aymeric l'étudiant

« L’informatique n’est pas qu’une passion, c’est un métier », Aymeric l’Étudiant se confie sur son parcours

À lire dans cet article :

L’informatique est ta passion et tu souhaiterais intégrer une école d’ingénieurs à ton image ? Ça tombe bien ! Nous avons échangé avec Aymeric, plus connu sous le pseudo Aymeric l’Étudiant sur YouTube. Le jeune homme s’est confié sur son parcours. De la classe préparatoire à son école d’ingénieur, en passant par la rude période des concours, découvre le chemin parcouru par Aymeric, grand passionné d’informatique.

Le parcours académique d’Aymeric l’Étudiant

aymeric l'étudiantPourrais-tu te présenter en quelques mots ? 

Je m’appelle Aymeric Olivaux, aussi connu sous le nom d’Aymeric l’Étudiant sur YouTube et Instagram. J’ai réalisé ma scolarité en région, je me suis ensuite tourné vers une classe préparatoire scientifique PCSI/PC (physique-chimie et sciences de l’ingénieur, ndlr.), après trois rudes années, j’ai décidé de couper court aux sciences et de me concentrer sur ce qui me plaisait le plus, l’informatique.

Après une 5/2 (troisième année de CPGE scientifique, ndlr.), j’ai fait le choix d’intégrer l’EPITA, une école d’ingénieurs en informatique, un peu par hasard. Ça a tout de suite été le coup de cœur. Plus jeune, je croyais, à tort, que l’informatique ne pouvait être qu’une passion, pas un métier et encore moins une carrière florissante. Je me trompais sur toute la ligne ! C’est un domaine porteur qui recrute de nombreux professionnels chaque année.

Quel type d’élève étais-tu au lycée ? Comment se sont passées ces quelques années ? 

Au lycée, je n’étais pas particulièrement studieux, ni excellent. J’ai toujours été un élève moyen, mais j’avais tout de même des capacités, un joli mot pour dire des facilités ! J’aimais bien les sciences de l’ingénieur et la physique-chimie.

Le soir, quand je rentrais chez moi, je ne travaillais pas vraiment et j’oubliais souvent de faire mes devoirs. Mais une fois arrivé en terminale, je me suis réveillé. Je me suis pris en main. J’ai réfléchi aux objectifs que je voulais atteindre et je me suis dit que j’intégrerai une classe préparatoire, même si je ne savais pas encore vers quelle école j’allais ensuite m’orienter.

Pour intégrer une CPGE, il fallait que j’opère une belle évolution sur l’année, alors j’ai travaillé pour. J’ai augmenté mes moyennes en mathématiques et en physique. En anglais, ce n’était pas trop ça, mais je me suis débrouillé !

À quel moment as-tu su que tu voulais intégrer une classe préparatoire ? Comment as-tu fait ton choix ? 

Comme la plupart des élèves de terminale, je ne savais pas vraiment quoi faire. Je savais que j’avais de l’ambition, j’ai toujours voulu faire de grandes choses et sortir un peu du lot. J’avais déjà participé à des concours de robotique, j’étais plutôt investi dans la vie associative du lycée, etc. et je me suis dit que c’était le moment d’avoir de l’ambition dans mes études supérieures.

Mes professeurs me parlaient souvent de la classe préparatoire, la voie royale ! Sur APB (ancêtre de la fameuse plateforme Parcoursup, ndlr.), j’avais fait des vœux pour des CPGE à Lyon et à Valence. J’ai d’abord été accepté à Camille Vernet, à Valence, mais après une semaine, j’ai fait le choix d’aller à Lyon. J’ai donc fait mes trois années de CPGE à Assomption Bellevue, à Lyon.

Lire aussi : Les spécialités à suivre en terminale pour être accepté(e) en écoles d’ingénieurs

Trois années de classe préparatoire corsées

Quelle a été ton expérience de la classe préparatoire ? Beaucoup la perçoivent comme un petit enfer sur Terre, quelle est ta vision ? 

Je dirais que je faisais au jour le jour ! Je suis parti avec beaucoup de lacunes, mais j’étais très motivé. Avec du recul, je me rends compte que c’était une période très compliquée. J’ai beaucoup souffert du manque de pratique, j’avais du mal à comprendre comment la chimie allait m’aider dans ma vie de tous les jours.

Je m’en sortais, mais les matières dans lesquelles je m’investissais le plus étaient le français, l’anglais et l’informatique. C’était ce qu’il y avait de plus concret ! Savoir travailler sur des problèmes complexes de mécanique quantique, ce n’est pas très utile en entreprise. Par contre, savoir écrire un mail et bien rédiger, c’est très important !

En classe de terminale, je détestais le français et l’anglais et pourtant, une fois en prépa, je me suis rendu compte que c’était très important.

Comment s’est passée la période des concours ? 

Alors… c’était assez compliqué, je ne vais pas mentir ! C’est une période très angoissante. Je me souviens que pour l’épreuve de mathématiques des Mines, je n’ai pas du tout réussi. J’étais abattu et au lieu de continuer le concours, je suis rentré chez moi et j’ai broyé du noir ! Ce qui m’a ensuite poussé à faire une troisième année de prépa, pour retenter les concours des écoles d’ingénieurs.

