Tu souhaites partir vers de nouveaux horizons et tu es très attiré(e) par la ville de Barcelone ? Découvre le témoignage de Tara. Une fois son baccalauréat en poche, la jeune femme s’est envolée vers la grande ville espagnole pour deux années. Découvertes, appréhensions et nouvelle aventure… Elle nous livre son ressenti.
Si tu hésites encore à franchir le cap, cet article pourrait bel et bien t’aider à prendre une décision.
Pourquoi avoir fait le choix de Barcelone ?
Peux-tu nous présenter ton parcours scolaire ?
J’ai fait une première et une terminale S spécialité physique-chimie. J’ai ensuite fait une deuxième année de terminale avec les mêmes spécialités. Je n’ai pas eu mon bac du premier coup, mais j’ai eu droit à un dispositif particulier pour ma deuxième année de terminale, j’ai alors pu repasser uniquement les épreuves scientifiques auxquelles j’avais échoué. J’avais 11 h de cours par semaine, ce qui m’a laissé le temps de faire d’autres choses. J’ai pu savoir ce que je voulais faire ensuite et mieux me préparer que la première fois. Grâce à mes deuxièmes résultats qui étaient meilleurs, j’ai intégré TBS Education (Toulouse School of Business), une école de commerce, et j’ai surtout pu m’orienter vers un cursus à l’étranger.
Grâce à tout ça, une fois mon bac en poche en 2020, je me suis envolée pour TBS Barcelone. Cette année, je suis toujours dans la même école, mais cette fois-ci sur le campus de Paris dans la filière distribution et commerce. Je suis en alternance en tant que cheffe de projet digital dans une agence d’activation digitale qui s’appelle Altavia-Disko.
Combien de temps es-tu partie ?
Je suis partie juste après mon bac, en septembre 2020, à Barcelone. En première année, mon cursus était full espagnol. En deuxième année, je suis passée en full english parce qu’on n’avait pas le choix. Ensuite, j’ai fait une année de césure en accord avec l’école. Ça m’a permis de rentrer à Paris et de travailler pendant un an.
Pourquoi avoir voulu partir à l’étranger ?
J’avais besoin d’une coupure. J’ai redoublé, et même si ce n’est pas grave en soi, ce n’est pas facile comme situation parce qu’il y a ce sentiment d’échec. Tu stagnes au lycée quand les autres avancent. Je voulais aussi vivre seule et avoir un vrai changement pour ce passage dans le supérieur. Je voulais découvrir de nouvelles personnes, une nouvelle culture et une nouvelle langue. Mon objectif c’était d’être complètement dépaysée. C’était un challenge personnel de voir si j’arrivais à vivre seule et loin de chez moi.
Pourquoi Barcelone ?
J’ai choisi de partir à Barcelone, car quelques années auparavant, j’étais partie en vacances là-bas et j’ai eu un réel coup de cœur pour cette ville. Le temps est idéal, grand soleil et température agréable, la ville est grande, mais reste à taille humaine, c’est à deux heures de vol de la France, donc c’était facile de revenir certains week-ends. J’avais des facilités en espagnol, et c’est une ville très active, parfaite pour y passer du bon temps et y faire ses études. C’est aussi une des rares destinations qui était accessibles via Parcoursup, donc pas besoin de passer des équivalents du bac et de faire des épreuves en complément.
Qu’est-ce que ça t’a apporté ?
Tellement de choses ! Déjà, une maîtrise complète de l’espagnol et de l’anglais. Mais également, ça m’a permis de grandir, de prendre en autonomie et en responsabilité. Barcelone étant une ville très cosmopolite avec beaucoup d’étudiants venant de différentes régions du monde, j’ai pu également me lier d’amitié avec de nombreuses personnes qui ont partagé avec moi leurs cultures et leurs traditions, toutes différentes et enrichissantes.
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Le coût de la vie en Espagne et les différences avec la France
Où vivais-tu ? Comment as-tu trouvé ton logement ?
J’ai commencé par un appartement seule pendant 4 mois, que j’avais trouvé sur un site connu des expatriés français qui viennent habiter à Barcelone. J’ai, par la suite, rapidement changé pour aller dans une colocation, je l’ai trouvé tout simplement parce que j’avais une amie qui y vivait et qui m’avait dit qu’une chambre était disponible. Honnêtement, la colocation était la meilleure décision parce que déjà financièrement, c’était 2 fois moins cher que de vivre seule, l’appartement était mieux situé et en plus, j’ai pu réellement avoir une vie sociale en vivant avec d’autres personnes, car j’ai eu la chance de devenir amie avec mes colocataires. J’ai vécu des années merveilleuses grâce à ça !
As-tu rencontré des difficultés avec la langue ?
Honnêtement non et je pense que c’est parce qu’avant de partir, je ne m’étais pas vraiment posé la question et du coup, je n’y suis allée avec aucune crainte, car ce n’était pas un sujet pour moi. En première année, mes cours étaient intégralement en espagnol. Les premiers mois n’étaient pas faciles, parce que même si j’avais de bonnes bases, je ne comprenais pas grand-chose, surtout quand il y avait des termes techniques en finance par exemple. Mais ces difficultés se sont assez vite effacées.
Quelles étaient tes craintes avant de partir ?
