Trottinette freestyle et école d’ingénieurs : le parcours fulgurant de Vincent Spite, étudiant à l’ICAM Strasbourg

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Au sommaire de cet article 👀

Ce n’est pas courant d’entendre qu’un élève en classe préparatoire pour devenir ingénieur pratique la trottinette freestyle à haut niveau. Et pourtant, c’est le pari réussi de Vincent Spite, élève en première année de classe préparatoire intégrée à l’ICAM Strasbourg. Entre études exigeantes et compétitions sportives, il nous a partagé son quotidien rythmé et sa passion pour cette discipline peu commune.

Le portrait de Vincent Spite, un élève de prépa hors du commun

Est-ce que tu peux te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Vincent Spite, j’ai 19 ans, et suis actuellement en première année de prépa internationale (prépa intégrée) pour le diplôme d’ingénieur généraliste à l’ICAM Strasbourg. Avant ça, j’ai fait un bac scientifique et, depuis quelques d‘années, je suis sportif de haut niveau grâce à un sponsor que j’ai remporté lors d’une compétition.

Comment as-tu découvert la trottinette freestyle et qu’est-ce qui t’attire dans ce sport ?

Je l‘ai découverte par hasard. J‘étais en train de me balader avec mes parents et on est arrivés dans un skate park. C’est à ce moment que j’ai vu des jeunes faire de la trottinette freestyle avec des figures et des tricks. Ça m‘a conquis immédiatement. Un truc que j’avais aussi aimé, c‘est que la trottinette freestyle, c‘est énormément d’autonomie, donc pas de contrainte.

Classe préparatoire et sport à haut niveau, comment organiser son temps ?

Quel diplôme prépares-tu et que veux-tu faire par la suite ?

Actuellement, je suis en première année de prépa internationale intégrée pour le diplôme d‘ingénieur généraliste à l’ICAM Strasbourg. Mon objectif est de pouvoir devenir ingénieur, même si je me laisse encore le temps de connaître ma spécialité. Là, je me concentre surtout sur les cours de la prépa et ma mobilité internationale pour l’année prochaine.

Où comptes-tu partir en mobilité internationale ?

Je penche plutôt pour la Bulgarie ou la Lituanie. Avec la prépa intégrée, en deuxième année, on doit aller à l‘étranger. Mais j’avoue que j‘ai eu des soucis d’inscription, donc je ne saurais qu’en juin où je vais me rendre.

Comment es-tu devenu sportif de haut niveau ?

C’est grâce à une compétition que j’ai remportée en 2022. C’était un concours organisé par une entreprise qui allait se proposer à devenir sponsor pour le gagnant. Au départ, ce n’était pas censé être pour un contrat pro, mais le directeur a tellement été impressionné qu’il m’a signé un contrat pro directement. Depuis, je participe à des compétitions sous ce statut.

Avec la prépa, comment parviens-tu à concilier la trottinette freestyle et tes études ?

Alors, je dois avouer que c‘était plus simple à organiser lorsque j’étais au lycée. Le rythme de la prépa est bien plus intense, et, malheureusement, les aménagements sont plus difficiles à mettre en place. Je dois donc faire preuve d’organisation et de sérieux pour jongler entre mes entraînements et la prépa.

À quoi ressemble donc une journée type en tant qu’étudiant sportif de haut niveau ?

Pour une journée type, il faut se dire que je me lève à 7h pour me préparer à aller en cours. J’y suis de 8h jusqu’à 18h. Une fois les cours terminés, je mange un petit truc rapide avant d’enchaîner avec mes entraînements. En général, ils durent de 18h30 jusqu’à 21h.

Avec ce rythme, est-ce que ça ne t’est jamais arrivé de faire des sacrifices pour ton sport ou pour tes études ?

Oui, et des deux côtés. Lors des déplacements pour des compétitions, je dois forcément y aller et je ne peux pas suivre les cours, alors j’essaye de rattraper plus tard. Sinon, quand on est en période de partiels, je sais que je vais avoir des semaines de révisions, donc le temps que j’alloue à la trottinette freestyle reviendra à des révisions.

As-tu déjà pensé à arrêter tes études ou la trottinette freestyle ? 

