métier de l'édition

Les métiers de l’édition que tu dois connaître

À lire dans cet article :

Tu aimes lire et sais aisément manier la langue de Molière ? Tu as un esprit créatif et une imagination débordante ? Dans dans article, nous te présentons les métiers de l’édition, un secteur qui devrait te plaire.

Qu’est-ce que l’édition ?

On appelle les « métiers de l’édition » l’ensemble des métiers qui vont se rapprocher, de près ou de loin, de la gestion d’un projet éditorial. Autrement dit, c’est le corps de métier qui participe à la production d’une œuvre littéraire. Que ce soit avant, pendant et après sa production. 

Chaque métier de l’édition à un rôle précis dans le « processus de production » d’un ouvrage. Tu ne vois pas tout à fait où nous voulons en venir ? Ne t’inquiète pas, tu vas y voir plus clair avec ce qui arrive !

Lire aussi : Comment faire pour travailler dans le secteur de l’édition ?

Les métiers de l’édition 

Les métiers de conception/réalisation 

Auteur(ice) / Écrivain(e)

Amoureux des mots, l’auteur est le tout premier maillon de la chaîne. Il réalise le livre. Évidemment, puisque c’est lui qui le rédige ! L’écrivain est un spécialiste du langage qui sait manier les mots. Romancier, essayiste, scénariste, dramaturge, etc. peu importe. L’écrivain transmet une histoire, un savoir. L’intention finale étant de publier son ouvrage.

Selon son genre littéraire, l’auteur doit suivre des codes correspondants. Tu n’écris pas de la même façon une pièce de théâtre qu’une BD ou un essai scientifique par exemple.  

Avoir un goût pour la lecture et être doté de grandes compétences rédactionnelles ne suffisent pas toujours. Bien qu’il existe des formations en lettres qui t’apprennent certaines techniques propres à la profession. Ici c’est le talent qui compte ! Il n’existe pas d’écoles pour apprendre à écrire. C’est le talent qui compte ! 

L’auteur doit être créatif et inventif, mais surtout avoir un excellent carnet d’adresses ! Eh oui, pour réussir dans ce domaine très fermé, il faut connaître les bonnes personnes. Tu vas être amené à collaborer avec différents autres professionnels du secteur (dessinateur, maquettiste, éditeur, etc.). Beaucoup de talents sur la ligne de départ, mais peu à l’arrivée. Alors si c’est ta vocation, accroche-toi !

Dessinateur/ Illustrateur / bédéiste (dessinateur de BD) 

Le dessinateur intervient après l’écrivain(e). Il est chargé de mettre en images les mots. C’est un métier qui peut paraître simple, mais qui est en réalité complexe, car il nécessite non seulement de savoir dessiner, mais aussi, de savoir  « mettre en scène ».

Effectivement, il découpe les images une par une et doit trouver le bon rythme, varier les cadrages, les angles, etc. C’est un vrai scénariste ! Aussi, il doit s’imposer dans le milieu très restreint et sélecte des dessinateurs. 

C’est beaucoup de bouche à oreille et de rencontres, il faut avoir un style propre à soi et savoir répondre aux attentes à la fois de l’écrivain(e), mais aussi de la maison d’édition. Il donne vie aux personnages et doit transmettre une émotion aux spectateurs. 

Souvent en free-lance, le dessinateur est autodidacte et se forme seul. Pour réussir, c’est souvent le talent mêlé au facteur « chance » qui opère. Néanmoins, quelques formations peuvent aider tels que le DNAP (Diplôme National d’Arts Plastiques), le DNAT (Diplôme National d’Arts Techniques) ou même le DNSEP (Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique).

Outre avoir d’excellentes qualités graphiques, il faut ajouter, au vu de la place que prend le numérique dans notre société, des compétences dans les logiciels de création et de retouches d’images. Il faut aussi se montrer courageux et persévérant pour arriver à vivre de ta passion ! 

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Éditeur/Éditrice

C’est le maillon incontournable de la chaîne du livre ! C’est lui qui s’occupe de la ligne éditoriale, du choix du manuscrit et du prix de l’ouvrage. 

En charge d’accompagner les auteurs de la rédaction de leur ouvrage jusqu’à sa distribution, l’éditeur porte différentes casquettes. Il est à la fois en lien avec l’auteur et avec les divers partenaires professionnels (les médias, les libraires, l’imprimerie, etc.). Il s’occupe de la gestion des contrats d’édition, corrige les couacs de l’ouvrage, s’occupe de la mise en page et de la promotion de l’ouvrage, etc. L’éditeur veille aussi à la rentabilité commerciale de l’ouvrage. Des notions en commerce, marketing et communication sont valorisées.  

