décrochage scolaire

Comment éviter le décrochage scolaire ?

Au sommaire de cet article 👀

Avec le harcèlement, le décrochage scolaire est une menace croissante qui pèse sur les élèves et les étudiants. Découragés par le système scolaire, des milliers de jeunes quittent chaque année l’école et se détachent peu à peu des autres institutions socialisatrices. Pour lutter contre cette menace, ou du moins la limiter, des solutions existent. On t’explique quelles sont les initiatives et solutions mises en place et quels sont les comportements à adopter pour lutter contre le décrochage scolaire.

Qu’est-ce que le décrochage scolaire ?

Le décrochage scolaire est un processus qui pousse progressivement, suite à un entremêlement de causes complexes, des jeunes à se détacher, voire à quitter totalement le système scolaire avant d’avoir obtenu une qualification équivalente au bac ou au CAP.

Le décrochage scolaire peut être expliqué autant par des facteurs internes qu’externes à la vie de l’élève. Le décrochage progressif des élèves est influencé par des caractéristiques de persévérance scolaire (motivation, estime de soi, encadrement des parents, climat scolaire et ressources familiales notamment) qui trop faibles, poussent les étudiants à quitter l’école, mais aussi les autres sphères socialisatrices risquant alors de rejoindre la catégorie des NEET (ni en études, ni en formation ou en emploi).

Le dialogue avec l’élève, la collaboration parents-enseignants, ou le soutien des pairs peuvent suffire pour essayer de renouer avec un élève à la limite du décrochage scolaire. Cependant, cela n’est parfois pas le cas tant les trajectoires individuelles déterminent les comportements à risques de chaque élève.

Voici la liste des différentes solutions mises en place pour lutter contre le décrochage solaire.

L’importance de la prévention

Pour tenter de lutter contre le décrochage scolaire, la prévention est essentielle. Pour cela, chaque chef d’établissement a la responsabilité d’orchestrer et de piloter le groupe de préventions qui intervient dans son établissement. L’ensemble de l’équipe éducative est mobilisée dans la lutte contre le décrochage scolaire, qui fait directement partie du projet de l’établissement prévention du décrochage.

Les groupes de prévention du décrochage scolaire

Un groupe de prévention du décrochage scolaire (GPDS) est mis en place dans chaque établissement. Il regroupe tous les acteurs qui peuvent agir concrètement et comprendre la problématique individuelle des élèves susceptibles de tomber dans le décrochage scolaire. Ce GPDS est composé notamment : du CPE, du professeur principal, du référent décrochage scolaire, de l’infirmier(ère) de l’établissement, d’un(e) psychologue scolaire et de l’assistance sociale.

Ce groupe de prévention utilise l’outil SIECLE décrochage scolaire pour réaliser un suivi des élèves en prévention au fil des années.

La mission de lutte contre le décrochage scolaire

Dès lors qu’un élève quitte le système scolaire, il est automatiquement redirigé vers la mission de lutte contre le décrochage scolaire (MLDS). L’objectif de cet organisme est de « prévenir le décrochage scolaire, faciliter l’accès au diplôme et à la qualification des jeunes en situation de décrochage et sécuriser les parcours de formation. »

Cette mission tente d’atteindre 4 objectifs distincts :

  • prévenir les ruptures avec l’institution scolaire chez les élèves à risques.
  • mobiliser les ressources de proximité avec les différents partenaires
  • accueillir et accompagner les élèves qui sont susceptibles de décrocher ou qu’ils l’ont déjà fait.
  • former et qualifier ces mêmes élèves et les accompagner dans leur projet d’orientation future.

À l’inverse des GPDS, la mission de lutte contre le décrochage scolaire agit à l’échelle académique ou départementale grâce à ses rôles de conseiller auprès des établissements et de formateur des personnels engagés dans les GPDS.

La semaine de la persévérance scolaire

La semaine de la persévérance scolaire est un moment commun à toutes les académies pour sensibiliser à la persévérance scolaire et prévenir des risques du décrochage scolaire, auprès de tous les membres de la communauté et du système éducatif (professeurs, direction, accompagnants, mais aussi parents ou proches).

L’objectif de ces journées est « de valoriser l’engagement des élèves dans leur parcours scolaire, de les encourager, de les féliciter pour leurs progrès ». C’est aussi un moyen de valoriser tous les acteurs qui œuvrent en faveur de la réussite des élèves.

