Bac 2023. Découvre le corrigé du sujet de l’épreuve de philosophie tombé le mardi 18 juin 2024. Que ce soit pour vérifier tes connaissances ou par simple curiosité, nous avons tous une bonne raison de consulter ce corrigé.
L’épreuve de philosophie s’est déroulée le mardi 18 juin 2024, pour les quelque 530 000 candidats de France métropolitaine.
Bac 2024 : les sujets de l’épreuve de philosophie
Pour le bac général de philosophie
Cette année, les élèves en classe de terminale générale se sont penchés sur l’un des trois sujets suivants :
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Sujet 1 : La science peut-elle satisfaire notre besoin de vérité ?
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Sujet 2 : L’État nous doit-il quelque chose ?
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Sujet 3 : Expliquer le texte suivant :
« Toute action humaine exige un mobile1 qui fournisse l’énergie nécessaire pour l’accomplir, et elle est bonne ou mauvaise selon que le mobile est élevé ou bas. Pour se plier à la passivité épuisante qu’exige l’usine, il faut chercher des mobiles en soi-même, car il n’y a pas de fouets, pas de chaînes ; des fouets, des chaînes rendraient peut-être la transformation plus facile. Les conditions même du travail empêchent que puissent intervenir d’autres mobiles que la crainte des réprimandes et du renvoi, le désir avide d’accumuler des sous, et, dans une certaine mesure, le goût des records de vitesse. Tout concourt pour rappeler ces mobiles à la pensée et les transformer en obsessions ; il n’est jamais fait appel à rien de plus élevé ; d’ailleurs ils doivent devenir obsédants pour être assez efficaces. En même temps que ces mobiles occupent l’âme, la pensée se rétracte sur un point du temps pour éviter la souffrance, et la conscience s’éteint autant que les nécessités du travail le permettent. Une force presque irrésistible, comparable à la pesanteur, empêche alors de sentir la présence d’autres êtres humains qui peinent eux aussi tout près ; il est presque impossible de ne pas devenir indifférent et brutal comme le système dans lequel on est pris ; et réciproquement la brutalité du système est reflétée et rendue sensible par les gestes, les regards, les paroles de ceux qu’on a autour de soi. Après une journée ainsi passée, un ouvrier n’a qu’une plainte, plainte qui ne parvient pas aux oreilles des hommes étrangers à cette condition et ne leur dirait rien si elle y parvenait ; il a trouvé le temps long. »
Simone WEIL, La Condition ouvrière (1943)
Voici le sujet dans son intégralité
24-PHGEMEPour le bac technologique de philosophie
Les élèves de terminale technologique ont quant à eux traité un de ces sujets :
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Sujet 1 : La nature est-elle hostile à l’homme ?
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Sujet 2 : L’artiste est-il maître de son travail ?
- Sujet 3 : Expliquer le texte suivant :
« Il est nécessaire aux hommes de se donner des lois et de vivre conformément à ces lois, sous peine de ne différer en rien des bêtes les plus sauvages. Voici quelle en est la raison : aucun homme ne naît avec une aptitude naturelle à savoir ce qui est profitable pour la vie humaine en société et, même s’il le savait, à pouvoir toujours faire et souhaiter le meilleur. Car en premier lieu il est difficile de comprendre que l’art politique véritable doit prendre soin, non du bien particulier, mais du bien général – car le bien général rassemble, tandis que le bien particulier déchire les sociétés ; et le bien commun tout autant que le bien particulier gagnent même tous les deux à ce que le premier plutôt que le second soit assuré de façon convenable. En second lieu, même si l’on était assez habile pour se rendre compte que telle est la nature des choses, et qu’on ait à gouverner un État avec un pouvoir absolu et sans rendre aucun compte, on ne pourrait pas rester fidèle à ce principe et faire passer pendant toute sa vie le bien commun de la société au premier rang et le bien particulier au deuxième. En fait la nature mortelle de l’homme le portera toujours à vouloir plus que les autres et à s’occuper de son bien particulier, parce qu’elle fuit la douleur et poursuit le plaisir sans tenir compte de la raison, qu’elle les fera passer l’une et l’autre avant le plus juste et le meilleur, et, s’aveuglant elle-même, elle finira par se remplir, elle et toute la société, de toutes sortes de maux. »
PLATON, Les lois IX (IVe siècle av. J.-C.)
Voici le sujet dans son intégralité
Bac 2024 : le corrigé de l’épreuve de philosophie
Le corrigé de l’épreuve arrive très prochainement.
À quoi servent les corrigés d’épreuves ?
Les corrigés d’épreuves peuvent être utiles dans deux cas : si tu viens de passer ton bac de philosophie ou si tu révises pour l’année prochaine.
Consulter les corrigés après une épreuve offre plusieurs avantages importants. Cela te permet de comparer tes réponses à celles attendues par les correcteurs, d’identifier les erreurs factuelles, les fautes de raisonnement ou les incompréhensions des consignes. Savoir ce que tu as bien ou mal fait te donne un feedback immédiat. Connaître les bonnes réponses et comprendre tes erreurs peut diminuer l’incertitude et l’anxiété concernant les résultats, te permettant ainsi d’aborder les prochaines épreuves avec plus de confiance.
Si tu passes bientôt ton bac de philosophie, consulter les corrigés peut t’aider à mieux saisir les attentes des examinateurs, notamment en ce qui concerne la structure, l’argumentation et la profondeur des réponses. En revisitant les sujets abordés, tu renforces tes connaissances et fixes mieux les informations dans ta mémoire. Comprendre tes erreurs et les corriger est crucial pour éviter de les reproduire dans les futures évaluations. Cela te permettra d’améliorer progressivement tes compétences et ta capacité à réussir. Les corrigés peuvent également offrir des explications plus claires ou différentes des notions traitées, facilitant ainsi ta compréhension.
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