L’éditeur doit aussi faire attention à la rentabilité de l’ouvrage, c’est donc un plus s’il a des notions en commerce, en marketing et en communication.

Aussi, on parle souvent de « maison d’édition » plus que d’« éditeurs », dans laquelle travaillent différents professionnels de l’édition. Dans les grandes maisons d’édition, l’éditeur peut déléguer des responsabilités au secrétaire d’édition ou encore à un attaché de presse ou un correcteur. 

Iconographe 

L’iconographe est un documentaliste de l’image. C’est lui qui a pour rôle de choisir, classer et discuter des éléments visuels d’un ouvrage. En fonction de l’ouvrage (essaie scientifique, livre sur les mémoires, travail de recherche, etc.), il peut être amené à rechercher des vidéos et des images d’archives, classer et négocier les éléments visuels nécessaires, etc. Il fait régulièrement des veilles documentaires, organise et protège les archives, négocie les prix d’achat, gère un fonds documentaire… C’est aussi un incollable des lois autour du droit à l’image ! 

Un bon iconographe est ordonné et méthodique. Il doit pouvoir se retrouver dans son travail de recherche et ne pas perdre pied. C’est quelqu’un de patient et curieux qui aime se challenger. Il fait preuve d’une capacité d’écoute et de compréhension et d’un bon coup d’œil afin d’être le plus efficace possible à l’heure de trouver l’image la plus adaptée aux attentes de la maison d’édition. Enfin, il a un bon carnet d’adresses pour trouver le plus rapidement possible les images correspondantes (agences, photographes, etc.).

Les métiers graphiques

Maquettiste 

Le maquettiste met en page l’ouvrage. Il peut opérer sur des supports papier (journaux, livres, magazines, affiches, etc.) comme sur des supports numériques (bibliothèques numériques, sites web, etc.). Il doit rendre les pages attractives pour le lecteur. Sa mise en page doit être impactante et esthétique pour donner envie au lecteur d’y prêter attention.

Il positionne images et textes comme établis sur la maquette et la charte graphique de la maison d’édition (souvent élaborées par le directeur artistique). Il s’occupe de l’équilibre du rapport textes/images, de la répartition des blancs, de l’harmonie des couleurs, etc. Il doit avoir une vision à 360° de l’ouvrage ! 

Avec l’avancée technologique, le maquettiste travaille désormais sur des logiciels de retouches et mise en page tels qu’InDesign, Photoshop ou Illustrator

Un maquettiste doit être rigoureux et précis. Il est pointilleux et ne rien laisser passer. Il doit contrôler les moindres détails de l’ouvrage. Curieux et vif d’esprit, un maquettiste s’inspire du quotidien, des tendances, etc.

Opérateur/Opératrice prépresse ou Opérateur PAO

L’opérateur prépresse est un technicien passionné par les nouvelles technologies ! C’est le premier à intervenir dans la chaîne graphique avec le maquettiste. Il précède l’impression et la finition. Son rôle est de mettre en forme l’ouvrage avant l’impression ! D’ailleurs, il collabore avec le maquettiste, mais très souvent la frontière entre ces deux professions est fine ! Parfois, une même personne revêt les deux casquettes. Même si habituellement, l’opérateur prépresse est sous la responsabilité du maquettiste. 

L’opérateur prépresse travaille en autonomie et met tout en place pour satisfaire les attentes de la maison d’édition. Outre ses compétences techniques et artistiques, il doit être curieux, polyvalent et avoir une bonne capacité d’adaptation ! 

Imprimeur

Après moult lectures et relectures et rerelectures l’ouvrage peut-être prêt à passer chez l’imprimeur ! L’imprimeur met en route l’imprimante qui va « donner vie » à l’ouvrage. L’imprimeur effectue les réglages et conduit la machine à impression. 

Il se charge de l’encrage de la machine et veille à son bon fonctionnement. Un rôle assez technique, donc. Pendant l’impression, il vérifie la qualité et la conformité du travail par rapport à la commande du client. Après impression, il se charge du nettoyage et de l’entretien de l’imprimante. 

Minutie, rigueur et attention doivent être les maîtres-mots du métier d’imprimeur ! Il doit être efficace et respecter les délais et les impératifs des maisons d’édition. Il doit aussi avoir un goût certain pour l’esthétique (les couleurs, la typographie) et pouvoir, au besoin, conseiller ses clients. 

Pour devenir imprimeur, un bac pro production imprimée ou un BM (Brevet de Maîtrise) offsettiste ou imprimeur typographe suffisent. Tu peux aussi faire un BTS communication et industries graphiques, option étude et réalisation de produits imprimés ou un DMA arts graphiques, option typographie.

