Sciences Po souffle cette année sur sa 150e bougie et pour l’occasion, l’école fait les choses en grand avec l’organisation du Festival des 150 ans. Sous la devise « Aux racines de l’avenir », Sciences Po s’interroge sur le monde du futur, en compagnie d’invités célèbres pour leur engagement sans faille tels que Camille Étienne, jeune militante écologiste, et Hugo Clément, journaliste et militant écologiste.
Conférences internationales, rencontres, parcours artistiques, projection, scène musicale ouverte, etc. Lors du Festival des 150 ans, se tenant ce 16 septembre, Sciences Po a souhaité représenter l’étendue de l’esprit de son institution. Pour l’occasion, nous nous sommes rendus dans les célèbres locaux.
Le Festival des 150 ans de Sciences Po
Face aux profonds bouleversements de nos sociétés, Sciences Po a tenu à mettre en lumière le monde d’aujourd’hui et donner les priorités de demain, et ce, grâce à des événements en tout genre pour sensibiliser ses étudiants.
Parmi les événements les plus marquants de ce festival, notons les suivants :
- « Et maintenant ? Repérer les idées, les voies nouvelles qui tracent les perspectives de demain dans différents domaines » en partenariat avec Arte et France Culture ;
- Les doyens face à l’actualité : perspectives mondiales, économiques et sociales, avenir des villes face au changement climatique, utilité de la recherche et du métier de journaliste… Autant de sujets d’actualité abordés en 30 minutes par les doyennes et doyens des Écoles et du Collège universitaire avec Arancha Gonzalez, Philippe Martin, Sergei Guriev, Marie Mawad, Stéphanie Balme, Sébastien Pimont, Pierre François, Tommaso Vitale et Natacha Valla ;
- Une conférence de Bruno Latour : The New Free University ;
- Le Tribunal pour les générations futures : faut-il déserter ?, avec notamment Camille Etienne, Mathias Vicherat et Hugo Clément ;
- Sciences Polémiques, le Gala d’éloquence.
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Tribunal des générations futures : faut-il déserter ?
À l’occasion du Festival des 150 ans de Sciences Po, notre rédaction s’est rendue au Tribunal des générations futures. La question traitée : faut-il déserter ?
Alors que des étudiants d’AgroParisTech ont invité, le 30 avril dernier lors de leur remise des diplômes, leurs camarades à déserter, qualifiant leurs futurs emplois de « destructeurs », c’est au tour de Sciences Po de s’interroger sur la notion de désertion. Pour ce faire, l’école a pris la forme d’un véritable tribunal, avec cour et jury afin d’étudier la question. Se sont alors succédé à la barre, en tant que témoins :
- Charlotte Halpern, chercheuse eu Centre d’études européennes et de politique comparée de Sciences Po ;
- Hugo Clément, journaliste et militant écologiste ;
- Mathias Vicherat, directeur de Sciences Po ;
- Camille Étienne, militante écologiste ;
- Clara Gaymard, co-fondatrice de Raise et essayiste.
Si chacun a livré sa propre interprétation de la désertion, les avis n’ont que peu divergé, à quelques nuances près. Hugo Clément a salué les déserteurs, « je suis admiratif des personnes qui ont fait le choix de ne pas s’orienter vers les grandes entreprises et qui respectent une cause de manière désintéressée ».
Ce que nous voulons c’est servir le commun, les 0 sur la fiche de paie n’attirent plus. – Camille Étienne
Une fois l’audition des témoins terminée, la cour a finalement rendu son verdict : « pour détourner l’avion, ne faut-il pas être à bord ? »… La désertion est une question complexe, à laquelle les invités de ce Festival des 150 ans n’ont pas failli à répondre.
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