Ce mardi 27 août s’est tenue la traditionnelle conférence de presse de rentrée de la rue de Grenelle. À cette occasion, Nicole Belloubet, ministre démissionnaire, a dévoilé les grands chantiers sur lesquels plancheront cette année les lycées sous l’égide du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse. Tour d’horizon.
Une année scolaire qui démarre sur les chapeaux de roues. Si le contexte politique inédit pousse la ministre démissionnaire dans ses retranchements, Nicole Belloubet n’a pas dit son dernier mot à la rue de Grenelle. « Le rôle d’un(e) ministre est d’assurer jusqu’à la fin la mission qui lui a été confiée, et c’est donc ce que je ferai », affirme-t-elle. Elle poursuit alors son exercice et dévoile la feuille de route du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse pour les collèges et les lycées français.
Ce qu’il faut retenir ? Quelques nouveautés pour les collégiens (brevet, évaluations nationales, classe préparatoire à la seconde). Quant aux lycéens, ils trouvent enfin leur rythme de croisière depuis la réforme Blanquer et n’accueilleront pas de vives modifications.
Le nouveau brevet se dessine
De nouvelles modalités d’évaluation sont prévues pour le diplôme national du brevet dans les années à venir. En effet, sera désormais prise en compte l’entièreté des disciplines de la classe de troisième, sans aucun coefficient, dans la note de contrôle continu. Celui-ci s’élèvera d’ailleurs à 40% de la note finale à l’examen, contre 50% à l’heure actuelle. Les candidats verront alors leur note finale au diplôme national du brevet composée à 40% de leurs résultats au contrôle continu et à 60% de leurs résultats aux épreuves terminales de l’examen.
Ces nouvelles modalités seront discutées à la fin de la période des affaires courantes et devraient alors entrer en vigueur dès la rentrée de septembre 2025.
La ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse a par ailleurs précisé que plusieurs questions étaient gelées pendant cette fameuse période des affaires courantes et seront tranchées une fois le nouveau gouvernement constitué.
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De nouvelles évaluations nationales en 5e et en 3e
Nicole Belloubet est intransigeante sur la question, « je suis très attachée à l’idée que jusqu’à l’âge de 15 ans, les élèves doivent impérativement recevoir un socle commun de connaissances et de compétences ». Et c’est alors pour cette raison que, sur la base du volontariat, les collèges peuvent désormais proposer de nouvelles évaluations en complément des évaluations nationales en classe de 6e et de 4e. « Les équipes éducatives disposeront alors des repères complémentaires et nécessaires pour mieux suivre et faire progresser chaque élève tout au long du collège », peut-on alors lire dans le dossier de presse de la conférence.
Les groupes de besoins en français et en mathématiques en 6e et en 5e
Nous en avions entendu parler il y a quelques mois, les groupes de besoins sont désormais une réalité. Tantôt en français et tantôt en mathématiques, les élèves qui en ressentent le besoin pourront ainsi participer à des classes organisées en groupes pour les élèves de 6e et de 5e.
À retenir ? Ces groupes de besoins évoluent au cours de l’année pour tenir compte de la progression de chaque élève.
La fin des correctifs académiques au brevet national des collèges
Des correctifs académiques étaient en vigueur pour le brevet national des collèges jusqu’à la session dernière. La rentrée de septembre 2024 marque alors leur suppression. Une mesure qui permet de redonner au diplôme sa valeur et, surtout, aux professeurs leur pleine capacité d’évaluation du niveau atteint, ou non, par les candidats.
Que se passent-ils alors pour la correction de l’examen ? Les correcteurs devront toujours se référer aux corrigés et aux barèmes nationaux appliqués pour l’entièreté des candidats.
Les classes préparatoires pour les élèves de seconde
Grande nouveauté de cette rentrée scolaire, la création de classes préparatoires pour les élèves de seconde générale, technologique ou bien professionnelle n’ayant pas décroché le diplôme national du brevet. À raison d’une « prépa-2de » dans a minima un lycée par département, ce dispositif a pour but d’aider les élèves en difficulté pendant une année scolaire (non renouvelable) en consolidant leurs acquis avec des approfondissements dans les matières du socle commun de connaissances, de compétences et de culture (français, mathématiques, histoire et géographie, etc.). Une mesure venant également lutter contre le décrochage scolaire.
Si les « prépas-2de » n’en sont qu’à leur coup d’essai, le dispositif compte pour le moment un peu moins de 1 000 jeunes volontaires. Un chiffre qui pourrait bel et bien augmenter dans les semaines à venir.
L’expérimentation de la tenue unique se poursuit
Gabriel Attal, prédécesseur de Nicole Belloubet à la rue de Grenelle, avait instauré l’expérimentation du port de la tenue unique dans les établissements volontaires au printemps dernier. 90 établissements se sont alors prêtés au jeu, parmi lesquels 70 écoles primaires, quelques collèges et moins d’une dizaine de lycées. Tout se passant pour le mieux, la ministre annonce que « le port de la tenue unique pour tous les élèves aura bel et bien lieu dans les mois ou années à venir ».
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