Façonnier/Façonnière des industries graphiques

Le façonnier entre en jeu dans la dernière étape d’impression de l’ouvrage. Il travaille au sein de l’imprimerie. Il assure la phase de pliage et de montage final du papier. Il maîtrise à la perfection toutes les machines de finition d’une imprimerie (massicot, plieuse, encarteuse, relieuse, etc.). 

Selon les attentes du cahier des charges, le façonnier règle les machines puis lance l’automatisation de la tâche désirée : plier, couper, agrafer, assembler, etc. Il se charge de tout. Après être passé par lui, l’ouvrage est enfin prêt à être commercialisé !

Le savoir-faire est évident pour devenir façonnier, mais savoir entretenir et diriger une machine ne suffit pas ! Il faut aussi être très minutieux et extrêmement précis : tout est calculé au millimètre près et si une chose ne correspond pas à la commande passer, etc. Il faut tout recommencer ! 

Packager éditorial

Souvent par manque de temps ou de main-d’œuvre en interne, les maisons d’édition externalisent certaines tâches de création vers des travailleurs externes : les packagers éditoriaux. 

Le packager éditorial élabore des livres sur mesure aussi bien en print (format papier) que sur le web. Il travaille généralement dans une agence éditoriale. Ses missions sont très variées puisqu’il est en charge de rechercher des auteurs, gérer des droits de reproduction, illustrer, corriger, choisir la couverture, la typographie, le format d’un ouvrage. Il peut même aller jusqu’à la réalisation totale d’une œuvre de commande selon le cahier des charges fourni par l’éditeur ! 

En gros, si la maison d’édition est débordée, c’est lui qui vient en renfort en sous-traitant les demandes de la maison d’édition. Il « package » les différentes étapes du processus du livre. D’où son titre ! Il peut, suivant ses besoins, faire appel à d’autres professionnels du milieu : illustrateurs, maquettistes, iconographes, etc.

La plupart du temps, le packager éditorial est à son compte et a son propre réseau de professionnels de l’édition, construit au fil du temps. Le packager est polyvalent, créatif et avec un leadership certain. Il doit aussi savoir gérer son sang-froid, car il peut être amené à travailler dans l’urgence. Faire preuve d’un excellent relationnel pour garantir une bonne relation avec ces collaborateurs est aussi essentiel.

Les métiers de conservation

Documentaliste

Une documentaliste assure la gestion et la conservation des ouvrages dans sa structure (centre de ressources, centre de documentation, médiathèque, etc.). Elle gère la base de données et les stockages d’ouvrage. Elle analyse, indexe et exploite les documents. Elle range les ouvrages par type de lecture (revue de presse, fiches bibliographiques, essais, etc.) pour faciliter le public à l’heure de chercher un ouvrage.

Elle prépare différents dossiers pour le secrétaire d’édition, l’iconographe ou même le maquettiste. Elle effectue aussi une veille documentaire et assure l’interface entre les professionnels d’un domaine et leurs sources d’information. Les documentalistes sont souvent des fonctionnaires de l’État et sont rattachés au ministère de l’Éducation nationale. 

Tout bon documentaliste doit avoir une bonne maîtrise de l’information et d’Internet et doit se montrer organisé et curieux. Doté d’un bon esprit d’analyse et de synthèse, le documentaliste doit constamment se tenir informé des sorties d’ouvrage qui peuvent rentrer dans sa structure.

Bibliothécaire

Avoue qu’instinctivement quand tu penses à une « bibliothécaire » tu penses à la « dame du CDI ». Ne t’inquiète pas, tu n’es pas le seul ! Mais être bibliothécaire, c’est loin d’être que ça ! 

La bibliothécaire ne passe pas seulement son temps à dire « chuuuuut ». Elle gère aussi le fonds de documentation d’une bibliothèque, etc. Avec des livres… mais pas que ! Il y a aussi des CD, DVD, magazines, jeux de société, etc.

La bibliothécaire est là pour répondre aux besoins du public. Elle accueille, oriente et conseille le public dans sa recherche d’information ou de lecture. Elle s’occupe de faire le stock et le réassort de la bibliothèque et est responsable de la conservation des livres au sein de sa bibliothèque. Elle peut aussi être amenée à organiser des expositions, des conférences et des débats dans sa structure.

Une bibliothécaire doit aimer être au contact des autres puisqu’elle est là pour les conseiller et les guider ! Être rigoureuse est aussi important à l’heure d’indexer et classer les ouvrages. L’organisation est primordiale. Enfin, évidemment, elle doit aimer la lecture et le calme, car c’est principalement ce qui habite une bibliothèque.

Une bibliothécaire est fonctionnaire de l’État lorsqu’elle travaille dans une bibliothèque municipale ou universitaire. Pour atteindre ce grade, elle est obligée de passer un concours dans la fonction publique territoriale.

