Retrouve dans cet article toutes les notions essentielles du premier chapitre consacré à la croissance économique !
Définitions liées à la croissance économique
PIB : Le produit intérieur brut est la somme des valeurs ajoutées brutes de tous les agents économiques (ménages, SF ou SNF, APU et ISBLSM ). Les valeurs ajoutées étant calculées hors taxes, il faut ajouter les impôts sur les produits pour avoir le PIB “aux prix du marché” et soustraire le montant des subventions qui permettent aux entreprises de diminuer leur prix.
PIB = somme des valeurs ajoutées + impôts sur les produits – subventions
IDH : L’IDH créé en 1990 est l’indicateur de développement humain calculé chaque année par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Il prend en compte l’espérance de vie à la naissance, le nombre d’années de scolarisation des adultes et le RNB par habitant en dollar ajusté par les parités de pouvoir d’achat.
NB : Il s’agit bien du RNB/hab et non du PIB/hab qui est utilisé pour cet indicateur, ces deux notions sont à ne pas confondre !
Facteurs de production : Quantités de ressources mises en oeuvre dans un processus productif. Les économistes en retiennent généralement deux : le travail et le capital. Ces facteurs de productions peuvent être soit substituables, ce qui veut dire que l’on peut augmenter la quantité produite en remplaçant l’un par l’autre, soit complémentaires, ce qui signifie que l’on ne peut pas augmenter la quantité produite sans accroître l’un et l’autre en même temps.
Facteur travail : D’un point de vue quantitatif, le facteur travail se définit par le temps que consacrent les actifs occupés à travailler. On peut également mesurer ce facteur par le nombre de travailleurs au sein d’une économie.
D’un point de vue qualitatif, le facteur travail désigne l’ensemble des expériences et des compétences accumulées qui rendent le travailleur plus productif. On parle alors de capital humain.
Facteur capital : Il s’agit des équipements productif et/ou des fonds dont dispose un acteur économique et qui sont en mesure d’engendrer des revenus (profits, loyers, intérêts, dividendes, etc.)
Fonction de production : Elle exprime la relation qui existe entre la quantité obtenue d’un produit (output) et les quantités de facteurs de production nécessaires (inputs) qui ont été combinés pour les produire.
La fonction de production classique est celle de Cobb-Douglass : Y = F(K,L) avec Y : la quantité produite, K : la quantité de capital utilisé et L : la quantité de travail utilisé
La fonction de production améliorée est celle qui tient compte de la PGF : Y = F(K,L,A) avec A : la productivité globale des facteurs (PGF)
Progrès technique : Le progrès technique est ce qui permet d’accroître la production sans pour autant augmenter la quantité de facteurs de production. Il désigne l’ensemble d’innovations fondamentales ou incrémentales qui améliorent l’efficacité du processus de production (marchands ou non marchands) ou les produits.
Productivité globale des facteurs (PGF) : La productivité globale des facteurs indique la plus ou moins grande efficacité des facteurs de production (travail et capital). Elle se mesure de la manière suivante : PGF = Y/ (K + L)
La PGF est le reflet de l’état de la technologie et du progrès technique à un instant t.
Croissance endogène : Dans les années 1980, les théoriciens de la croissance endogène (Barro, Romer et Lucas) affirment que l’augmentation de la productivité globale des facteurs s’explique par des variables internes au modèle de croissance et non plus par une variable exogène inexpliquée (le “résidu” ou le progrès technique autonome, considéré comme une “manne céleste”). Pour Romer (1986 et 1990), l’investissement en recherche et développement bénéficient à tous et favorise ainsi la croissance. Selon Lucas (Prix Nobel, 1995), le capital humain est fondamental dans le processus de croissance, car il s’agit d’un facteur cumulatif qui permet d’augmenter la productivité. Pour Barro (1990), les dépenses publiques permettent de financer les infrastructures publiques qui sont sources de croissance économique. Pour l’ensemble de ces auteurs, d’inspiration néoclassique, ce sont les externalités positives inhérentes aux dépenses d’investissement (éducation, R&D, publique…) qui sont à l’origine de la croissance : ils réhabilitent ainsi le rôle de l’Etat dans le processus de croissance économique, qu’ils considèrent comme auto-entretenu.
Investissement : L’investissement est un flux qui permet d’accroître ou de renouveler un stock de capital. Investir pour une entreprise ou pour un pays, c’est soit augmenter le stock de moyen de production matériels, on parle alors d’investissement matériel, (machines, équipements de tous types) et développer les infrastructures, soit augmenter le stock de moyens de production immatériels, on parle alors d’investissement immatériel, par l’acquisition de connaissances et la formation des hommes.
L’investissement concerne essentiellement le capital fixe (moyens de production matériels) : il s’agit alors de produire ou d’acheter des biens de production ou d’équipement.
Il existe trois principaux types d’investissement :
1) L’investissement de capacité : Il s’agit de produire ou d’acquérir un bien de production en vue d’augmenter le stock de capital fixe
2) L’investissement de productivité : On n’augmente pas le stock de capacité de production mais on acquiert un bien de production qui permet d’améliorer l’efficacité de la production.
3) L’investissement de remplacement : Il s’agit de remplacer le capital fixe obsolète. 70% des investissements sont des investissements de remplacement en France.
Quelles sont les institutions qui favorisent la croissance économique ?
Douglass North définit les institutions de la manière suivante : “ce sont les règles du jeu dans une société, ou plus formellement les contraintes élaborées par l’homme pour façonner le interactions humaines”.
Selon Rodrik et Subramanian (“La primauté des institutions“, 2003), il existe quatre types d’institutions qui jouent un rôle sur la croissance économique :
1) Les institutions créatrices de marché : ce sont les institutions qui protègent les droits de propriété et qui garantissent l’exécution des contrats. Elles permettent l’investissement et encouragent l’esprit d’entreprise.
2) Les institutions de réglementation du marché : Elles doivent renforcer la capacité de l’économie à résister aux chocs. Ce sont, par exemple, les organismes de réglementation des télécommunications, les transports, les services financiers, etc.
3) Les institutions de stabilisation du marché : elles évitent l’instabilité macroéconomique en garantissant un faible niveau d’inflation, l’absence de crises financières, etc. Ils donnent l’exemple des banques centrales, des régimes de change, des règles budgétaires, etc.
4) Les institutions de légitimation du marché : elles fournissent une protection sociale et organisent la redistribution des richesses et diminuent les conflits sociaux. Il s’agit, par exemple, de l’assurance chômage, de la protection sociale ou du régime de retraite.
N’hésitez pas à lire ici la suite de notre article.
Bibliographie :
Anselm, Didier, Sciences Economiques et Sociales Tle ES éd. 2012 – Manuel de l’élève (format compact)
Clerc, Denis, et Jean-Paul Piriou. Lexique de sciences économiques et sociales. La Découverte, 2011
Fraisse-D’Olimpion, Stéphanie, (sous la direction de) Sciences économiques et sociales – Terminale ES (2016) – Manuel de l’élève