Après un parcours scolaire brillant, Charline Pommeret s’est envolée pour les États-Unis, où elle exerce aujourd’hui la profession de data analyst pour la compagnie aérienne American Airlines. Parcours scolaire, MBA aux États-Unis, expatriation, etc. La jeune femme s’est confiée sur la vie outre-Atlantique et ses projets pour les années à venir.
À tout juste 23 ans, Charline Pommeret a déjà tout d’une (très) grande. Avec une moyenne de 20,16 au baccalauréat, la jeune femme a poursuivi ses études supérieures avec brio, la conduisant tout droit aux États-Unis.
Un parcours scolaire brillant
Pourrais-tu nous parler de ton parcours académique ?
Une fois mon baccalauréat scientifique, option mathématiques, en poche, je me suis orientée vers une filière en management international à l’IAE Paris-Est qui m’a permis de réaliser une année d’échange à l’Université de Miami en deuxième année, puis de partir 6 mois en Erasmus à Madrid en troisième année.
Pour ce qui est du master, j’avais très envie de retourner aux États-Unis et j’ai entendu parler du parcours franco-américain de l’IAE de Caen. J’étais charmée.
Peux-tu nous parler un peu plus en détail du master que tu as réalisé à l’IAE de Caen et du parcours franco-américain ?
Le master management international de l’IAE de Caen propose deux options dès la deuxième année : le parcours franco-américain et le parcours management des PME (petites et moyennes entreprises). J’ai donc choisi le parcours franco-américain en raison de mon fort attrait pour les États-Unis. Dès la première année, nous avons eu l’opportunité de suivre des cours avec des professeurs d’universités américaines et de profiter d’un environnement international, ce qui m’a beaucoup plu. Nos cours de management international étaient très axés sur les relations entre la France et les États-Unis, et d’autres spécificités purement américaines (droit américain, civilisation américaine, etc.). En deuxième année, nous avons eu davantage de cours dispensés par les professeurs américains, ce qui était un très gros atout, car la façon d’étudier aux États-Unis est très différente de celle de la France. J’ai donc pu profiter d’un avant-goût des études aux États-Unis, moi qui avais déjà à l’esprit de poursuivre mes études en MBA dans ce pays. Autre point important, le parcours franco-américain est enseigné 100% en anglais. C’était aussi un élément que je recherchais, pour peaufinerons niveau en anglais.
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Un MBA à l’Université de Floride
As-tu été accompagnée pour ta poursuite d’études aux États-Unis ?
Je pensais déjà à un MBA aux États-Unis depuis plusieurs années, je savais que je voulais poursuivre dans cette voie et je m’étais déjà renseignée sur les démarches à réaliser pour pouvoir y accéder. L’IAE de Caen a également été très présent pour m’accompagner dans toutes les démarches administratives, ce qui m’a beaucoup soulagée, parce qu’il y a toujours des zones d’ombres, notamment sur les questions de visa.
Par ailleurs, pour intégrer un MBA aux États-Unis, il est nécessaire d’obtenir un certain score au GMAT (test standardisé en langue anglaise) et l’IAE de Caen propose un entraînement à cet examen, ce qui m’a bien aidée. L’école m’a également accompagnée dans la rédaction de mon CV et de mes lettres de motivation pour les universités américaines. En cas de besoin, je savais que je pouvais compter sur mes professeurs, qui étaient très investis.
Comment s’est passé ton MBA aux États-Unis ?
Une fois mon diplôme de l’IAE de Caen en poche, je me suis orientée vers un master of business administration (MBA) à l’Université de Floride. J’ai choisi une majeure en business analytics, car je savais déjà que je voulais exercer le métier que je fais aujourd’hui. J’ai réalisé mon MBA en accéléré en 11 mois seulement, contre 2 ans avec un programme classique. J’avais déjà quelques prérequis (un bachelor et un master en business), ce qui m’a permis d’accélérer le processus.