Je n’en avais aucune. En fait, je l’avais choisi depuis tellement de temps que j’étais très sereine et sûre de moi. Je savais que mes amis que je laissais seraient toujours là à mon retour et ma famille aussi. Et puis ma porte était toujours ouverte et c’est à 2 heures de vol de Paris donc mon entourage pouvait venir me voir quand il le voulait.
Quelles sont les différences entre un cursus à Barcelone et en France ?
Je dois bien avouer que je ne sais pas trop, pas grand-chose je pense, mais pour ma défense, j’étais dans une école française à Barcelone. Les seules différences étaient la langue dispensée durant mes cours puisque j’ai eu mes cours en espagnol et en anglais, mais hormis ça, je ne crois pas qu’il y ait eu de différence notable.
Quelles sont les différences marquantes entre la vie à Barcelone et Paris ?
Tout ! Déjà les gens sont plus souriants et tellement gentils. La vie est tout de même un peu moins chère qu’en France, même si ça n’a fait qu’augmenter jusqu’à aujourd’hui.
Le coût de la vie est-il élevé à Barcelone ?
Alors, pour le logement, si je n’avais pas été en colocation, ça aurait été catastrophique, car la location est hors de prix. Les loyers sont aussi chers qu’à Paris, voire plus. Une chambre correcte dans une colocation c’est entre 550-650 €. Pour être tout seul dans un studio, c’est environ 1 000 euros. Pour tout ce qui est alimentation, c’est moins cher qu’en France, mais j’ai quand même galéré parce que j’avais un tout petit budget pour le mois (environ 200 €) et j’ai eu plusieurs fois du mal à boucler les fins de mois. Je pense que j’aurais du avoir le double pour réussir à manger de tout et à ma faim tous les jours. Les sorties ne sont par contre pas chères, on peut sortir facilement le soir et gratuitement, surtout si tu t’organises et que tu connais bien les gens.
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« Il y a du beau à prendre partout et de tout le monde » … L’importance de voir le monde
Est-ce que cette expérience t’a aidée professionnellement (nouvelles envies, nouvelles ambitions, langues, etc.) ?
Ça m’a clairement aidée. J’ai pu être complètement bilingue en anglais et très à l’aise en espagnol, donc ça peut facilement se glisser dans un CV et être très utile dans le monde professionnel. De cette manière, je peux par exemple travailler et gérer des clients en anglais. Aux yeux des entreprises, être partie à l’étranger, c’est une validation de mon niveau sans avoir forcément besoin de passer des examens comme le TOEIC.
D’un autre côté, ça m’a aidée personnellement. J’ai gagné en autonomie, en responsabilité et suis devenue un peu plus une adulte. (rires)
Maintenant, je sais que je suis capable, que j’aime ça et que je sais m’adapter. Finalement, dans la suite de ma vie professionnelle, je me vois partir à l’étranger sur du court ou du long terme. Je trouve que c’est hyper important de s’ouvrir au monde. Particulièrement dans les secteurs du marketing et de la communication. Si je ne sais pas comment vivent les gens en dehors de chez moi, je ne peux toucher personne finalement.
Qu’est-ce que tu as le plus aimé dans ton expérience à Barcelone ?
C’est difficile comme question, j’ai tout aimé ! Déjà je vivais à Barcelone. Il fait beau, il y a la mer, souvent il fait chaud, pour beaucoup de gens c’est une destination de vacances et finalement je suis assez d’accord, c’était un peu les vacances tous les jours. J’ai aussi adoré rencontrer des gens. Je suis assez sociable, alors me faire des amis n’était pas très difficile, même si quand je suis arrivée c’était la période du confinement et du couvre-feu. J’ai pu vivre une vie étudiante presque normale. Surtout maintenant j’ai plein d’amis aux 4 coins du monde parce que finalement on était beaucoup d’expatriés.
Quels conseils donnerais-tu à un étudiant qui voudrait faire ses études à l’étranger ?
Pars ! Je sais que c’est un coût, mais il y a des solutions : cherche un travail, fait un prêt étudiant ou que sais-je. Partir, ce n’est pas si effrayant finalement même si ça a l’air sur le papier. Il y a beaucoup de destinations où il y a plein de gens dans la même situation, qui eux non plus ne parlent pas la langue, mais on s’adapte vite.
Un petit fun fact sur la vie à Barcelone ? Des idées reçues fausses ou, à l’inverse, des choses qui t’ont étonnée ?
C’est réellement la ville de la fête. Si tu veux sortir en boîte de nuit tous les soirs de la semaine, c’est possible. Aussi, quand j’y suis allée, j’avais l’idée que ce n’était pas très cher, mais Barcelone c’est la ville où les habitants sont les plus riches donc tout est cher. Barcelone est une ville où il y a presque plus d’expatriés que d’Espagnols. Tu entendras plus de français, d’arabe ou d’anglais que de catalan. J’ai rencontré très peu d’Espagnols. Finalement je pensais que je parlerais beaucoup plus espagnol que ça. Il y a aussi un peu d’expatriés d’Amérique latine aussi, de Colombie ou du Mexique, mais ils parlent souvent anglais puisque les autres parlent anglais.
Un petit mot de la fin ?
Si tu en as l’occasion, pars longtemps. Expatrie-toi, ouvre ton champ des possibles et découvre le monde. Tu vas voir qu’il y a du beau à prendre partout et de tout le monde.
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