L’intensification des formations

Pour tenter de freiner le processus menant au décrochage scolaire, la formation est la clé, autant chez les professeurs que chez les élèves.

Former les professeurs

Pour accompagner au mieux les élèves, les professeurs et membres du personnel éducatif engagés dans les groupes de prévention ou la mission de lutte contre le décrochage scolaire sont formés. Leurs compétences pour gérer ces situations ont été définies dans un référentiel national d’activités et de compétences. Après avoir assisté aux différentes formations, un certificat de professionnalisation portant sur la lutte contre le décrochage scolaire atteste de leurs qualifications et de leur aptitude à participer aux missions des GPDS.

En plus des professeurs et référents spécialement formés, un plan national de formation a été déployé auprès de tous les personnels d’enseignement ou d’encadrement pour sensibiliser et prévenir du décrochage scolaire et améliorer le climat scolaire, facteur clé dans le décrochage scolaire.

La formation des jeunes à risques

L’obligation de formation

Pour lutter contre le décrochage scolaire, former les jeunes touchés est primordial. Annoncée en 2019, une « obligation de formation » pour tous les jeunes de 16 à 18 ans est aujourd’hui un levier essentiel pour réduire le nombre de jeunes ni en études, ni en formation ou en emploi (NEET).

Ainsi, chaque jeune doit pouvoir intégrer un parcours spécifique selon ses besoins, autant sur le plan de la formation professionnelle pure, mais aussi les dispositifs d’accompagnement à l’insertion sociale et professionnelle, ou le service civique.

Des solutions concrètes sont alors mises en place avec les encadrants des missions locales, des réseaux Formation – Qualification – Emploi (FOQUALE, rassemblant tous les acteurs éducatifs qui interviennent dans la prise en charge des jeunes sortis sans diplôme) ou des plateformes de suivi et d‘appui aux décrocheurs (PSAD).

Entretien, bilan de compétences, accompagnement sur le long-terme, etc. de nombreux outils sont mis au service de l’étudiant selon ses choix. L’idée est de ne fermer aucune porte et d’encourager le jeune en question à explorer d’autres dispositifs que l’école, tant qu’ils sont qualifiants : service civique, dispositifs d’insertion professionnelle, volontariat, formation professionnelle, école de la seconde chance ou encore micro-lycée.

Les différents relais alternatifs

Les structures de retour à l’école

Les structures de retour à l’école (SRE) comprennent les micro-structures qui permettent aux élèves de reprendre contact peu à peu avec le système scolaire. On y retrouve par exemple les micro-lycées ou les lycées de la seconde chance. Le développement de ces structures s’est accéléré puisqu’on comptabilise plus de 70 SRE dans la voie générale, technologique ou professionnelle, avec près de 2600 élèves scolarisés.

Les classes relais

Dans de nombreux collèges, des classes dites relais sont mises en place pour accueillir temporairement des jeunes en voie de déscolarisation ou de désocialisation arrivés à court de solutions. Le but est de permettre la réinsertion de ces jeunes dans un parcours scolaire et de favoriser la maîtrise du socle commun et l’apprentissage des codes scolaires et sociaux.

Les écoles de la seconde chance

À l’inverse des SRE, mises en place directement par l’Éducation nationale, certains dispositifs pour lutter contre le décrochage scolaire sont pilotés par des partenaires publics ou privés. C’est le cas des écoles de la seconde chance (E2c). Ces écoles proposent une offre précise de parcours de 6 mois à tous les jeunes (16-25 ans) sans qualification ou seulement détenteur d’un BEP, CAP ou bac, souhaitant réaliser un projet professionnel. Grâce à une remise à niveau et des périodes importantes de stages, les élèves tendent à regagner une trajectoire scolaire ou professionnelle. Il en existe plus de 46 sur tout le territoire, accueillant près de 15 000 jeunes.

L’Epide

L’Epide, établissement public d’insertion dans l’emploi, est une autre solution pour lutter contre le décrochage scolaire. Au total, cet organisme regroupe 20 centres sur tout le territoire qui permettent à 3000 jeunes sans aucune qualification d’intégrer pendant 8 mois un internat dans le but de trouver une formation ou un emploi. Cours de remise à niveau, accompagnement individuel, préparation au permis de conduite, sports, etc. il y a de tout !

Remarque : si tu fais preuve de détermination, alors tu peux même être rémunéré tous les mois !

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