À toi qui t’apprêtes à t’engager dans les études supérieures et qui vise peut-être un bac + 5 à l’université, cette actualité devrait t’intéresser.
Une note Flash du SIES, parue le 16 décembre dernier, révèle que, 18 et 30 mois après l’obtention de leur diplôme, les taux d’insertion professionnelle des diplômés 2018 de masters universitaires « restent élevés, malgré une baisse de respectivement 1 et 2 points » par rapport aux diplômés de masters universitaires de 2017. Décryptage.
L’insertion des diplômés de masters universitaires en baisse
[table id=16 /]Le SIES (service en charge de l’étude des données et statistiques au ministère de l’Enseignement supérieur) a comparé les taux d’insertion professionnelle des diplômés de masters (hors enseignement) à l’université des années 2017 et 2018, et le verdict est sans appel. Les 110 800 étudiants diplômés de masters universitaires en 2018 ont rencontré « une conjoncture moins favorable du marché du travail en 2020 du fait de la crise sanitaire » affirme la note Flash du SIES. Toutefois, « les taux d’insertion professionnelle à 18 et 30 mois après l’obtention du diplôme restent élevés malgré une baisse de respectivement 1 et 2 points ».
L’insertion professionnelle a quelque peu chuté ces derniers temps, notamment à 30 mois. En effet, le taux d’insertion à 30 mois, mesuré au 1er décembre 2020 (soit au moment du second confinement lié à la pandémie mondiale de la Covid-19), souligne un taux d’insertion sur le marché du travail de 90 %, une baisse de 2,2 points de pourcentage par rapport à la promotion de 2017. Le taux d’insertion à 18 mois, quant à lui, mesuré en décembre 2019 (soit avant la crise sanitaire), commençait déjà à reculer, avec une baisse enregistrée de 0,4 point (89 %).
Quelles sont les filières le plus touchées ? Selon les données de la note Flash du SIES, les sciences humaines et sociales (SHS) et les lettres-langues-arts (LLA) sont les filières les plus affectées. La note indique notamment que pour l’insertion à 18 mois, la baisse est davantage visible en droit-économie-gestion (- 0,5 point) et SHS (- 0,3 point). Néanmoins, ce premier constat est bousculé lorsque l’on s’intéresse à l’insertion à 30 mois. En effet, l’insertion à 30 mois des diplômés en LLA recule de 3,5 points de pourcentage et ceux en SHS de 3,3 points.
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Les poursuites d’études des diplômés de masters universitaires en hausse
[table id=17 /]Parallèlement, le taux de poursuite d’études des diplômés de masters augmente. Ainsi, toujours d’après la note du SIES, le taux de poursuite d’études des étudiants diplômés de masters universitaires en 2018 s’élève à 36 %, soit une augmentation donc de 3 points par rapport aux diplômés de 2017. Face aux tensions du marché du travail en temps de crise, davantage de jeunes diplômes font le choix de repousser leur insertion professionnelle pour continuer un peu plus leurs études.
La qualité des emplois en pleine évolution
Si l’on pouvait résumer la note en une courte phrase encourageante : la qualité des emplois est, dans l’ensemble, meilleure. En effet, si le taux d’insertion baisse, le SIES indique que « les indicateurs à 18 et 30 mois ont progressé de 1 à 2 points par rapport à la situation des diplômés de 2017 », à propos de la qualité des emplois. Les conditions d’emploi des diplômés de master (hors enseignement) ont été évaluées selon trois critères :
- La stabilité ;
- Le temps plein ;
- La catégorie cadre ou professions intermédiaires.
Ainsi, les emplois occupés à 18 mois « sont dits de qualités car ils sont, le plus souvent, stables (67 %), à temps plein (94 %) et de niveau cadres ou professions intermédiaires (88 %) ». Cette qualité d’emploi s’améliore également à 30 mois, avec notamment 77 % des diplômés qui occupent un poste en CDI, ou étant fonctionnaire, libéral ou indépendant.