Libraire

Comme la bibliothécaire, le libraire accueille, conseille et guide le lecteur. À la différence qu’il souhaite, sur la finalité, en tirer profit. Un libraire n’est, ni plus ni moins, qu’un commerçant qui vend des livres pour gagner de l’argent. Alors oui, c’est très souvent un grand passionné de littérature, mais là où la bibliothécaire te conseille sans arrière-pensée, lui va user de techniques de vente pour te pousser à la consommation ! C’est donc un fin commerçant ! C’est aussi un médiateur entre le public (la demande) et la maison d’édition (l’offre).

Le libraire a une très bonne culture littéraire et générale, mais maîtrise aussi sur le bout des doigts les techniques de vente et de gestion. Enfin, il est aimable, chaleureux et patient comme tout bon commerçant ! Il peut travailler à son compte dans sa propre libraire, ou alors pour de grandes chaînes de magasins ! 

Archiviste

L’archiviste est chargée de la conservation d’archives (historiques, d’entreprise, d’administration, etc.). Il collecte les archives publiques des notaires, syndicats, collectivités, associations… Il est en constante recherche de nouveaux documents. C’est un parfait « investigateur ».

Une fois les documents en sa possession, il les trie, les classe puis les conserve. Il peut aussi être amené à les indexer, à les protéger et à les ranger. Enfin, l’archiviste met toutes ses trouvailles à disposition du public (journalistes, chercheurs, etc.). Il peut aussi mettre en place des ateliers pédagogiques, des conférences, des expositions, etc.

L’archiviste doit avoir de bonnes connaissances en histoire et une bonne culture générale. Il s’intéresse à beaucoup de choses. Maîtriser plusieurs langues est aussi un atout, car il peut être amené à travailler sur des archives étrangères. Enfin, c’est un parfait diplomate à l’écoute de ses interlocuteurs (commissaires-priseurs, libraires, etc.).

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Quelles formations suivre pour travailler dans les métiers de l’édition ? 

Pour travailler dans les métiers de l’édition, tu peux suivre plusieurs formations telles que : 

  • Un DEUST (Diplôme d’études universitaires scientifiques et techniques) parcours « Métiers des bibliothèques et de la documentation ».
  • Un BUT Information-Communication, parcours Métiers du livre et du patrimoine
  • licence pro métiers du livre
  • BTS (bac+2) ou Master (bac+5) Édition
  • Tu peux aussi être diplômé dans des écoles spécialisées comme l’EBD (École des bibliothécaires et de documentalistes), le CNAM (Conservatoires National des Arts et Métiers) et même l’ INA (Institut National de l’Audiovisuel). 

Pour les métiers graphiques, tu peux par exemple suivre une formation en :

  • BTS ERPC (études et réalisation d’un projet de communication option études et réalisation de produits plurimédia, option études et réalisation de produits imprimés) en 2 ans
  • DN MADE (diplôme national des métiers d’art et du design mentions : graphisme, numérique) option graphisme ou numérique en 3 ans
  • CAP Art de la reliure
  • Bac pro artisanat et métiers d’art option communication visuelle plurimédia
  • Bac pro façonnage de produits imprimés routage

Pour les métiers de la conservation/vente, tu peux aussi te former via une :

  • Licence pro Ressources documentaires et bases de données
  • Licence pro mention métiers de l’information : archives, médiation et patrimoine

Attention, cette liste n’est pas exhaustive, il existe peut-être d’autres formations dans le domaine de l’édition que nous n’avons pas renseigné ci-dessus. 

Lire aussi : Qu’est-ce que la licence ?

Les salaires dans les métiers de l’édition ? 

Les métiers de l’édition connaissent des salaires qui fluctuent en fonction de ton statut (free-lance ou salarié ?). Néanmoins, la majorité des professionnels de l’édition commencent en début de carrière avec un salaire partant du SMIC et allant jusqu’aux alentours des 1 800€/mois

Par exemple, le salaire d’un façonnier ou d’un iconographe commence aux alentours de 1700€/mois. Un maquettiste peut espérer toucher 1900€/mois (s’il n’est pas en free-lance), une bibliothécaire aux alentours de 1 900€/mois (selon son grade) et les libraires autour de 2 000€/mois

Certains professionnels de l’édition tels que les dessinateurs et les illustrateurs sont aussi très précaires en début de carrière. Un dessinateur novice à son compte doit s’attendre par exemple à être rémunéré moins du SMIC. Et oui, malheureusement, les débuts dans le monde de la création artistique sont souvent compliqués ! Accroche-toi et avec de la détermination tout se passera bien ! 

Alors, parmi tous ces métiers lequel te plaît le plus ? 

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