Ce que je retiens de cette expérience ? Beaucoup de positif. L’année a été très chargée pour moi, mais j’ai beaucoup appris et beaucoup progressé, ce qui m’a permis d’acquérir de nombreuses connaissances qui me sont très utiles aujourd’hui. Sur le plan personnel, j’ai fait de très belles rencontres avec des parcours très différents du mien. J’étais la plus jeune de ma classe, car il faut savoir qu’en règle générale, un MBA est accessible après plusieurs années d’expérience professionnelle or, grâce à mon master en management international, j’ai pu intégrer la formation juste après mon diplôme.
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Un poste de data analyst chez American Airlines
Dans quoi travailles-tu aujourd’hui ?
J’ai rejoint la compagnie aérienne American Airlines au mois de juin dernier, en tant que data analyst. Je suis chargée d’analyser les données de notre clientèle pour que les départements de marketing et de communication puissent améliorer nos services.
C’est beaucoup d’analyse de données, mais c’est ce qui me plaît. Je travaille en étroite collaboration avec beaucoup d’autres départements (marketing, communication, finance, network planning, etc.) au sein d’American Airlines. C’est l’emploi de mes rêves.
Quels conseils donnerais-tu à un étudiant qui souhaiterait poursuivre ses études aux États-Unis ?
Premier conseil, et sans doute le plus important, faire des recherches. C’est très chronophage, mais c’est essentiel. Partir étudier aux États-Unis est bien plus difficile que de s’expatrier en Espagne et il faut que tu y sois préparé(e). Il y a beaucoup de démarches à faire que ce soit pour les assurances, le visa, etc. J’ai eu la chance d’être accompagnée par l’IAE de Caen dans toutes ces démarches.
Pour la côté financier, l’IAE de Caen propose des partenaires aux États-Unis et, en tant qu’étudiants de l’école, nous bénéficions de tarifs très avantageux. Alors qu’un MBA coûte en moyenne 80 000$ à l’année, grâce à l’IAE de Caen, j’ai déboursé moins de 10 000$. Une aubaine !
Ensuite, si tu veux poursuivre en MBA, je te conseillerais de peaufiner ton projet professionnel. Que peut t’apporter cette formation ? Quelle spécialisation ? Vers quelle profession veux-tu t’orienter une fois ton diplôme en poche ? Les universités américaines préfèrent les projets clairs, ils veulent comprendre pourquoi cette voie a véritablement du sens pour toi. N’hésite pas également à contacter des étudiants de la formation qui t’intéresse, que ce soit sur LinkedIn ou ailleurs, pour obtenir toutes les informations nécessaires.
Dernier conseil, aux États-Unis, les universités sont très regardantes de ton parcours extrascolaire. Elles attendent un certain niveau académique bien entendu, mais elles sont également très intéressées par des profils engagés et investis dans l’associatif, le sport, etc.
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Une expatriation réussie aux États-Unis
Quels sont, selon toi, les avantages et les inconvénients de l’expatriation ?
Pour commencer avec les avantages, je dirais que c’est particulièrement enrichissant d’un point de vue personnel. L’expatriation nécessite de sortir de sa zone de confort, de quitter nos repères, de tout recommencer à zéro. C’est très formateur. Je pense qu’il est nécessaire de se challenger. Comme disent les Américains, sky is the limit.
Si je devais donner un inconvénient, je dirais le côté administratif. C’est très contraignant, mais j’ai la chance de travailler dans un grand groupe qui m’accompagne sur tous ces sujets. Et bien sûr, il y a également la distance. Je suis loin de ma famille et de mes amis et même si je crée de nouvelles relations ici, c’est différent.
Mais je tire beaucoup plus de positif que de négatif de cette expérience. Je vis mon rêve et je suis très reconnaissante.
Qu’envisages-tu pour la suite ?
Je compte rester vivre aux États-Unis. Je suis en attente de changement pour mon visa, qui me permettrait de rester un peu plus longtemps. J’espère également pouvoir évoluer au sein de la compagnie American Airlines et être promue à des postes à plus grandes responsabilités.
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