La Sports Management School (SMS) va marquer l’Histoire en juillet prochain en devenant la première école à jouer un rôle actif dans l’organisation du plus grand événement sportif international. Suite à un appel d’offres de l’entreprise Wetix, l’établissement va placer ses étudiants à différents points cruciaux de gestion de la billetterie. Pour l’occasion, ils se sont rendus à Lausanne, en Suisse, pour avoir un aperçu des principaux rouages indispensables au bon fonctionnement de la vie olympique.
La SMS : un rôle crucial au cœur de l’organisation
Une première historique
Suite à un appel d’offres de l’entreprise spécialisée dans la billetterie, Wetix, trois écoles auront l’occasion de participer à la gestion de la billetterie lors du prochain grand événement sportif organisé à Paris à partir du 26 juillet prochain. C’est le cas de la Sports Management School (SMS), un événement dont se félicite le Directeur Académique de l’établissement, David Mignot : « Participer à un tel événement depuis l’intérieur, c’est une très belle expérience, pour les futurs acteurs du monde du sport qu’ils vont devenir », raconte-t-il.
Au total, c’est près de 300 étudiants, majoritairement issus de master, qui ont été sélectionnés selon plusieurs critères afin de pouvoir être placés sur des disciplines qui correspondent à leurs appétences, dans la mesure du possible.
C’est la première fois dans l’Histoire que des étudiants participent à un événement d’une telle envergure. S’ils sont placés à plusieurs niveaux, certains ont un rôle bien plus important. C’est le cas de Théo, alternant chef de projet relation école chez Wetix, un poste qui lui permet alors de faire le lien entre SMS et l’entreprise à l’origine de cette opération. Ainsi, l’école dispose d’une véritable place de choix au sein de cette billetterie.
Des étudiants impliqués à plusieurs niveaux
Si Théo supervise les opérations entre Wetix et la SMS, ce n’est pas le seul rôle qu’il occupe. Il participe notamment au placement des étudiants sur les différentes épreuves tout en essayant de satisfaire le plus de monde possible : « Même si j’ai un rôle plus important, je reste un étudiant comme les autres, si tu as un souci, tu viens me voir et je t’arrange dans la mesure du possible, explique-t-il. J’ai essayé de faire au mieux pour tout le monde et ils sont tous satisfaits ». Si cette partie de son travail n’est pas aisée, elle se complexifie davantage parce que tous les étudiants sélectionnés ne sont pas parisiens ou franciliens. En effet, la SMS possède également un campus au cœur de la capitale olympique de Lausanne, en Suisse. Ainsi, 15 étudiants ont été choisis pour rejoindre Paris et être affectés à certaines épreuves. C’est le cas de Max, positionné sur les épreuves de golf de Guyancourt. La participation à un tel événement le satisfait énormément comme il le raconte : « On vient principalement pour voir l’expérience de près, être aussi près de l’événement, c’est une occasion qui ne se refuse pas ».
Ces 300 étudiants, tous en CDD et non bénévoles, posséderont chacun une des trois fonctions proposées, avec un rôle précis accompagné d’une formation spécifique réalisée en amont des Jeux. Les postes proposés sont les suivants :
- Opérateur tribune : il s’agit de l’équivalent des hôtes et des hôtesses d’accueil lorsque tu te rends à une manifestation sportive.
- Contrôleur d’accès afin de gérer les flux et orienter ceux qui ont le plus de difficultés.
- Opérateur guichet billetterie : ces étudiants corrigeront les bugs éventuels des billets. Par exemple, il peut y avoir un problème si le même billet a été attribué deux fois. Ils devront alors proposer des solutions satisfaisantes à tout le monde.
Un séminaire au cœur de la capitale olympique
Après l’installation en avril d’un studio éphémère, au sein du campus de la Villette, ou près de 20 heures de direct ont été produites, accueillant des experts des Grands Événements Sportifs Internationaux, dans la continuité de ce projet de grande envergure, certains étudiants ont pu partir en séminaire à Lausanne, la capitale olympique.
La visite de Lausanne
Parmi les 300 étudiants présents sur les Jeux, 20 ont été sélectionnés pour partir en séminaire dans la ville de Lausanne. Ce séminaire au cœur de la ville olympique, hébergeant un des cinq campus de la SMS, s’inscrit parfaitement dans la continuité du projet lié à la billetterie comme l’explique David Mignot. « On ne voulait pas que cette participation soit un événement isolé. Ce séminaire à Lausanne, ville olympique, s’inscrit à la perfection dans le cadre de notre formation », affirme-t-il.
En effet, Lausanne est la capitale olympique officielle depuis 30 ans. Le Comité International Olympique (CIO), installé dans la ville depuis plus d’un siècle, souhaitait bénéficier d’une capitale. La ville du comté de Vaud a donc été choisie, notamment grâce à la neutralité de la Suisse. Un organisme neutre au sein d’un pays neutre, cela faisait sens. De plus, Lausanne et le comté de Vaud accueillent plus de 50 fédérations olympiques comme celle du volley-ball ou l’UCI, la fédération de cyclisme. Le siège a même pu être visité par les étudiants avec une initiation au vélo de piste, une opportunité que peu ont pu avoir, locaux inclus.
Des organismes indispensables au bon fonctionnement des Olympiques
Qui dit sport de haut niveau, dit, malheureusement, dopage. L’Agence Mondiale Anti-Dopage a pour rôle de poser les règles en matière de dopage. Durant la visite de l’UCI, les étudiants de la SMS ont eu l’occasion d’assister à une conférence de Sébastien Gillot, directeur du bureau européen de l’Agence Mondiale Anti-Dopage. Celle-ci a été créée en 1999 suite à la volonté issue des fédérations internationales d’obtenir une harmonisation des règles anti-dopage. De cette volonté est né le code mondial anti-dopage qui s’impose aux fédérations avec aujourd’hui 750 signataires. Il est renforcé par des standards internationaux, un ensemble de huit documents comme celui qui regroupe les différents produits interdits.
Cependant, comme ce code répond du droit privé, il ne pouvait s’appliquer aux États. C’est pourquoi il a été renforcé par la Convention de l’UNESCO qui a été signée par 98% des États.
Une autre conférence a été dispensée, celle de l’Association des Fédérations Internationales des Sports Olympiques d’Été (ASOIF), animée par Junje Li, ancien commentateur chinois. Créée en 1983, juste avant les JO de Los Angeles de 1984, elle regroupe des experts dans huit catégories : la diversité, l’olympisme, le droit, l’écologie, les technologies et innovation, le commerce, le développement et la santé. L’ASOIF regroupe quatre parties prenantes indispensables au bon fonctionnement des Olympiades d’été : le CIO, les fédérations internationales comme la FIFA ou la FIBA, les 206 comités nationaux olympiques et le comité d’organisation des JO, c’est-à-dire les villes hôtes.
Grâce à ces différentes conférences, les étudiants de la SMS ont pu avoir un aperçu des rouages les plus importants de la vie Olympique avant d’avoir, eux-mêmes, un rôle important lors des JO de Paris.
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