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Les présidents d’universités s’engagent contre la précarité étudiante

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Alors que l’inflation atteint des sommets et que la précarité étudiante ne cesse de grimper, les présidents de 14 universités françaises ont signé une tribune pour demander une allocation à destination des étudiants, quelles que soient leurs ressources financières.

« Nous avons des étudiants sans abri qui vivent dans leurs voitures », constate tristement Lionel Larré, président de l’Université Bordeaux Montaigne. Les chefs d’établissement de 14 universités de l’hexagone ont appelé à la création d’une « allocation d’études pour tous les étudiants » dans les colonnes du Monde.

Mettre fin à la précarité économique chez les étudiants

Les chefs d’établissement des universités de Montpellier, d’Aix-Marseille ou encore de Strasbourg se mobilisent pour venir en aide aux étudiants en situation de précarité économique. « Ni les bourses sur critères sociaux, qui concernent environ 750 000 étudiants », ni les « aides exceptionnelles » débloquées à la fin de l’année 2022 par le gouvernement en faveur des associations soutenant les étudiants précaires « ne suffisent à juguler la pauvreté étudiante », observent dans cette tribune les responsables d’universités françaises.

Leur proposition ? La mise en place d’une « allocation d’études » permettant ainsi de réduire les inégalités socio-économiques au sein des étudiants et favorisant l’accès aux études supérieures. Une décision qui redonnerait du pouvoir d’achat aux étudiants à l’heure où l’inflation les contraint parfois à sauter des repas pour économiser quelques euros.

Une revalorisation du montant des bourses sur critères sociaux a déjà permis aux étudiants boursiers de gagner 37 euros supplémentaires par mois. Lors de sa conférence de rentrée, Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a également annoncé une réforme prochaine de la structure des bourses telles que nous les connaissons. L’abandon du modèle à échelons est envisagé.

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Un étudiant sur deux a déjà sauté un repas à cause de l’inflation

Eh non, tu ne rêves pas. Près d’un étudiant sur deux (46%) a déjà pris la décision de ne pas manger dans le but d’économiser de l’argent. Un chiffre alarmant provenant d’une enquête de l’IFOP pour l’association de distribution alimentaire Cop1. La précarité croissante des étudiants les contraint à réfléchir à deux fois avant d’entamer un repas.

Une aide supplémentaire de la part de l’État, cette « allocation d’études », leur garantirait « un revenu décent » et « constituerait une véritable reconnaissance économique et sociale », affirment les présidents des universités dans leur tribune.

Le gouvernement cédera-t-il à cette demande ? Rien n’est moins sûr.

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