Pas vraiment. Par contre, je sais que j’ai eu du mal à trouver un équilibre entre les deux. Je me suis rendu compte que je perdais en niveau lors des compétitions de trottinette freestyle et que j’ai dû aller aux rattrapages pour 3 épreuves de prépa. C’est lors d’une compétition à Lyon en février 2025 que je me suis vu chuter du classement. Ça m’a fait un choc et j’ai dû redoubler d’efforts pour trouver un cadre. Heureusement que mes parents sont là pour me soutenir.

Puisque tu parles justement de tes parents, quelles sont les personnes qui t’aident à garder la motivation (profs, parents, amis) ?

En ce qui concerne les profs, ils ne sont pas tous au courant. Ceux qui le sont essayent d’aménager les cours de sorte à ce que je puisse rattraper, mais seulement les TP. Ceux qui m’aident le plus, c’est surtout ma famille et mes amis. Parfois, ce sera seulement en me proposant de sortir avec eux et ils seront là pour me voir vivre ma passion. Leur soutien est inestimable.

Ce sport, c’est aussi beaucoup d’entraide. On fonctionne tous sur le mode donnant/donnant. J’ai beaucoup appris d’autres sportifs qui m‘apprenaient des figures et des techniques, et eux de moi. C‘est cette solidarité qui me plait vraiment dans ce sport, on n’a pas l’impression d’être dans une compétition constante.

Les compétitions, des moments clés pour la carrière d‘un jeune sportif de haut niveau

Y a-t-il une compétition qui t‘a particulièrement marqué ?

Oui, le FISE Montpellier (Festival International des Sports Extrêmes) en 2024. C’est une grande compétition qui réunit plusieurs sports extrêmes, dont la trottinette freestyle. Elle réunit 300 000 spectateurs lors de chaque édition et c’est l’une des étapes du Championnat de France dans ma discipline. Cette compétition réunit des athlètes du monde entier.

Rien que d’y avoir été invité, c’était un grand honneur. C‘était une grande fierté, même si j’ai participé à la compétition alors que le bac allait commencer. Je stressais beaucoup lors de la compétition, mais grâce à ma famille, j‘ai réussi à me détendre et profiter du moment. J’ai réussi à aller jusqu’en demi-finale, et j’ai fini 19e, dont 5e parmi les Français.

Comment t’es-tu senti en apprenant que tu as fini 5ème au rang national ?

Ça m’a énormément donné confiance de soi. Déjà, j’ai été honoré d’être invité, donc tout le reste, ce n’était que du plaisir. Je me disais que j‘avais commencé en 2023 à vraiment être un sportif de haut niveau et ce moment-là, c’était une concrétisation de mon parcours et de mon statut.

N’étais-tu pas déçu de ne pas avoir atteint la finale ?

Non. Rien que d’être 19e parmi les meilleurs mondiaux, ça a été plus une victoire que quoi que ce soit. Le FISE, c’est déjà un événement très important. Y être convié, ce n’est pas rien, donc tout le reste, c’est juste du bonheur.

Imaginer le futur entre sport et études : comment Vincent le perçoit-il ?

Quels sont tes objectifs concernant la trottinette freestyle ?

Je dirais que j‘aimerais pouvoir garder mon niveau actuel. J‘essaye vraiment de trouver un équilibre entre mes études pour devenir ingénieur et maintenir ma place dans le monde de la trottinette. J’ai vraiment eu des difficultés à m’organiser à cause d’un manque de discipline, mais là, j’ai réussi à trouver le bon rythme.

Une fois ton diplôme en poche, as-tu une idée de ce que tu vas faire ?

C’est à voir en fonction des contraintes. Avec ce diplôme, j’ai bon espoir de trouver un travail très rapidement. Pour la trottinette freestyle, il me faudra voir quelles seront mes capacités mentales et physiques. Je sais que je veux garder un lien avec le sport, voire même travailler avec la Fédération Française de Roller & Skateboard et organiser des événements sportifs.

As-tu des conseils à donner aux lycéens et étudiants qui cherchent à suivre un parcours comme le tien ?

Je dirais qu‘il faut être sûr(e) de toi et bien réfléchir aux choix d‘études. Ce n’est pas anodin, alors autant être dans la certitude immédiatement plutôt que de faire un choix que l’on va regretter ensuite. J’ajouterais qu’il faut aussi avoir confiance et conscience de ses propres capacités, de la discipline et surtout de la motivation. Sans ça, on n’avance pas.

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