métiers après école de traduction

Quels métiers après une école de traduction ? Traducteur, interprète, linguiste, enseignant, etc.

À lire dans cet article :

Tu viens d’être diplômé(e) en école de traduction et tu es un peu perdu(e) à la sortie d’école ? Pas d’inquiétudes, dans cet article, nous t’éclairons sur les métiers que tu peux exercer à l’issue d’une école de traduction.

Le savais-tu ? 80 % des traducteurs et des interprètes sont indépendants, recrutés le temps d’une mission par des agences, entreprises, institutions, particuliers, etc.

Une école de traduction, qu’est-ce que c’est ?

Cette institution d’enseignement supérieur te forme aux différents domaines de la traduction et de l’interprétation. Dans ces écoles, les cours comprennent différents aspects théoriques et pratiques de la traduction (traduction littéraire, juridique, technique ou encore médicale).

Si tu le souhaites, tu peux aussi choisir de te spécialiser dans un domaine en particulier en fonction de tes ambitions. À l’issue de la formation, tu es spécialiste de la linguistique d’au moins deux langues vivantes ! Effectivement, tu apprends durant ta formation à traduire efficacement des textes dans leur langue maternelle et dans une (ou plusieurs) langue étrangère.

Les écoles abordent aussi l’utilisation d’outils de Traduction Assistée par Ordinateur (TAO) et/ou l’interprétation (lors de conférences et/ou de réunions), tu es donc formé(e) à l’usage de différents logiciels, technologies et métiers du monde de la traduction. En somme, tu découvres la traduction sous tous ses angles.

Certifications, stages et alternance

La plupart des écoles de traduction proposent des stages (voire des alternances), dans des entreprises et des organisations, afin de mettre en pratique dans le monde professionnel les savoirs vus en classe. Durant tes années d’études, tu peux également passer des certifications de langue pour confirmer et attester de ton niveau dans une langue étrangère (ISO, TOEIC, TOEFL, DELE, etc.). Souvent, ces certifications sont même obligatoires pour valider ton diplôme.

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Les métiers après une école de traduction

À l’issue de tes études en école de traduction, tu peux trouver un emploi dans des secteurs assez divers (liste non exhaustive) :

  • La traduction ;
  • L’interprétation ;
  • L’édition ;
  • L’enseignement.

Dans la suite de cet article, découvre un éventail de postes qui te sont accessibles dans chacun de ces secteurs. Le but ? T’aider à « faire le tri » dans ce nuage un peu flou qu’est « le marché de l’emploi » et t’inspirer dans tes recherches.

Les métiers de la traduction

Si tu poursuis en traduction, tu vas comme tu t’en doutes… traduire ! En réalité, c’est un métier assez méconnu, mais très utile et valorisé. Tous les secteurs (marketing, droit, littérature, médecine, finance, tourisme, presse, etc.), surtout dans un contexte de mondialisation, ont besoin d’un traducteur.

Ton métier consiste alors à convertir un texte écrit d’une langue originale (la source) vers une autre langue (langue cible). La complexité de ton métier, outre la barrière de la langue évidemment (mais, que tu ne dois plus avoir), c’est de préserver et respecter le style, le sens et les nuances verbales du texte source.

Peu le savent, mais en réalité les postes de traducteurs sont divers et variés, tu peux par exemple devenir (liste non exhaustive) :

  • Traducteur(ice) indépendant(e) : En freelance, tu touches aux alentours de 1500€ à 2500€ brut/mois en début de carrière en fonction de tes contrats et de tes clients.
  • Traducteur(ice) pour une agence de traduction : Salarié(e) de l’agence, tu touches aux alentours de 1800€ à 2500€ brut/mois en début de carrière.
  • Traducteur(ice) audiovisuel : Tu adaptes des contenus audiovisuels (films, séries, jeux vidéo) en traduisant les dialogues et en les adaptant linguistiquement et culturellement à des publics spécifiques (sous-titres, doublages, cohérence du langage, expressions, etc.). Pour ce métier, attends-toi à gagner en début de carrière entre 1 800€ et 2 500€ brut/mois.
  • Traducteur(ice) spécialisé(e) en traduction technique : Comme les autres traducteurs, tu traduis des documents, des manuels, etc. Néanmoins, dans une discipline précise. Tu dois alors avoir une connaissance approfondie dans ce domaine (mathématiques, biologie, botanique, parfumerie, cosmétique, textile, etc.). Grâce à ta spécialisation, tu deviens un traducteur rare. C’est pourquoi tu peux espérer gagner en début de carrière entre 2 000€ et 3000€ brut/mois.
  • Gestionnaire de projet de traduction : Tu coordonnes des projets en traduction, te charges de la communication avec un client, répartis les tâches entre les membres du pôle traduction d’une entreprise, supervises l’équipe et assures le respect des délais et des budgets. En fonction de tes responsabilités, tu peux penser gagner en début de carrière entre 2000€ et 3000€ brut/mois.

La traduction : pour qui ?

