Sportif de haut niveau et école de management : le parcours inspirant de Clément Mondinat, champion du monde junior de rugby

clément mordinat rugby

Au sommaire de cet article 👀

Les études et le sport sont bel et bien conciliables et c’est ce que Clément Mondinat, champion du monde junior de rugby en 2023, nous prouve jour après jour. Le jeune homme a trouvé un équilibre entre les deux mondes. AuFutur est allé à sa rencontre pour un article exclusif. Au programme : son ascension dans le rugby en tant que champion, ses études de management et son quotidien de sportif de haut niveau et d’étudiant.

La présentation de Clément Mondinat, jeune rugbyman titré

Pourrais-tu te présenter rapidement pour nos lecteurs ?

Je m’appelle Clément Mondinat, j’ai 21 ans, je suis né à Toulouse. À l’âge de 2 ans, je suis retourné dans le village d’enfance de mon père, Marseillan, puis à Pouyastruc. Lors de ma première année au lycée, j’ai dû me rendre à Pau pour commencer mon parcours sport-études dans un internat. C’est à ce moment que j’ai signé mon premier contrat à seulement 17 ans avec la section paloise de rugby. Depuis, je suis dans la quatrième section de la section professionnelle de rugby.

Comment as-tu découvert le rugby et qu’est-ce qui t’a attiré dans ce sport ?

Le rugby est très connu dans les Hautes-Pyrénées. Mon père y jouait quand il était jeune. J‘ai commencé à l’âge de 5 ans grâce à mes amis et ma famille. J’avais peur au début, mais je l’ai fait parce que mes amis le faisaient ; et je n’ai pas arrêté depuis.

Être sportif de haut niveau et étudier dans une école de management… Peut-on vraiment lier les deux ? 🤔

Quel diplôme prépares-tu et que veux-tu faire par la suite ?

Je prépare un bachelor général en management à Eklore-ed School of Management, qui s’appelait avant ESC Pau Business School. Après ce bachelor, j’ignore encore ce que je vais faire par la suite, mais je voudrais bien faire un master dans le domaine de la finance, ou rester dans mon école. C’est encore en cours de réflexion.

Tu es un sportif de haut niveau, est-ce que ta formation à Eklore-ed est adaptée en fonction de ton emploi du temps ?

Nous sommes plusieurs de la section paloise à être dans cette formation. On est 6 au total sur les 3 années du bachelor. Pour s’adapter aux cours, on suit le planning des alternants. Alors, en soi, oui, c’est adapté, mais pas totalement, car il y a des rattrapages pour les examens manqués et les cours ne sont pas calés selon nos entraînements. La collaboration s’avère parfois compliquée.

À quoi ressemble une journée type pour toi entre les cours et les entraînements ?

Une journée type ressemble à ça : on a entraînement le matin vers 8h-8h30. Nous faisons tous ensemble : petit-déjeuner, musculation, entraînement physique, tactique, déjeuner. On reprend les cours l’après-midi, vers 13h30 jusqu‘à 17h30. Bien sûr, des fois, je dois suivre des entraînements intensifs et rater des cours, vu mon statut professionnel.

As-tu déjà eu des moments où tu as dû faire des sacrifices entre le rugby et ta formation ?

Oui, il faut savoir que je suis dans le secteur professionnel. J’ai de la chance d’avoir un contrat qui me permet de participer à des compétitions de haut niveau : nationales, européennes et mondiales. Forcément, il y a des choix à faire, et le rugby prime, vu que c’est ma carrière professionnelle.

L‘année précédente, j‘ai été blessé, donc je devais jongler entre les cours et des séances de kinésithérapie. J’admets avoir quelques fois favorisé les cours lors de ces moments.

As-tu déjà pensé à arrêter ou favoriser les études ou le rugby ?