Pourrais-tu nous parler un peu plus de l’école d’ingénieurs que tu as fini par intégrer ? 

Je me suis finalement orienté vers l’EPITA un peu par hasard. Au départ, je voulais davantage faire une école d’aéronautique, mais un jour mon professeur de mathématique m’a dit de faire quelque chose qui me plaisait vraiment. Alors je me suis renseigné et j’ai découvert EPITA, une école d’informatique et j’ai eu un véritable coup de cœur !

Mais par contre attention, si tu ne peux pas voir une ligne de code sans avoir un haut-le-cœur, passe ton chemin ! Cette école s’adresse aux passionné(e)s d’informatique.

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« Une école qui recrute des personnes passionnées par l’informatique et qui va les emmener très loin »

Comment as-tu vécu l’expérience de la piscine à EPITA ? 

C’est quelque chose qui m’a énormément plu !

Pour ceux qui ne connaissent pas, la piscine s’inscrit dans la première année à EPITA pour t’apprendre la technique pure et dure. C’est un peu l’équivalent des semaines d’intégration dans les autres écoles, sauf que là, pendant trois semaines, tu vas apprendre à programmer en C, un langage de programmation très répandu.

Je commençais à 9h et je terminais à 22h tous les jours, c’était très intense et ça demandait une quantité de travail exceptionnelle, mais j’ai adoré ! C’est une école qui ne recrute pas que des profils excellents, mais surtout des personnes passionnées par l’informatique et qui va les emmener très loin.

Grâce à la piscine, en trois semaines seulement, on peut atteindre un niveau équivalent à celui des étudiants d’une autre école au bout de plusieurs mois.

Lire aussi : École d’informatique : qu’est-ce qu’une piscine ?

Tes expériences professionnelles ont-elles changé ta vision de l’école d’ingénieurs ? 

J’ai été très surpris pendant mes différents stages ! J’ai notamment compris qu’apprendre beaucoup de technique n’avait pas autant de valeur qu’on nous le faisait croire et pourtant, la valeur est au centre de tout. La technique te permet de comprendre des choses, mais c’est la pratique qui te fera avancer et surtout, il y a des choses qu’on ne nous apprend pas à l’école comme par exemple manager, écrire un mail correct, discuter avec tes collègues, etc. Il y a des choses qu’on ne peut apprendre qu’une fois sur le terrain !

Dans le monde professionnel, on est amené à travailler avec des personnes très différentes et ça pose nécessairement des problématiques. Apprendre à communiquer, à se comprendre, à accepter les différences, etc. Autant de choses qu’on ne nous apprend pas.

Je dirais quand même que j’ai eu de la chance, à EPITA nos professeurs sont avant tout des professionnels et ça change vraiment la donne. Ce sont des personnes au plus proche de la réalité de l’entreprise.

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« YouTube a fonctionné un peu comme une thérapie pour moi »

Tu as également une chaîne YouTube qui comptabilise plus de 25 000 abonnés. Quand t’es venue l’idée d’ouvrir cette chaîne et comment la gères-tu en parallèle de tes activités ?

J’ai créé ma chaîne YouTube, Aymeric l’Étudiant, la veille de ma rentrée en CPGE PCSI. Je me posais mille questions : est-ce qu’il faut porter un costume en prépa ? de quelles fournitures ai-je besoin ? et je me suis dit, pourquoi ne pas faire comme un petit journal de bord. Chaque soir, je prenais un moment pour raconter ce que j’avais appris, ce que j’avais fait à ma caméra. Ça ne me prenait pas beaucoup de temps : 5-10 minutes d’enregistrement, sans vraiment de montage, je faisais une miniature et en 15 minutes top chrono, ma vidéo était en ligne. C’était un peu comme une thérapie pour moi, je ne me sentais pas très bien en prépa et grâce à YouTube, je pouvais en discuter librement et partager mon quotidien.

Les premiers mois, j’avais très peu de vues et à la fin de ma première année de prépa ça a commencé à monter. Je suis resté 8 mois à 50 abonnés, puis 500 et 5 000 à la fin de l’été. Je commençais à trouver mon public. Beaucoup m’ont avoué qu’ils se retrouvaient dans mes vidéos, ça les rassurait de voir que j’avais aussi des difficultés, qu’ils n’étaient pas seuls.

Depuis que je suis à EPITA, je fais beaucoup moins de vidéos parce que ma cible a changé. J’ai moins envie de parler de classe préparatoire et plus de mon école, mais mes abonnés n’ont pas forcément pris ce tournant. Je n’ai plus la même attractivité que j’avais il y a quelques années, mais je conserve ma chaîne et je poste de temps en temps.

J’ai aussi d’autres projets ! Je viens par exemple d’écrire un livre intitulé Bac mention très bien à destination des élèves en classe de terminale.

 

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Si le témoignage d’Aymeric t’a plu, nous te conseillons également de jeter un œil à la vidéo suivante. Nous  avons reçu Thomas, de la chaîne Thomas l’Ingénieur et lui avons posé quelques questions sur ses choix d’orientation, son école d’ingénieurs et son quotidien en tant qu’ingénieur en Australie. Un parcours également très inspirant !

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