La protection de l’environnement est au cœur de tes préoccupations et tu souhaiterais en faire ton métier ? Sache que tu n’es pas seul(e) dans ce cas. Selon un sondage du CNEAP, 83% des jeunes Français de moins de 30 ans pourraient travailler dans les métiers de la nature et 8 actifs sur 10 accepteraient même de s’y reconvertir.
Le CNEAP, acteur majeur de l’enseignement agricole, a réalisé une enquête auprès des Français pour connaître leur ressenti quant aux métiers de la nature et du vivant, et les résultats sont plutôt (très !) parlants.
Petit point méthodologie : Cette enquête du CNEAP a été réalisée en partenariat avec Viavoice auprès d’un échantillon de 1 000 personnes représentatives de la population française, toutes âgées de plus de 18 ans. Ce sondage en ligne était accessible du 31 mai au 2 juin 2022.
Après étude des résultats de cette enquête, trois pistes de réflexion se sont dessinées :
- Les Français sont à la recherche d’un métier passion ;
- Les métiers de la nature et du vivant attirent, notamment grâce à leur diversité ;
- Les métiers de la nature et du vivant sont malheureusement mal connus et bien souvent perçus comme peu rémunérateurs.
Les Français veulent exercer un métier “passion”
Première remarque et non des moindres, lorsqu’ils ont été interrogés sur ce qui leur semblait prioritaire dans la recherche d’un emploi, les 3/4 des répondants ont affirmé placer les métiers « passion » en tête de leurs exigences. Un emploi qui saurait donc les satisfaire et grâce auquel ils se sentiraient épanouis dans leur vie professionnelle.
Autre requête, 45% des Français ont répondu rechercher un métier qui leur permettrait de dégager du temps libre et de gagner le plus d’argent possible (à 39%).
Lire aussi : Qui sont les 22 associations préselectionnées pour le ZEvent 2022 ?
8 jeunes sur 10 envisagent de travailler dans un domaine en lien avec la nature
L’enquête a également révélé que les métiers de la nature et du vivant attiraient de nombreux Français. Les emplois en lien avec le secteur de l’environnement (82%) et des paysages et de l’aménagement (79%) seraient les plus passionnants à en croire les répondants.
Outre les métiers de l’environnement (81%), les métiers des services à la personne (79%) et ceux du secteur agroalimentaire (74%) seraient, quant à eux, les emplois les plus stratégiques pour la France de demain.
Toujours selon le sondage du CNEAP, ces métiers apparaissent presque unanimement comme pourvoyeur d’emploi (à 95%) et innovants (à 93%).
Et les jeunes dans tout ça ? L’étude des résultats de cette enquête a révélé que pas moins de 8 jeunes de moins de 30 ans sur 10 envisageraient de travailler dans le domaine de la nature et du vivant (83%) et que 79% des actifs pourraient s’y reconvertir sans problème (une part qui atteint les 87% lorsque l’on s’adresse aux répondants de moins de 25 ans).
L’environnement : porteur de métiers d’avenir
Tu l’as compris, les Français sont friands de ce secteur, d’accord, mais le voient-ils comme un secteur d’avenir ? Sans surprise, pour ce qui est des métiers de l’environnement avant tout, 84% des Français les perçoivent comme porteur d’emploi dans les années à venir. Un chiffre très encourageant pour un domaine qui a le vent en poupe !
« L’enquête montre ce qu’intuitivement nous savions : les métiers de la nature, l’appétence pour le vivant, ont le vent en poupe, principalement auprès de jeunes. Ils sont soucieux de l’avenir de la planète et entendent y contribuer. Cela est réjouissant ; les métiers de l’agriculture s’entendent comme respectueux de l’environnement, qu’il soit humain ou naturel. Ils nous invitent à un autre regard sur le monde que les formations agricoles doivent contribuer à conforter. L’enseignement agricole est l’un des piliers indispensables à la prise de conscience d’une part et à la formation d’autre part de la transformation des sociétés que nous sommes en train de vivre. Au plan « Enseigner à produire autrement » du ministère de l’agriculture, il nous semble souhaitable de montrer que c’est une invitation à un changement plus complet de la production, certes, mais également de la consommation qu’il nous faut travailler avec les jeunes scolarisés dans notre réseau. », affirme Philippe Poussin, Secrétaire Général du CNEAP.
Lire aussi : Les jobs d’été : des plus classiques aux plus engagés
Secteur de l’environnement : des salaires jugés peu attractifs
En théorie, les métiers de la nature et du vivant bénéficient d’une belle attractivité auprès des Français, mais en y regardant d’un peu plus près, le sondage nous apprend que beaucoup de jeunes Français se détournent consciemment des emplois de ce secteur, jugés peu rémunérateurs (à 66%) et, surtout, difficiles à exercer (à 58%).
Les répondants citent également le manque de connaissances des formations qui mènent à ces métiers (à 40%). Seulement 8% des Français connaissent précisément des formations permettant d’accéder aux métiers de la nature et du vivant. Un chiffre qui parle de lui-même…
« Le cœur de notre problème est simplement présenté : il existe un fort décalage entre le « capital sympathie » des métiers du vivant et le désir de s’y engager professionnellement. », poursuit Philippe Poussin.
Lire aussi : Quels sont les établissements labellisés Éco-École ?