Non, je n‘ai jamais voulu arrêter ni l’un ni l’autre. Le rugby, c’est mon métier, donc, forcément, je le privilégie aux cours. Pourtant, j‘ai toujours voulu suivre une formation et je trouve ça important de suivre des études, pour préparer la suite après ma carrière professionnelle de rugbyman. J’ai aussi toujours eu de bonnes notes à l’école, donc ça m’aide également. Les études sont aussi pour moi une occasion de se libérer l‘esprit.

Quel rôle jouent tes professeurs et ton encadrement sportif dans cet équilibre ?

Il y a trois personnes qui participent à la coordination entre cours et entraînements. Une personne crée le lien entre la formation et le rugby. Il est en charge de l’organisation et des plannings selon nos disponibilités. Ainsi, chaque semaine, on l’appelle pour lui faire part de nos disponibilités. Selon les calendriers, il organise les séances avec la directrice du bachelor. Nous avons aussi une personne qui travaille au centre d’entraînement qui harmonise les discussions.

À propos du titre de champion junior

Peux-tu nous raconter comment tu as vécu cette expérience ?

Il faut savoir que, de ma classe, nous sommes 3 à être champions du monde dans le bachelor à l’Eklore-ed Business School. L’expérience était superbe. C’était un rêve d’enfant de participer à une coupe du monde en Afrique du Sud, et finir en beauté, c’est une vraie fierté.

Quels ont été les moments forts de cette compétition ?

Il y en a eu tellement. Déjà, il y a forcément le premier match en tant que titulaire, la demi-finale contre les Anglais, qui sont nos ennemis ; et puis, je retiens la semaine avant la finale lorsqu’on sait qu‘on la joue. Se réveiller le 14 juillet, le jour de la fête nationale, pour se dire qu‘on va jouer et avoir une exposition médiatique aussi importante, c’est une journée qu’on n’oublie pas.

Qu’est-ce qui, selon toi, a fait la différence pour remporter ce titre ?

Pour moi, on avait déjà une génération énorme de joueurs qui ont suivi notre parcours, avec qui on a tissé des liens, et qui sont forcément une inspiration. Il faut être concentré tous les jours. Notre expérience en pro nous a aidés face à des équipes amatrices, qui n’ont jamais joué au niveau professionnel.

Quelle a été ta plus grande difficulté durant ce championnat et comment l’as-tu surmontée ?

Pour moi, au début de la saison, je ne savais pas si j‘allais être titulaire, car je m’étais blessé juste avant. Lors du deuxième match, je voyais que je n’étais pas sur la feuille. J’ai commencé à avoir des doutes et c’est lorsque j’ai pu jouer en demi-finale que mes doutes se sont dissipés.

J’ai vu que tu t’es blessé l’année dernière, comment se passe ta convalescence ?

Alors, j’ai pu reprendre. J’admets que ces blessures ont été comme une redescente. J‘ai été champion de France et du monde en un mois. Ça a donc été des moments très forts en émotion. Puis, je me suis blessé le genou, puis le pouce, et j’ai dû être opéré à ces deux endroits. Par la suite, j’ai eu une foulure à la cheville. Ça a été très dur mentalement. Tout s’est enchaîné. Pendant ce temps, j’ai essayé d’apprendre de nouvelles choses, comme la guitare.

Perspectives et ambitions : que faire par la suite ?

Après ce titre, quels sont tes objectifs pour la suite ?

L’objectif sera de retrouver mon niveau, car j’ai été absent pendant un an, hors du terrain. Je veux aussi retrouver la confiance mentalement et jouer le plus de matchs possible en top 14.

Quels conseils donnerais-tu à un jeune qui veut suivre le même parcours que toi ?

Je pense qu’il faut être passionné(e), car il faut s’accrocher, à son rêve de gosse. Pour suivre ce parcours, c’est aussi apprendre à s’écouter quand on ne va pas bien, que physiquement, c’est compliqué. Je dirais aussi qu’on a besoin de détermination et de beaucoup de travail. Il faut vouloir travailler, et surtout ne pas avoir de regrets.

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