Existe-t-il vraiment une égalité des chances ? Tu peux te poser la question surtout si tu veux aller dans les études supérieures. Une chance pour toi, il existe des dispositifs qui permettent de garantir une certaine égalité. Parfois méconnus, ils n’en restent pas moins des moyens pour réussir son entrée post-bac. Mais quelles sont ces aides ? Peux-tu en bénéficier ? La rédaction AuFutur te propose de les étudier en détail pour te rassurer.
Qu’entend-on par égalité des chances ?
C’est vrai que parler d’égalité des chances, ça peut déjà créer un doute dans ton esprit. Quand on s’y intéresse, on dit souvent qu’il s’agit de placer tout le monde sur un même pied d’égalité. On est censé mettre de côté tous les éléments qui peuvent créer une différence, une distinction entre plusieurs personnes. C’est bien ce que le sens de l’expression sous-entend. Pourtant, les dispositifs qui sont créés démontrent que nous sommes bien dans un système parfois inégalitaire.
L’égalité est un droit. Pour le conserver, il faut pouvoir l’appliquer et démontrer son importance. L’enseignement supérieur reflète parfaitement cette réalité. Les dispositifs qui sont déployés par le gouvernement, et notamment le ministère de l’Enseignement supérieur, permettent alors de se rapprocher de cette égalité voulue. Toutefois, il faut souligner l’importance du choix personnel. Il ne s’agit pas seulement de chance, mais surtout d’envie. Chaque étudiant est capable de prendre une voie d’études qui lui plaît. Toi aussi, tu dois mettre les chances de ton côté. Il faut que tu ailles au-delà de tes doutes et que tu te fasses confiance dans tes capacités et dans tes envies.
Une égalité des chances de façade ?
Une partie de ces programmes a pris place au début des années 2000. Sciences Po était justement la première école à avoir intégré une politique d’égalité des chances en 2001. L’ESSEC reproduit cette idée en 2003. La place des CEP (convention d’éducation possible) s’est démocratisée quelques années plus tard. Ces conventions devaient concerner près de 200 000 élèves en 2020. Elles restent tout de même critiquées, car elles n’appliquent que des solutions qui ne changent pas le fond du problème. Il s’agit surtout d’un problème propre à chaque élève : ils s’autocensurent et s’empêchent de réussir.
Alors, comme réponse, le gouvernement a mis en place des dispositifs plus concrets qui permettent de créer une vraie différence. Parmi les mesures prises, il y a la priorisation des places en BTS et en BUT pour les lycéens technologiques et professionnels. Il y a eu l’introduction de taux minimaux de lycéens boursiers. Cette mesure a été mise en place afin de promettre aux étudiants boursiers une place dans une formation. Selon le gouvernement, 91,7% des boursiers ont été admis dans l’enseignement supérieur dans plus de 12 000 formations. Il existe aussi le dispositif « Les cordées de la réussite » qui permet aux collégiens, dès la quatrième, de lutter contre l’autocensure et de les accompagner jusqu’à la terminale et peut être affiché sur Parcoursup à la demande de l’élève.
Des formations émergentes
Beaucoup de formations commencent à émerger dans le milieu de l’enseignement supérieur. Tu peux en trouver et chacun adapté selon la voie que tu souhaites prendre. Par exemple, la Fondation Culture & Diversité propose une dizaine de programmes qui permettent d’intégrer des écoles de journalisme, de mode, de patrimoine et d’encore d’autres secteurs. Ces programmes se présentent sous la forme de prépas pour des écoles (c’est le cas pour le journalisme) et des bourses pour les élèves qui les ont suivies. En visant directement des lycéens, le programme permet de développer un véritable accès à des formations onéreuses.
Il existe d’autres programmes comme des écoles qui permettent de rejoindre les Grandes Écoles. Un exemple récent est celui du Empower College qui vient juste d’ouvrir ses portes en septembre 2024 et propose d’intégrer les écoles de commerce grâce à un programme en alternance. De plus en plus d’écoles et de formations privées fleurissent et développent un réseau alternatif qui permet une meilleure insertion dans les écoles que la voie traditionnelle. Il est important de se souvenir que parmi les nombreuses écoles miracles, il faut savoir reconnaître les véritables formations des frauduleuses. On te conseille de faire des recherches avant de faire ton choix.
Si le Empower College t’intéresse, nous lui avions dédié cet article.
La différence entre communication et réalité
Beaucoup critiquent les dispositifs, car ils ne permettent que d’aider les élèves motivés. Tu le comprendras et le verras lors de ton parcours au lycée. Afin de lutter contre l’autocensure, le ministère de l’Éducation nationale multiplie les spots publicitaires et les campagnes qui encouragent les élèves à accéder aux études post-bac. L’enjeu d’un futur post-bac est de pouvoir intégrer une formation. Pourtant, cette démarche a ses limites. Car oui, il existe encore des inégalités qui se créent, et ce dès les critères de sélection. Il s’agit parfois de préférences pour certains établissements, de népotisme ou même de critères inégaux. Il est difficile de les évaluer, car chaque formation est susceptible de les appliquer.
C’est malheureusement souvent à cause de ce type de pratique que de nombreuses candidatures sont rejetées pour des raisons autres que les compétences du candidat. Toi-même, tu peux en être victime. Il y a bel et bien un fossé entre la réalité des études et l’image de l’égalité qui est défendue par le ministère de l’Enseignement supérieur. Les dispositifs montrent qu’il y a une démarche à faire pour assurer l’insertion de tous les bacheliers, y compris la tienne. Il y a donc une nécessité à effacer les inégalités même si les moyens donnés sont minimes et ne permettent que de rectifier quelques détails plutôt que de s’attaquer au plus grand problème.