Tu t’en doutes, il faut évidemment avoir une excellente maîtrise de plusieurs langues (au moins 2, mais le plus courant est de maîtriser trois langues vivantes). Il faut aussi que tu aies un bon esprit de déduction et une belle capacité d’adaptation pour comprendre et transmettre les nuances et les subtilités culturelles de chaque langue. Tu dois en plus de ça être passionné par les langues et la communication écrite, aimer travailler en autonomie et flexible. Ta capacité d’analyse et de synthèse est aussi appréciée.

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Les métiers de l’interprétation et de la linguistique

Si tu poursuis en interprétation et en linguistique, attends-toi à être un expert des langues. Ton métier consiste alors à convertir un discours et/ou des conversations (conférences, réunions d’affaires, événements diplomatiques, tribunaux, etc.) d’une langue originale (la source) vers une autre langue (langue cible) de manière simultanée ou consécutive.

Plus tu maîtrises une langue rare, plus tu es sollicité(e). Par exemple, pour les 24 langues de l’Union européenne, les situations varient d’une langue à l’autre. Si tu parles anglais, espagnol, allemand ou encore italien, tu as beaucoup de concurrence sur le marché. Par contre, si tu parles croate, bulgare, tchèque, voire même polonais, tu as beaucoup moins de chance de connaître une forte concurrence. Tu risques d’avoir un monopole et d’être davantage sollicité.

D’ailleurs, sache que les places sont chères également pour les six langues de l’ONU (Organisation des Nations Unies). Même si le russe, le chinois ou l’arabe restent des langues très recherchées. Les perspectives d’employabilité sont élevées, même si ça reste toujours assez dur d’arriver jusqu’aux petits papiers de l’ONU.

Peu le savent, mais en réalité les postes d’interprètes et de linguistes touchent un grand nombre de domaines, tu peux par exemple devenir (liste non exhaustive) :

  • Interprète de conférence : En simultané, tu interprètes des discours d’une langue à l’autre. Tu dois restituer le discours avec fidélité, et être capable de t’adapter rapidement aux différents sujets et environnements. Tu peux alors toucher entre 2000€ et 3000€ brut/mois par mois en début de carrière. Cela peut être plus si tu es un interprète hautement spécialisé.
  • Responsable qualité linguistique : Tu évalues et garantis la bonne qualité des traductions et des contenus multilingues dans une entreprise. Si besoin, tu proposes des solutions d’améliorations des traductions. Aussi, tu assures la cohérence et la qualité des communications dans différentes langues. Pour ce poste, pense gagner en début de carrière entre 2000€ à 2800€ brut/mois.
  • Consultant(e) en linguistique : Tu conseilles une entreprise, tout ce qui concerne la langue et la culture. Notamment s’il s’agit d’adapter un produit (ou un service) à un marché en particulier. Tu analyses un potentiel marché et tentes de répondre aux besoins linguistiques de ce dernier. Pour ce poste, pense gagner aux alentours de 2200€ à 3000€ brut/mois par mois en début de carrière.
  • Terminologue : Tu assures la cohérence linguistique du vocabulaire d’un secteur bien spécifique (médecine, cosmétique, mécanique, biologie, etc.). Tu es un spécialiste de la langue française ! Pour ce poste, tu peux toucher en début de carrière entre 2000€ et 3000€ brut/mois (variable selon l’expérience et le secteur d’activité).

À noter : L’ensemble des salaires sont donnés à titre indicatif. Ils varient en fonction du nombre de professionnels disponibles sur le marché en question, mais surtout selon l’expérience et le secteur d’activité de l’interprète et/ou de la linguiste. Par exemple, si tu es le seul interprète de conférence qui existe en langue serbe, évidemment, tu as le monopole et donc tu peux espérer gagner davantage !

L’interprétation et la linguistique : pour qui ?

Si tu as une excellente maîtrise de plusieurs langues (au moins 2, mais le plus courant est de maîtriser trois langues vivantes), et une capacité d’écoute, le métier d’interprète peut te correspondre ! Aussi, tu dois être doté(e) d’une bonne mémoire pour pouvoir te souvenir des propos du locuteur originel et pouvoir le restituer le plus fidèlement possible. Ton esprit de déduction et ta capacité d’adaptation ne doivent pas être en tare non plus.

Évidemment, tu es aussi un(e) grand(e) passionné(e) des langues et de la communication verbale. Ton aisance verbale, ton éloquence et ta bonne gestion du stress seront des plus non négligeables.

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Les métiers de l’édition

On appelle les « métiers de l’édition » l’ensemble des métiers qui vont se rapprocher, de près ou de loin, de la gestion d’un projet éditorial. Autrement dit, c’est le corps de métier qui participe à la production d’une œuvre littéraire. Que ce soit avant, pendant et après sa production.

