimes contre la paix, crimes de guerre et crimes contre l’humanité, ce dernier point étant une notion partiellement nouvelle. Suivant l’exemple de Nuremberg, le tribunal de Tokyo (1946-1948) punira les criminels de guerre japonais.  

Un ordre social nouveau : les bases de l’État-providence

La Seconde Guerre mondiale marque un tournant historique par l’introduction de profondes réformes sociales dans l’ensemble des pays développés à économie de marché. L’État intervient  activement dans le domaine économique et social afin de garantir le bien-être de la société et davantage de justice sociale, notamment par le biais d’un système de protection sociale. C’est la  naissance de l’État-providence. Le Royaume-Uni instaure un modèle beveridgien inspiré par le rapport Beveridge, rédigé en 1942 par W. Beveridge à la demande du Gouvernement britannique. En passant d’un Warfare State à un Welfare State, ce modèle universaliste accorde à chacun certaines allocations et prestations sociale sans rapport avec les emplois exercés. À l’opposé se développe le modèle bismarckien, fondé sur l’assurance, en Allemagne. Ce dernier repose sur une logique de contribution : l’ouverture des droits sociaux nécessite une cotisation préalable des individus. Le modèle français est mixte empruntant des éléments aux deux traditions. C’est le Conseil National de la Résistance (CNR) qui est à l’origine des réformes sociales françaises et les ordonnances Laroque ont été la première traduction concrète de ce modèle avec la création de la sécurité sociale.  

Un nouvel équilibre géopolitique

Après deux décennies d’isolationnisme, les États-Unis assument désormais leur puissance et s’imposent comme un acteur majeur de la construction d’un nouvel ordre mondial. Sous l’impulsion américaine, deux grandes conférences ont lieu afin de reconstruire le monde après la guerre.  

En 1944, la conférence de Bretton Woods vise à mettre en place les règles permettant de créer une  organisation monétaire mondiale. Les accords de Bretton Woods aboutissent à trois décisions  majeures :  

  • Le dollar devient la seule monnaie convertible en or avec une parité de 35 dollars pour une once d’or, garantissant ainsi l’hégémonie financière américaine ;
  • Les taux de change entre les différents monnaies doivent être fixes ;
  • Deux institutions mondiales sont mises en place : le Fonds monétaire international (FMI)  pour maintenir les taux de change et la Banque internationale pour la reconstruction et le  développement (BIRD) pour faciliter la reconstruction des pays détruits après la guerre.  

 

En 1945, la conférence de San Francisco permet la création de l’Organisation des Nations unies  (ONU) ayant pour objectif de garantir la paix.  

Lire aussi : L’essentiel à connaître sur les guerres d’Indochine et du Vietnam

De nouvelles tensions

Un nouveau conflit entre deux superpuissances : le début de la guerre froide (1947- 1991)

Les grands vainqueurs du conflit, les États-Unis et l’URSS, s’affirment comme les nouvelles superpuissances. À la fin de la guerre, les États-Unis consolident leur puissance. Comme ils n’ont pas vécu la guerre sur leur sol, leurs infrastructures industrielles sont indemnes et ils conçoivent la moitié de la production industrielle mondiale. Ils concentrent également les deux tiers du stock d’or  mondial. Dans le domaine militaire, ils sont les seuls à posséder la bombe atomique jusqu’en 1949. De son côté, la puissance soviétique s’explique par sa force militaire représentée par l’Armée rouge, mais aussi par son influence politique assurée par la présence de partis communistes dans les pays d’Europe occidentale. Les deux Grands entament alors une véritable lutte idéologique : le  libéralisme économique et la démocratie prônés par les États-Unis s’opposent au communisme défendu par l’URSS.  

Lors de la conférence de Yalta en 1945, il est décidé que les peuples libérés des nazis pourront choisir lors d’élections libres leur gouvernement, ce qui ne fait qu’accélérer l’influence soviétique  étant donné la présence de l’Armée rouge en Europe de l’Est. En réaction, les États-Unis mettent en place une politique de containment (endiguement) afin de contrôler l’influence communiste. C’est la doctrine Truman. Le Plan Marshall (1947) est la première traduction concrète de cette doctrine : les États-Unis accorde une aide de plusieurs milliards de dollars aux pays européens qui doivent se reconstruire. L’Europe se divise en deux « blocs », chacun dirigé par un des deux Grands.  

Les tensions aux Proche et Moyen-Orient

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les mandats français et britannique établis par la Société des Nations (SND) prennent fin. La France et le Royaume-Uni sont évincés du Moyen-Orient qui devient le terrain d’affrontement indirect entre les États-Unis et l’URSS. En 1947, l’ONU met en place un plan de partage qui prévoit la partition de la Palestine en trois entités, avec la création d’un État juif et d’un État arabe, tandis que la ville de Jérusalem est placée sous contrôle international. Rapidement, le conflit israélo-arabe éclate. 

Lire aussi : Le Moyen-Orient, foyer de conflits depuis 1918

Tu veux plus d’informations et de conseils pour réussir tes examens et trouver ton orientation ? Rejoins-nous sur Instagram et TikTok !

À la une