Toi, en tant que jeune fraîchement diplômé(e) d’une école de traduction, tes missions dans le “processus éditorial” seront de réviser, corriger et améliorer des textes écrits dans l’objectif de leur faire gagner en clarté, en cohérence et en qualité stylistique. L’édition est partout dans notre société (livre, article de presse, post sur les réseaux sociaux, rapport d’entreprise, publicité dans les transports, explication au musée, etc.).

Voici les postes que tu peux penser faire après une école de traduction dans le secteur de l’édition (liste non exhaustive) :

  • Rédacteur(ice) web : Tu rédiges du contenu écrit pour les sites Internet d’un média ou d’une grande entreprise (article de presse, newsletter, post sur les réseaux sociaux, etc.) en veillant à ce qu’il soit attractif, pertinent et optimisé pour les moteurs de recherche (SEO). Tu manies parfaitement la langue de Molière (et si besoin une seconde langue), et grâce à ta plume (ou plutôt ton clavier d’ordinateur), la structure en question répond aux besoins de son audience et/ou sa clientèle. Tu peux alors espérer gagner en début de carrière entre 1500€ et 2500€ brut/mois.
  • Documentaliste : Tu assures la gestion et la conservation des ouvrages dans ta structure (centre de ressources, centre de documentation, médiathèque, etc.). Tu gères la base de données et les stockages d’ouvrage. Tu analyses, indexes et exploites les documents. Tu ranges les ouvrages par type de lecture (revue de presse, fiches bibliographiques, essais, etc.) pour faciliter le public à l’heure de chercher un ouvrage. Tu es souvent fonctionnaire de l’État. L’usage des langues est vivement recommandé pour pouvoir satisfaire au mieux les besoins de ta clientèle. Tu peux espérer gagner aux alentours de 1600€ et 2200€ brut/mois en moyenne en début de carrière.
  • Bibliothécaire : Tu gères le fonds de documentation d’une bibliothèque (livres, CD, DVD, magazines, jeux de société, etc.) ainsi que son stock, son réassort et la conservation des livres. Tu accueilles, orientes et conseilles le public dans sa recherche d’information ou de lecture. Tu peux aussi organiser des expositions, des conférences et des débats dans sa structure avec des intervenants à l’international. C’est pourquoi, comme pour le métier de documentaliste, l’usage des langues est vivement recommandé. Tu es souvent fonctionnaire de l’État. En début de carrière, tu peux espérer gagner entre 1600€ et 2400€ brut/mois.

L’édition : pour qui ?

Pour ces métiers, une bonne maîtrise de l’information, de l’actualité et d’internet est primordiale. Aussi, ton esprit d’analyse et de synthèse est évidemment valorisé. Enfin, ta maîtrise de la langue française (et d’autres langues étrangères) et ton talent pour corriger les erreurs (syntaxe, grammaire, orthographe, etc.) sont des compétences à ne plus démontrer. Si tu es passionné(e) de langues et de mots, ces métiers sont pour toi ! Enfin, ton souci du détail et de la précision est un plus grandement apprécié !

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Les métiers de l’enseignement

En tant qu’enseignant(e), tu transmets des connaissances et des compétences à des élèves ou des apprenants dans une discipline spécifique. Ici, au vu de ton parcours professionnel, il s’agit des langues : le français ou une autre langue étrangère (anglais, espagnol, russe, arabe, etc.).

Sans trop de surprise, tu peux alors espérer devenir :

  • Enseignant(e) de français ;
  • Enseignant(e) de langues étrangères ;

Globalement, les missions sont les mêmes. Tu organises tes cours en fonction des objectifs d’apprentissage que tu as fixé avec tes élèves (compréhension écrite, compréhension orale, exercice, exposé, cours de grammaire, etc.). Tu adaptes tes méthodes d’enseignements en fonction des besoins de la classe et observes sa progression. Tu encourages la pratique active de la langue (voyage scolaire, correspondants à l’étranger, sortie scolaire, film, livre, etc.). En somme, tu leur donnes toutes les cartes pour maîtriser au mieux la langue enseignée. En début de carrière, tu peux espérer gagner entre 1600€ à 2500€ brut/mois en début de carrière.

Tu l’auras compris, ce qui va changer d’un enseignant à l’autre, c’est surtout son “audience”. Effectivement, tu peux être enseignant(e) auprès d’enfants et adolescents (collège et lycée), jeunes adultes (lycée et études supérieures) voire même adulte (formation financée par une entreprise, cours du soir, etc.). À toi donc de savoir avec quel public tu es le plus à l’aise.

L’enseignement : pour qui ?

L’enseignement, c’est avant tout un métier-passion ! N’est pas enseignant qui veut et à la tête d’une classe d’élèves, la pédagogie, la patience et l’empathie sont les maîtres mots. Tu dois aussi évidemment maîtriser ta langue à la perfection et être organisé(e) et rigoureux(se). La clé pour réussir c’est de donner envie à tes élèves. Tu dois motiver et inspirer le groupe. Évidemment, ton sens du service, ton éloquence et surtout ton affinité avec les enfants ou les jeunes adultes seront des plus !

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